C'était sur le 1er terrain de la team RAS (à Rennes, je joue presque toujours avec eux), le terrain plat (l'autre est en dénivellé). Deux équipe de 5 s'affrontent dans un sous-bois clairsemé, avec quelques barrières faites de palette et de branches. La fin du printemps a permis au fougères de recouvrir partiellement le sol, et la butte bordant le terrain sur ma gauche est une explosion de vert, malheureusement pleine de ronces... le sol est presque nu, subsiste encore un léger tapis de feuilles.
Dans l'autre équipe se trouve un joueur confirmé, qui a délaissé le tir de précision pour un vil AEG anti-snipe (une brebis égarée, en somme), dont il se sert avec calme et discipline. IL n'a rien oublié de son passage par la voie royale...
Dès le début de la partie, je progresse courbé, au ras du sol, afin de prendre les premières lignes de vitesse. Vite, je gagne une première barrière, et continue mon chemin en rampant lemtement. mon objectif est la butte du coté, d'où je jouirait d'un point de vue légèrement en hauteur (et d'un stock infini de griffures dûe aux ronces
m'enfin, faut savoir ce qu'on veux !).La première vague adverse accroche déjà mes collègues, qui s'organisent. Pendant ce temps, je gravis la butte de terre, lentement. un "out !" retentit à environ un mètre de moi, je m'aplatis mais ne suis pas repéré. j'ai parcouru quasiment les 3/4 du terrain, quand soudain, retentit derrière moi le désormais célèbre "planquez-vous !" lié au tireur adverse, tranquillement planqué sur la butte... mais derrière moi... il ne m'a pas vu, j'en profite donc pour discrètement me retourner. je l'ajuste, contrôle ma respiration.... la pression se fait douce et régulière sur ma détente....
Et une satanée branche fait dévier ma bille...
J'en glapit de dégout, tout en rechargeant. IL m'a entendu, et se terre, ayant vu la branche salvatrice frémir... l'attente se fait longues, les secondes s'alourdissent... il bouge, je réajuste en prenant soin d'éviter les branches. et là.... zip.... poc ! je le touche, dans la lunette !
du coup, je sors de mon trou, en criant de joie comme un lapin crétin, et me fait allumer en moins de 10 secondes....
quand on est con, on se refait pas ! de toute façon, j'était trop content...
