Road to podium: les chroniques d’un TAC-41

 

« De l’atelier au podium : la quête d’un TAC-41 d’exception pour le Sniperland Golf 2025 »

 

Introduction

Le Sniperland Golf 2025 est passé , cette compétition, bien connue des passionnés de tir de précision en airsoft, allie technicité, maîtrise du matériel et une ambiance unique.

Mon objectif cette année : non seulement participer, mais le faire avec une réplique optimisée au maximum, conçue pour exceller dans les conditions les plus exigeantes. Ce projet n’est pas simplement une préparation technique, ce fut véritable aventure, ponctuée de choix stratégiques, de partenariats clés, d’essais techniques approfondis, d’ajustements de dernière minute et de quelques rebondissements inattendus.

Accompagné de partenaires tels que Silverback, Skirmshop, Stalker, Hoag Concepts et Discovery Opt, j’ai entrepris de transformer un Silverback TAC-41 standard en une machine de compétition redoutable, tout en partageant chaque étape avec la communauté sur whatapp.

 

 

 

 

 

 

 

Voici le récit complet de cette transformation.

Une base solide : Silverback TAC-41

Le Silverback TAC-41 est une plateforme reconnue pour sa précision et sa robustesse. Il propose d’origine un mécanisme bolt-action fiable, un bloc détente réglable, une compatibilité étendue avec les canons et hop-ups du marché. D’origine c’est déjà une très bonne machine à gagner son architecture récente permet une modularité intéressante avec les pieces les plus récentes du marché : parfait pour un projet d’upgrade sérieux.

 

 

Mon objectif était simple : monter une réplique pour viser une place sur le podium au Golf Sniperland et dans les compétition de PRS-Airsoft qui commencent à se développer dans l’hexagone.

Techniquement la réplique doit pouvoir toucher à 60 mètres avec précision et régularité, tout en gardant une maniabilité adaptée aux contraintes du terrain du Golf. J’ai donc opté pour une configuration équilibrée, orientée compétition.

Ma préférence en terme de puissance est la catégorie suisse entre 2 et 3 Joules cela permet d’avoir une réplique efficace mais sans lui imposer trop de contrainte comme on peut en retrouver en catégorie open X <4.5 J

Choix d’upgrade pour réussir une recette gagnante

 

  •  un beau TAC-41 d’environ 2.8 kg
  • Un canon Akaishi fenêtre longue ou bien un Morpheus hybride de 430 mm en 6.03mm
  • Un joint kivabien de 60°
  • Un ressort ni trop souple ni trop ferme de 120 N Silverback ( fourni dans la boite à l’achat)
  • Un hop up kraken fourni avec sa tête de cylindre ( choisir de préférence une version bien brillante)
  • Un piston à masse variable skorpion en fonction de l’appétit de la réplique
  • Une crosse piquante pour relever la sauce
  • Une belle lunette lumineuse d’environ 1 kg
  • bonus un bolt knob série spécial SL TEAM pour l’aspect visuel
  • Quelques billes de 0.48 BLS pour agrémenter le tout.

 

Recette optimale détaillée pas à pas

 

Étape 1 : la base (châssis + canon)
Prenez votre TAC-41, retirez la mécanique d’origine, puis glissez avec précaution le canon Morpheus, fraîchement frotté avec un nettoyant pour le déglacer. Ce tube de précision est taillé pour extraire tout le potentiel de votre plat principal. Sa fenêtre hybride offre suffisamment d’espace pour laisser s’exprimer le goût du TDC que ce soit en AEG ou GBB,  sans débordement ni perte d’arôme. Om posera le tout dans un élégant canon carbone Silverback ( qui nécessite l’achat d’un barrel base).

 

 

 

 

 

 

 

Étape 2 : infusion du hop-up Kraken
Versez dans votre plat une bonne cuillerée de bloc Kraken TDC Stalker. Mélangez soigneusement avec votre joint hop-up 60° et une tête de cylindre de 8.6 mm fournie à associer avec votre cylindre. Prenez soin de ne pas écraser le joint pendant la cuisson, le Kraken dispose de guides bien cliquants afin d’affiner son dosage suivant votre palais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Étape 3 : incorporation du piston Skorpion
Ajoutez un piston Skorpion de Stalker. Avant de l’intégrer à la recette, ajustez les masselottes en fonction de vos goûts : plus de poids pour un cycle onctueux, moins pour un tir nerveux. Testez les variations jusqu’à obtenir une régularité de cuisson parfaite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Étape 4 : liaisons mécaniques
Mariez le tout avec un ressort M120, monté sur guide roulement. Laissez reposer à température ambiante le temps que la pression se stabilise autour de 2.8 joules, afin de garder une marge de sécurité si vous dégustez à altitude différente.

