TCH 2013

Allez papy, raconte nous encore comment tu as decimé l'equipe adverse bille à billes !
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Renan
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Re: TCH 2013

Message par Renan » 17 nov. 2013 18:47

Bon, cette année, mon retex sera bien plus factuel...
Pas de Roleplay cette fois-ci, désolé pour ceux qui appréciait mais je ne suis pas assez dedans au final =x

Bref! Pour moi l'op a commencé le jour même de la fin du TCH 2012! Devant un nouvel échec j'ai de suite pris le parti de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour terminer l'année suivante. Je vous passe les détails de l'entrainement mais, en entendant que l'op allait être plus "psychologique" que physique, je me suis de suite préparé mentalement a l'idée de me faire coxer...

Et quelques jours avant le début de l'OP je peaufinais en conséquence mon alibi et ma couverture: Chercheur au muséum d'histoire naturelle de la principauté de Corconne (non mais quelle idée...) j'étais envoyé en Colombie pour identifier, étudier et a terme, ramener un couple de colibri a gorge Rubis.

J'avais pris le soin de bien préparer mon personnage et mon alibi! J'avais préparer mon matériel en conséquence et celà à, si j'en crois les discussions, plutôt surpris mes geôliers!

Bref! La première phase se faisait en civil, comme l'an passé et nous avons commencé, mon binôme et moi, a jouer les touristes en affichant l'air candide de qui ne sait absolument pas ce qu'il se tramait ici...
Après un petit tour au château, nous finissons par comprendre que la seule solution pour nous d'identifier notre cible, c'est de prendre notre repas au Pamir, a 19h...
A 19h donc, nous nous installons a une table avec mon binome et commandons un thé pour moi et une bière pour lui. Je sors sur la table mon guide ornitho, mon téléobjectif, mon carnet déjà au trois quart rempli et je commence a "travailler"...

Subrepticement, j'échange les cartes mémoire de mon appareil. Celle que je viens d'installer est vierge, l'autre contient des données...

En vaquant a mes travaux je prends un max de photos en tenant mon appareil par l'objectif et en faisant mine de discuter de colibri, photo a l'appui avec Édouard, mon assistant stagiaire...

La scène, d'un point de vu extérieur, avait quelque chose de parfaitement ridicule! On se serait dit dans un film comique d’espionnage genre "police académy" mais, tant bien que mal et sous les regards hilares des gardes du corps, on fini par obtenir les renseignements vitaux pour notre mission...

Je switch une nouvelle fois de carte mémoire et file aux toilette prétextant une envie subite, certes, mais bien réelle de m’exonérer d'un trop-plein d'urine. Je profite de l'occasion pour planquer dans la doublure de mon pantalon, dans une poche adapté pour l'occasion, juste sous ma ceinture en cuir, la carte mémoire contenant les photos de ma cibles...

Il est temps de prendre congé car Juch, mon imposant barbu est sur le point de sortir (a noter un hilarant quiproquo, sombre histoire de cousins, qui a failli m'induire en erreur...). Nous le suivons donc et, pour se soustraire a la vue de ses gardes, nous partons carrément a l'opposé du parking où il se dirige!

Une fois hors de vue, c'est le sprint pour rejoindre le parking par l'autre coté, par le lac!

Bien vu! Planqué derrière une benne a ordure, nous observons la cible qui monte dans son 4X4 et semble attendre quelque chose... Mon spotter reçoit un coup de fil, Seb s'inquiète de "où" ont pourrait être passé... Et il semble surpris d'apprendre qu'on est en place! Le convoit s'ébranle d'ailleurs et nous courrons rejoindre ce cher Fred, dans une voiture trop petite...

La filature sent le pâté et pas qu'un peu! On est trop près et on est suivi!!!

