AMELIORATION D’UNE TENU STALKER 4.0 ALDER

Préambule

Dans la continuité de l’article de Groquik sur la tenue 3D Stalker — testée avec brio dans le terrain et disséquée avec rigueur dans cet article — je ne reviendrai pas ici sur les qualités intrinsèques de la tenue en elle-même. L’étude menée est suffisamment complète, et je partage intégralement son analyse. En revanche, il m’a été confié une mission spécifique, autrement plus pratique : personnaliser cette base pour la rendre réellement opérationnelle sur le terrain, et surtout, la faire passer d’une tenue générique à une ghillie taillée pour la dissimulation active.

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Présentation du projet : une base ALDER à optimiser

Mon choix s’est naturellement porté sur la version ALDER de la Stalker 4.0. Cette déclinaison se distingue par une teinte plus claire et légèrement plus neutre que la version “brown”. Visuellement, on est sur une palette qui tire davantage vers les ocres doux, parsemés de nuances vert olive fané. Cette tonalité se révèle assez polyvalente pour un usage dans les forêts européennes, notamment à la mi-saison.

À l’œil, la base ALDER rappelle certains motifs du Multicam — sans en copier les micro-détails. C’est une toile de fond efficace, qui se fond correctement au niveau du sol boisé, avec les feuilles mortes, les brindilles et les troncs sombres. Mais c’est là que réside aussi sa limite.

En effet, une base uniforme, aussi réussie soit-elle, reste trop cohérente sur une grande surface comme celle d’un corps humain. Or, dans le camouflage, ce sont justement les ruptures, les décrochés visuels, les jeux de lumière et d’ombre qui font la différence entre une silhouette détectée en 3 secondes… et une dissimulation efficace pendant 15 minutes.

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Objectif : passer d’une base micro à un camouflage macro-dynamique

Micro et Macro-pattern : de quoi parle-t-on ?

La plupart des tenues de camouflage modernes reposent sur des motifs micro-pattern — à savoir des petits éléments répétés, pensés pour casser la silhouette à courte distance. C’est le cas du Multicam, du Marpat, du CADPAT, etc.


Mais ces motifs ne suffisent plus quand l’observateur est à 30, 50 ou 80 mètres. À cette distance, les micro-motifs sont trop fin pour disrupter la forme du corps. Il faut alors intégrer des macro-pattern, c’est-à-dire de grands blocs visuels qui cassent les volumes à moyenne et longue distance.


Des motifs comme le M90 suédois ou le Woodland sont des exemples de macro-camouflages classiques. Le concept n’est pas nouveau, mais il revient en force depuis que les militaires et tireurs civils redécouvrent qu’un pantalon et une veste dépareillés — ou des blocs colorés très contrastés — sont souvent plus efficaces qu’un uniforme harmonisé trop “propre”.
La Stalker Alder, dans son état brut, est dotée d’un micro-pattern acceptable, mais complètement dénuée de macro-pattern. Il s’agit donc ici de corriger cela via du crafting, pour ajouter des ruptures, de la texture, de l’ombre et du volume.

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Phase 1 : Création d’un macro-pattern par peinture

Outils et principes

On débute avec une série de retouches à la bombe de peinture. Le but est de générer de larges zones d’ombre ou de contraste sur les zones exposées : épaule, bras, capuche, cuisses et bas des jambes.


La peinture OD (Olive Drab) est ici choisie pour ses propriétés visuelles intéressantes. Si on vaporise à 20 cm, sans forcer, elle dépose un voile vert sombre qui agit comme ombrage naturel. En superposition avec les tons Alder, cela donne l’illusion de plis, d’ombres portées ou de bosses végétales.


Des touches de vert feuille sont ajoutées ensuite pour simuler les repousses au sol, typiques des saisons printanière.

Enfin, l’usage de pochoirs et d’éléments naturels (feuilles, fougères, grillage) permet de peindre des bordures organiques en marron sombre, qui accentuent l’effet “vivant” du motif.

Résultat visuel

Le rendu à l’œil nu est immédiatement plus complexe. Le motif n’est plus unifié, il devient multi-niveaux, avec des ruptures franches, des transitions plus douces, et des zones de lumière/ombre bien réparties.

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Phase 2 : Ajout des garnitures – volume et texture

Une fois la couche macro posée, on passe à la pose des éléments 3D.

L’idée ici est de renforcer la structure des zones peintes avec des textures cohérentes. On applique donc :
• du Haloscreen (filet 3D ajouré) sur les zones vertes,


• du Nanoscreen (élément textile léger et mobile) sur les parties brunes,


• de la corde de jute naturels sur l’ensemble pour casser l’uniformité du sol et simuler des brindilles.


Les fixations se font avec des colliers de serrage, qui permettent un ajustement précis et réversible. Cette méthode est propre, rapide, et permet de moduler la densité selon les zones du corps.

On prend du recul après chaque section pour vérifier que les volumes sont cohérents, que les masses ne sont pas trop symétriques, et que les formes “cassent” bien les lignes du torse, des épaules et des hanches.

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Résultat final : une tenue hybride, multi-saison et fonctionnelle

Cette version modifiée de la Stalker Alder est maintenant polyvalente. Elle fonctionne particulièrement bien :
• en fin d’hiver / début de printemps, lorsque les repousses commencent mais que le sol reste sombre,
• en été humide, avec les fougères et le sous-bois dense,
• en automne, lorsque la végétation rase mêle vert terni, bruns et ocres.
Le macro-pattern créé par peinture joue son rôle à distance, tandis que les éléments en relief brouillent l’identification à mi-portée. Enfin, le micro-pattern de la base Alder vient prendre le relais en visée rapprochée, à 10 ou 15 mètres.

Imaginez refaire l’exercice avec les nouveaux modules « Macronet » qui seront bientôt distribué : Le résultat sera encore meilleur et d’autant plus simplifié ^^

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En conclusion : un rapport efficacité/prix imbattable

La Stalker Alder, vendue autour de 160 € chez Skirmshop, reste l’une des tenues 3D les plus accessibles du marché. Sa qualité de fabrication, sa modularité et son potentiel de customisation en font une base idéale pour les adeptes du “fait main”.
Avec une heure de travail, un peu de peinture, quelques filets, et une démarche réfléchie, on obtient une tenue ghillie digne de productions professionnelles deux fois plus chères.
À tous ceux qui croient au camouflage “intelligent”, pensé pour leur environnement, ajusté à leur morphologie, je recommande cette base. Non seulement elle est économique, mais elle est aussi valorisante : elle oblige à comprendre la logique du camouflage, à adapter sa tenue au terrain et à ses besoins. Et surtout, elle fait la différence sur le terrain.

ADDON

Stalker a encore amélioré le pantalon de la ghillie

On trouve desormais des passants de ceinture ainsi qu un systeme de bretelles pour le mantien

Des genoux renforcés avec possibilité de mettre un pad ( fourni ) pour protéger vos articulations.

Et enfin un zip en bas des jambes qui pzrmet d enfiler le pantalon en gardant vos chaussures au pied ( mi- montantes au maximum).

more info here https://www.skirmshop.nl/en/stalker-ghillie-suit-brown-155451156.html

1 réflexion sur “AMELIORATION D’UNE TENU STALKER 4.0 ALDER”

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