 

 

 

 

 

 

Étape 5 : dressage de la crosse
Transférez votre mécanisme dans une crosse Hoag System faite sur mesure en 3D avec son rail arca integré. N’oubliez pas de garnir d’un kit bille TAC-41P, sans quoi la sauce ne prendra pas correctement. Sur le garde-main, ciselez le corps avec un stippling maison au fer à souder pour améliorer l’accroche de la main faible..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Étape 6 : nappage optique
Pour finaliser le tout, posez une grosse lampée de DiscoveryOpt ED-PRS GEN2, montée sur colliers rigides. Assurez-vous que les tourelles tournent sans friction, et que le zéro reste en place après quelques tours de champ.

 

 

 

Cuisson sur pas de tir

  • Préchauffer le terrain à 25°C avec une légère brise.
  • Lancer une première série à 40 m avec les 0.48 g : vérifier groupement.
  • Corriger si nécessaire avec un 2-3 click de tourelle.
  • Répéter l’opération à 50 m, puis 70 m.

Résultat : un plat équilibré, riche en régularité, croustillant en sortie de bouche (du canon), avec une tenue remarquable sur cible jusqu’à 60 m. À déguster sans modération en compétition.

 

Bon ça c’est la théorie la réalité a été légèrement différente !

 

On commande tout le nécessaire mais le canon hybrid Morpheus  est out of Stock qu’a cela ne tienne je vais commander un modèle Da vinci akaishi qui a bonne réputation avec sa fenêtre en 7mm et son joint long, celui est donné pour plus d’appui et de stabilité à longue distance. allez hop j’opte pour un joint 70° au vu de la puissance et du grammage « lourd » des projectiles.

Il sera fonctionnel avec le joint Begadi correspondant et le hop up Silverback par contre beaucoup de variation de puissance avec le hop up Kraken et l’ensemble Da vinci. Il y aura donc 2 montages différents au cours de la customisation des canons. La bonne blague suivante étant que chaque hop-up à besoin de « SA » tête de cylindre correspondante.

 

Hop-up : entre compatibilités et précision

Le bloc hop-up est sans doute l’élément qui a nécessité le plus de réflexion. J’ai testé plusieurs options :

  • Le bloc AEG Silverback, compatible avec de nombreux joints mais exigeant côté alignement.
  • Le bloc GBB Silverback, performant mais limité dans le couple joints / fenêtre du canon.
  • Et enfin, le bloc Kraken TDC Stalker, proposé par Skirmshop.

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est ce dernier que j’ai retenu une fois le canon Morpheus reçu. Le Kraken offre un réglage TDC simple et précis, avec une pression verticale directe. Il est conçu pour éviter les erreurs de montage : butée de vis, centrage naturel du canon, maintien stable du joint. Idéal pour les passionnés comme pour les tireurs moins expérimentés, le bloc Silverback permet des latitudes d’ angles au montage dont à réserver à un public plus averti qui saura l’utiliser au mieux.

Attention néanmoins à la compatibilité : certains joints à bourrelet large  sont trop épais. Il à fallu beaucoup d’essais / rodage pour trouver la meilleure combinaison afin d’arriver à une régularité de vol impressionnante, avec  peu de variation sur des tirs répétés à 60 m.

L’ensemble canon, joint, hop up à été la partie la plus compliqué de ce custom car c’est vraiment là que se joue la précision, portée et constance de tir.

Les pièces les plus importantes pour l’efficacité / régularité sont le couple bloc hop-up / joint adapté / type de fenêtre de canon adapté.

Moi-Même

Transmission de puissance : le piston Skorpion

Pour tirer le plein potentiel de la réplique, il me fallait une mécanique interne stable. J’ai choisi le piston Skorpion de Stalker, l’idée étant d’avoir un piston à masse variable, j’aurais pu aller sur la version Silverback du PMV mais par expérience quand on monte une config le mieux est de rester sur la même marque jusqu’au bout! .

 

 

 

 

 

 

 

Doté de guidages en POM, de joints toriques de qualité, et surtout du système de masselottes internes ajustables, il permet d’affiner le cycle du tir selon les contraintes terrain : poids des billes, ressort, météo. Après plusieurs essais, la meilleure configuration a été obtenue avec un ressort M120, pour rester juste sous la limite des 3 joules autorisées, tout en conservant une vélocité régulière.

Les masselottes permettent un réglage fin du poids total et donc du comportement dynamique du piston, les joints fournis limitant les vibrations et assurant une meilleure constance entre les tirs. Un must pour qui veut un ajustement chirurgical.

Ergonomie et look : châssis Hoag concepts custom

Au-delà de la performance brute, j’ai souhaité concevoir une réplique qui se distingue également visuellement pour mettre en avant les sponsors et pour rallier la bannière du golf qui cette année se voulait synthwave staile !.