Ce qui devait arriver arriva, après un virage a gauche un peu sec, nous voilà coincé entre 3 véhicules avec des locaux au sens de l'humour plus qu'approximatif. Notre crétin de guide décide d'aller "discuter" et je prend déjà note d'envoyer des fleurs a sa veuves... Bon, faut jouer le jeu! Être crédible dans le rôle du chercheur en biologie animal! Mon jeu avec les cartes mémoires peut tenir environs 6h si je suis crédible et sinon, il faudra changer de rôle et passer en mode "nom et matricule" en circuit fermé...

Comme prévu, un coup de feu claque et je mime la surprise... Ce qui était moins prévu c'est l'énorme détonation et la flamme qui sort du canon de mon cher Fidel... Je suis VRAIMENT surpris pour le coup!

On nous extrait de la voiture et je commence déjà a faire le pleurnichard:
"Ca doit etre un malentedu!!!
-Ô mon dieux!!!
-J'peux pas j'ai les mains attachées dans le dos!
-Si c'est pour surprise-sur-prise, c'est réussi, vous m'avez fait peur... On peut arrèter maintenant!?"
Et autres salades débité "Al improvisio" a mes geôliers...

Mon binome quand a lui fait un peut trop le "dur a cuir" a mon gout, ça va pas lui porter chance...

Jeté dans un 4x4 puis emmené, aveuglé et emprisonné dans ce que j'identifie très vite comme ce putain de maquis de Picaussel, je prend le pli de me montrer le plus cooépératif possible:
Je tremble, je couine, je bégaie, je me désespère d'avoir perdu ma pomme de pain... Bref, je fais ce qu'il faut pour ne pas attirer les soupçons...

Mes geôliers auront même de sérieux doute: "t'es sûr qu'il fait semblant!? T'as vu comme il tremble!?"
Je ne faisait pas semblant de trembler, mais je ne faisais absolument RIEN pour le controller, j'encourageais même les tremblement: ça me tenait au chaud!

J'ai bien retenu les principes de bases: dormir dès qu'on peu, choisir de positions antalgique a la moindre occasion et ne jamais, jamais s’emmêler les pieds dans ses alibis! Même quand on vous affirme le contraire!!!

Et arrive enfin MA grand scène, on m'embraque pour me passer a la question! Attaché, ligoté sur un siège, on me pose des questions auxquelles je réponds suivant le scénario:
"T'es venu faire QUOI ici!!?
-Chercher des colibri m'sieurs...
-T'es en train de me mentir! Y'A PAS DE PUTAIN DE COLIBRI EN COLOMBIE!!!
-sim'sieuryadescolibrisencolombiechuisv'nuchercherdescolibrisIlshivernedanslarégionetilsmigreentautomneaèsavoirchangéderégimeallimentaire!Ilpassea14%insectivoreet...
-PUTAIN MAIS LA FERME!!!
-pardonm'sieur...
-Y'a quoi dans ton appareil photo, hein!? HEIN!?
-...
-Et ben, tu répond plus!?
-Mais vous m'avez dit de me taire!!?
-REPOND!!!
-Desphotosd'colibriiismetapezpassiouplait!
-Ah ouais!? Ben on va vérifier... Des photos de colibris..."

Le petit moment de flottement qui a suivit la découverte des images a été, je l'avoue, une des seconde les plus marquante de mon existence de Rôliste! J'ai littéralement pris mon pied...

Mais ça n'a plu qu'a moi et mes tortionnaires ont décidé de passer la vitesse supérieur... Il m'ont basculé a l'horizontale, avec ma chaise et on commencé a vouloir entreprendre le début d'une torture...

Sauf que voilà, j'avais un "publique"! Attentif et les yeux bandés, certes, mais je me suis dit, a défaut de leur en foutre plein la vue, je vais leur en mettre pleins les oreilles...

J'ai donc gueulé comme un cochons qu'on égorge avec, je l'espère, une interprétation de la terreur sourde et du larmoient qui aurait pu me valoir un oscar =x
Lyllih me confira le lendemain qu'ils avaient adoré!

