Après avoir lu quelques infos (et quelques intoxes aussi... Je suis un vil fourbe qui entretiens le mythe =x) ainsi que le récit d'embuscade de Phen, il s'est permis de nous proposer quelques pistes de réflexions que je vous livre telle qu'elle par citations:Jean-Louis a écrit :Bientôt 30 ans dans l'infanterie : tireur FM, chef de groupe, chef de section, commandant de compagnie, controleur en centre tactique, bureau opération de régiment, chef de centre de simulation opérationnelle et maintenant adjoint au directeur de l'évaluation du tir au CEITO.
Ce qui m'a aussi permis de tirer avec pas mal d'armes, du famas 5.56 au canon de 105 en passant par le PGM 12.7, le missile Milan, le canon mit de 20. Et quelques armes étrangères
Voilà voilà! Je pense que c'est suffisamment intéressant pour que je vous le transmette! Je tiens a préciser que je lui ai, bien entendu, demandé son avis avant de poster ceci ici!Jean-Louis a écrit :Comme je l'écrivais dans le post "récits d'airsoft":Les pistes que je propose à la réflexion des futures équipes TE:"Il est intéressant de constater que la fonction de Tireur d'Elite (TE) en airsoft est bien plus délicate que sur un "vrai champs de bataille" (VCB) et surtout ne s'improvise pas malgré toutes les bonnes volontés du monde .
Même si vos fusils de TP/TE sont upgradé pour tirer en moyenne au double d'un fusil normal si j'ai bien compris, vous tirez en étant à moins de 100 m de la cible. 40 à 70 m m'a rectifié Renan.
- Vous êtes donc parfaitement détectable à l'œil nu.
- Vos munitions sont beaucoup plus sensibles au vent qu'une munition de guerre.
- Vous ne pouvez pas profiter de l'effet cinétique des munitions (balle blindée) sauf a avoir un coup de chance de transpercer un carton sur une palette.
- Vous êtes parfaitement en mesure d'être fixé par un tir de fusil (suffit de prendre une contre visée) ou un tir de FM.
- Vous êtes facilement et rapidement débordable. 60 à 100 m cela se fait en petite foulée, bras souples, surtout si l'eny est en groupe."
1) Etude de l'eny
Toujours donner à l'eny les meilleurs dispositions
Essayé d'avoir le maximum d'information sur l'eny : nature, volume, attitude dont l'armement utilisé (NVA). Cela concerne l'eny en 1 échelon, celui que vous allez sniper et aussi (surtout) l'eny en 2 échelon. C'est celui-ci le plus dangereux car le plus imprévisible. Qu'il soit en appui, soutien, réserve, il est important d'avoir des éléments sur son NVA et sur les délais que vous avez avant son intervention.
2) La mission
Les TE sont employés pour tirer des cibles à haute valeur ajoutée (chef, etc.) pas pour dégommer dédé le GV de pointe. Que les chef vous demande un "effet à obtenir" et le reste, c'est-à-dire le montage de la mission vous incombe. Autrement dis, ce n'est pas aux chefs de vous dire "places toi à tel endroit et tirs à tel moment". C'est aussi à vous de proposer la valorisation éventuelle de la mission ou sa modification si vous sentez que l'on ne sait pas vous employer correctement.
- Si vous avez le temps, faites une répétition de la mission pour bien caler le rôle de chacun.
3) Le terrain
La, c'est un peu le point clé pour vous en sortir sans être décoré à titre posthume. :faux:
Ne jamais oublier que le terrain commande et qu'il est neutre.
2 cas de figures:
- A) J'attends l'eny
Cas le plus confortable pour vous, surtout si vous avez largement le temps de vous installer.
- Choisir une position de tir vous permettant un tir à la hausse de combat (selon l'exemple de Renan pour son fusil, la distance ou vous obtenez 90 % de coup au but). En évitant si possible les positions type "aspirateur à obus", ces positions qui attirent le regard (ligne de crête, mamelon). Faites de même pour la ou les positions de rechange.
- Éviter les tirs en site négatif, toujours plus difficile à réaliser car l'on tire naturellement court en tir fichant.
- Privilégier le tir en caponière (3/4 arrière) qui surprend l'eny et lui rend difficile la détection du départ de coup.
- En airsoft, aux vues des munitions, privilégiez le tir sur un eny fixe même si vous ne pouvez pas lui demander de s'arrêter. Un action de diversion les obligeant à se poster peut être réalisée.
- Définir les secteurs d'observation et de tir, un secteur de tir étant toujours plus restreint qu'un secteur d'observation.
- Définir aussi les distances des points particuliers (piste, butte ou lisière permettant à l'eny de poster un appui par exemple)
- Définir la zone de terrain par laquelle vous risquez de vous faire déborder, y placer son élément de couverture.
- Définir une ligne de tir avant. Si l'eny la franchie, l'ouverture du feu est automatique pour la protection qui n'attend pas alors que le TE entre en action si par exemple celui-ci a un incident de tir.
- Ne rester pas l'œil visser à la lunette, observé de façon large avec vos yeux pour détecter.
- Définir l'itinéraire d'exfiltration et le point de regroupement.
- Définir toutes les mesures de coordination et les "cas non conforme" vous permettant de remplir néanmoins la mission.
- B) Je vais chercher le contact avec l'eny
C'est généralement la situation de l'infiltration vers une position occupée par l'eny.
- Envoyer le spotter ou la protection ouvrir le chemin. Moins encombré que le TE, il est plus souple et peut avoir un œil plus pointu sur les pièges posés par l'eny. A lui de trouver la position de tir et d'y installer le TE.
- Ne pas oublier que l'infiltration prend du temps (1 à 2 km/h de jour. De nuit, 1 km/m maxi)
- Définir l'itinéraire d'exfiltration et le point de regroupement si vous êtes séparés.
- Définir toutes les mesures de coordination et les "cas non conforme" vous permettant de remplir néanmoins la mission.
Quelque soit le cas de figure : deux tirs maximum par position.
4) le travail d'équipe (binome ou trinome)
Sur le VCB, le spotter n'a pas vocation à assurer la couverture du TE. Co-localisé avec le TE, il a pour mission de calculer les éléments de tir (distance, aérologie) et de suivre le tir pour savoir si la cible est touchée et annoncer les corrections de tir éventuelles, le TE "perdant" la cible dans la lunette au moment du tir à cause du recul de l'arme.
En airsoft, le recul n'étant pas un pb, il est sûrement possible de travailler à deux. Principalement si vous avez eu le temps de prendre les différentes mesures avant. Mais attention, il est difficile pour le TE de faire à lui tout seul le travail de deux pax : surveiller l'évolution de l'aérologie, observer large, corriger le tir.
Le travail en trinôme reste le meilleur moyen d'être efficace et efficient.
5) L'analyse après action (3A)
Prenez le temps de vous analyser après le jeu pour améliorer ce qui peut l'être. C'est toujours enrichissant. Allez aussi demander à l'eny comment il a perçu votre combat.
Un tir, un but
J'espère que ça pourra être utile =x
Moi, en tout cas, ça m'a pas mal éclairé!