Le choix du châssis s’est porté sur un modèle imprimé 3D conçu par Hoag System, inspiré des châssis PRS, pour celle-ci nous avons beaucoup échangé entre les possibilités technique, ergonomique et la résistance.

 

 

 

 

 

Monté sur un base barrel court Silverback avec un canon externe carbone, je souhaitais conserver une longueur de 430 mm pour le canon interne, idéal pour générer une bonne vitesse sans recourir à un ressort trop dur mais éviter « la canne à pèche » que j’utilise habituellement pour le golf mais peu maniable pour des compétitions type PRS.

La crosse a été  prévu pour être d’origine équipée d’un rail Arca, permettant un montage rigide sur trépied pour les positions longues. J’y ai également ajouté un manuellement stippling au fer à souder sur le garde-main avant, pour un meilleur grip de la main faible.

 

Ce châssis a nécessité l’ajout d’un kit de montage bille TAC-41P afin d’assurer la bonne compatibilité entre les composants Silverback et la nouvelle plateforme. Un passage obligé, mais bien maîtrisé et ajusté au niveau des côtes.

Lors de la réception le châssis prototype était prévu pour pouvoir monter différentes crosses via un systeme de montage type 1903, un picatinny qui se prends dans des mâchoires, or dès le premier essai, la conception de celui-ci en 3d pas assez résistante, à cédée. Au final il a été collé a la bi-composante avec 2 longue vis verrouillées dans le chassis.

On a perdu la modularité mais on à gagné la résistance.

Niveau peinture sous couche jaune pour donner du peps au schema de couleur qui allait suivre, dégradée à la bombe en plusieurs étapes avec séchage, ajout des ligne au feutre acrylique et enfin 3 couches  de vernis mat pour etre dans l’esprit de la bannière

 

Optique : voir pour toucher

Aucune configuration de précision ne serait complète sans une optique adaptée. Grâce à Discovery Opt, j’ai pu équiper la réplique d’une ED-PRS GEN2 5–25×56 FFP Z.

Cette lunette propose :

  • Des verres ED japonais très clairs
  • Un réticule FFP fin et lisible, idéal pour les corrections précises
  • Des tourelles crantées fiables avec retour tactile précis

Testée pendant 72 heures sur le terrain du Golf, elle n’a jamais perdu son zéro. Vraiment une super lunette !!

la review est dispo ici : Discovery optics 

L’exemplaire a  été remis en prix à la fin de l’événement, félicitation à l’heureux gagnant ! ( je l’aurais bien gardé :D).

Retour terrain & gestion des pièges

Ce projet a été riche d’enseignements. Le principal écueil a été la multiplication des marques et standards mécaniques, nécessitant de nombreux ajustements.

Entre les tolérances des blocs hop-up, les différents diamètres de joints, les entraxes de fixation pour la crosse, et les longueurs de canon à adapter à un barrel court. Chaque élément a demandé vérification, tests et parfois modification.

Les pièges à éviter :

  • Ne pas vérifier les compatibilités joint/bloc/canon
  • Négliger les jeux mécaniques
  • Mal équilibrer la configuration (trop longue ou trop dure à réarmer)

Mais chaque difficulté a permis d’affiner le setup. Et les résultats ont parlé d’eux-mêmes : podium décroché lors du Golf 2025, avec des tirs constants, une lunette parfaitement tenue, et une réplique remarquée par les autres compétiteurs.

Conclusion : de la passion, de la technique, et du partage

 

Ce projet TAC-41 est bien plus qu’une réplique optimisée : c’est le fruit d’un long processus d’essais, de partenariats solides, et de passion pour le tir de précision. Grâce aux produits Silverback, Skirmshop, Stalker, Discovery Opt et Hoag System, j’ai pu explorer en profondeur les possibilités qu’offre cette plateforme.

Cette aventure m’a aussi rappelé l’importance de la dimension communautaire : chaque test, chaque correction, chaque conseil échangé sur Sniperland ou au bord du pas de tir contribue à faire progresser tout le monde.

Le podium était l’objectif. Le chemin pour y parvenir a été la vraie victoire.

 

Spécifications techniques (résumé)

  • Plateforme : Silverback TAC-41
  • Canon interne 1 : BEGADI Da Vinci Akaishi 6.03 mm / fenêtre 7 mm / 430 mm
  • Hop-up 1: Silverback – AEG Metal
  • Canon interne 2 : Morpheus Hybrid 430 mm
  • Hop-up 2 : Kraken avec joint fourni flamingo violet et tête de cylindre insonorisée
  • Piston : Skorpion Stalker avec masselottes ajustables
  • Billes : BLS 0.48 g
  • Crosse : Hoag System style MPA, stippling + rail Arca
  • Lunette : DiscoveryOpt ED-PRS GEN2 5–25×56 FFP Z

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