Le reste de la nuit se passera sans encombre et je fus un rien "déçu" de devoir faire une pause... J'étais a fond moi! C'était le rôle de ma vie!!!
Boétiens va!

Bref, le lendemain, aux presque premières lueurs de l'aube, nous allons être exécuté... Et nous sommes sauvé in extremis par un contingent de militaire en goguette qui passait par là pour récolter des cèpes!

Mon binome et moi nous équipons et partons, lorsque notre tour arrive, a fond de train avec l'intention de nous enterrer quelque part pendant 4 à 5h, le temps de manger et de dormir et, surtout, de laisser passer les patrouilles...

Que n'avons nous pas suivi cet initial plan, mes bons amis...

Au lieu de ça, nous nous sommes regroupé avec Mino, Goquick, Mav et Lonewolf et nous sommes retrouvé dans une chasse a cours où nous tenions le rôle peu enviable du lapin...

Je passe sur les détails a base de boues, de ronces, de boues, d'embuscade, de boue et... de boue pour sauter rapidement a notre avant dernière position avant la nuit!

En effet, et dans la plus grande tradition du TCH, nous devons infiltrer de nuit le village de Camps Bonaure... Pour ce faire, nous avons élue domicile a moins d'un kilomètre de là, dans un confortable buisson où nous profitons de quelques heures de sommeils.

La nuit tombée, nous partons en maraude vers le village et faisons un large détour par l'ouest. Suite a une incompréhension sur les termes "infiltration" et "groupe de combat", nous butons bêtement dans une unité qui passait par là et nous faisons défoncer le cul bien proprement...

A ce stade de l'aventure, je vois la mission comme un échec et donc le TCH comme fini pour moi... Et je montre ma profonde désapprobation en grognant (comme d’habitude dirons les mauvaises langues). Il faudra une pause significative et l'explication de mon binome "on a encore 1 médikit et un jeton par personne tu sais!?" pour que je comprenne que tout espoir n'est pas perdue!

Après une remise en jeu et une chute en parfaite synchronisation dans un putain de fossé, nous décidons d'attaquer le village par derrière cette fois-ci! Et... Ça a plutôt bien marché si on fait abstraction des interruption de jeu pour mise en danger des voitures d'autrui...
Merci au passage aux deux gardes qui ont eue la gentillesse de choisir l'option la plus sympathique pour nous!

Bref, après une infiltration riche en sensation forte (il a fallu fouiller tout le village, messieurs, vous nous êtes passé au moins 10x sous le nez) et une pirouette roleplay de mon binôme ("putain, mais pourquoi tu nous tir dessus!? - T'es Un farc!? - Ben oui... - Et ben moi pas!!!") nous avons notre carte de décodage et nous nous carapatons dans un champs de maïs pour décoder notre info!

Le rendez-vous est fixé... C'est loin... Très loin!!! Et mon Zab a du mal a marcher, il commence a accuser le coup!

Je prend donc la tête! Et c'est le début des emmerdes! 3 erreurs de topos (qui a rigolé dans le fond!? Qu'il se dénonce!!!) plus tard, nous parvenons a la plône et entreprenons la traversé du massif, direction La Malayèrde...

Sauf que c'est sans compter sur la fatigue de mon binome, la pluie et le brouillard... Nous finissons par devoir nous poser sous peine d'un accident!
Sous une pluie battante, je monte un pseudo camp en 4eme vitesse! Et on dors... mal, TRÈS mal!!!

Mais le lendemain, mauvaise nouvelle, le bolt a pris la flotte! Je suis près a parier que sa précision est bonne a se foutre au cul!

J'enrage...

On continue tout de même! On va au moins rejoindre le point d'extraction!!! Par acquis de conscience, je test mon MSR...

PUTAIN!!! MAIS IL TIR L'EMPAFÉ!!!

Allez, zou, tout espoir n'est pas perdu!

Au rythme d'un zombie cocaïnomane, on parvient a arriver et a traverser la Malayèdre (non sans réaliser qu'on avait, sous ma direction, fait une nouvelle erreur de Topo... Chienne de vie è_é ) et, a 30 bonnes minutes de mon créneau, nous ne somme qu'a 500m de mon pas de tir...

j'échange un regard avec Zab, nous devons faire un choix: sauver les meubles et aller directement a l'extraction, filer au pas de tir et risquer de se faire éliminer... Je peux encore courir, Zab non...

En cas de confrontation direct, nous serons incapable de fuir et sûrement très difficilement en état de combattre! Je me refuse a laisser mon spotter derrière moi. Un défaut d'être un joueur RP, je préfère m'exfiltrer en vie que de mourir en tentant un tir de la dernière chance...

Nous prenons donc le chemin de la maison forestière mais c'est la mort dans l'âme pour ma part. On profitera d'ailleurs d'une énième question "Topo" pour s'engueuler copieusement... C'est en grande partie ma faute d'ailleurs, Zab, si tu lit ces lignes, sache que je m'en excuse encore. Je l'avais quand même un peu en travers!

Notre extraction s'est faite presque sans heurt (un joggeur et une dame en voiture en sens inverse, rien de bien notable) et le TCH prenait fin pour nous a ce moment précis!

Voilà fin du Retex de cette année!

Un Grand merci a tous les Zorgas, a Seb et a Titi, mais aussi a tous les PNJ dont je ne connais que mal les pseudos et les noms et qui on contribué, une fois encore, a faire du TCH ce qu'il est: Une PUTAIN DE TORTURE pour laquelle je re-signerait autant de fois qu'il est possible!

Ps: Mon entrainement pour 2014 a déjà commencé =x
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Re: TCH 2013

Message par Straken 30 » 17 nov. 2013 19:30

Bien simpatique ce petit retex, un plaisir de te lire :D
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Re: TCH 2013

Message par Fred » 17 nov. 2013 19:53

Yes.. Chouette retex.
T'aurais pu en dire plus sur ma superbe performance d'acteur, dans le rôle du guide-chauffeur. Bon, ok, vous étiez mon 1er binôme, j'avais pas trop eu l'temps de peaufiner le jeu de scène.
A l'année prochaine !!
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Re: TCH 2013

Message par DieZeL » 17 nov. 2013 20:16

J'aime beaucoup les brins d'humour que tu glisse dans ton texte Renan, franchement, j'adhère :lol:
Les filles, c'est comme un engrenage... Une fois que tu as mis le doigt dedans...

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Re: TCH 2013

Message par Renan » 17 nov. 2013 20:44

Merci!
Fred -> C'était très bien! Dans ton! Et tu meurt a la perfection =x
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Re: TCH 2013

Message par metalcooler » 17 nov. 2013 21:16

Encore un jolie feedback, merci Renan
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Re: TCH 2013

Message par Alumyx » 18 nov. 2013 10:26

C'est marrant, connaissant pas trop mal le personnage, j'imagine très bien la plus part des solutions (oui, j'ai ris au fond de la sale). Bravo à vous pour avoir terminer ! Deux binômes sur 6 qui arrivent complet au final, c'est une belle perf que d'en faire partie !
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Re: TCH 2013

Message par Gurvan » 18 nov. 2013 11:20

On reconnait bien là le GNiste et amateur de RP que tu es o/

J'adore ta façon de raconter, encore !

Et bravo à votre binôme ;)
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Re: TCH 2013

Message par Sebastos » 18 nov. 2013 11:24

La leçon que je retire de mon côté, c'est que vous vous attendiez à plus d'intensité, moi de "laxisme" dans la phase de "torture", plus d'immersion et pas de pauses .... ce sera corrigé l'année prochaine, c'est ce qui arrive quand on délègue : il a fallut que j'aille dormir vers 3h00 du mat la nuit de la "torture" et hasard, c'est à partir de 3h00 que le soufflet est retombé. :evil:

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Re: TCH 2013

Message par Ariegeboy » 18 nov. 2013 14:26

J'ai été coupé au montage dans ton retex :lol:

Seb, j'avoue que la coupure dans l'immersion était assez décevante pour ceux qui pouvait encore jouer le jeu, mais vu que certains semblait ne plus en pouvoir assez tôt, je comprend très bien la décision qui a été prise de nous amener au coin du feu. Pour le laxisme, disons que nous en avons profités à défaut d'avoir la possibilité scénaristique de s'évader malgré de très nombreuses failles.
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Re: TCH 2013

Message par jackportenawak » 03 mai 2014 11:08

Retex Trophée Craig Harrison 2013

Voici mon retex du tch13. Je ne vais pas raconter la préparation avant l’évent car elle fut légère. Juste pour dire que mon MP7 AEP est loin de ses meilleures capacités : portée vraiment nulle et précision à revoir. Heureusement que mon G18c AEP est là pour sauver les meubles.

Cette année comme les précédentes, je suis en binôme avec Loky, le trophée se déroule sur Puivert et ses environs. Comme à notre habitude, Loky est le sniper et moi le spoteur.

Vendredi 1er novembre, 6h00 : Loky arrive chez moi pour charger mes affaires et partir direction Puivert. Je l’informe que je ne pars pas dans les meilleures conditions physiques, j’ai une bonne otite et un rhume. Dès le début on parle de notre emport. On n’a pas eu réellement le temps de le faire auparavant car nos emplois du temps respectifs ne nous le permettaient pas. Premier point abordé, les répliques. Loky à du remonter la veille au soir son type 96 avec la méca de son aps2 car ce derniers ne tirait plus droit. Pour ma part je lui fais part des piètres performances de mon MP7. C’est à ce moment-là que Loky se rend compte qu’il avait oublié mes deux chargeurs supplémentaires de 20cps pour mon MP7 à Niort. Par conséquent, je pars avec seulement 2 chargeurs de 20 coups pour le MP7 et 60 billes pour le G18c, ce qui ne fait pas beaucoup.
Le second point abordé fût la bouffe. On avait à nous deux 5 saucissons, des bonbons, Pompotes, Babibel, et repas lyophilisés. Du grand n’importe quoi en somme.

13h00 : Arrivée sur le parking du camping de Puivert. On passe le bonjour à tous. Seb et Titi nous donne nos faux papier pour la première phase de l’aventure, l’immatriculation de notre guide et quelques consignes. On peaufine nos sacs, le réglage de nos répliques, on revoit des visages connus et en découvrons d’autres. En observant le terrain autour de moi, je me suis rappelé de l’an dernier, de notre défaite, ce qui a eu pour conséquence de me stresser un peu. Je dois dire que je mettais fixé pour but de finir coute que coute le trophée.

15h00 : Les binômes sont prêts. Seb et Titi nous invitent à les rejoindre afin de faire un briefing. Ils nous donnent le nom de nos cibles. La nôtre se nommait Vinccente, nous devions la trouver et ne pas la perdre de vue. Seb nous dit que la cible se trouve quelque part dans Puivert. La deadline est fixée à 19h00, ce qui veut dire que si nous n’avons pas trouvé notre cible, ou si tout du moins nous n’avons aucune idée d’où elle peut être, c’est l’échec !

Et c’est parti pour l’aventure. Notre cible se trouvait dans le coin, on ne savait pas où, « quelques part dans les environs, dans le village, dans le fort qui sait ! » d’après les propos de Seb avec un petit rire narquois. On décide donc avec Loky de repérer les rues de Puivert. Après avoir fait le tour, nous décidons de monter sur les hauteurs à la chapelle de Notre-Dame de Bon Secours qui se trouve au sud-est de Puivert pour avoir une vue d’ensemble.

De ce point de hauteur nous avions une vue sur le village, une partie du parking du camping et l’aéroport (lieu de rendez-vous des plastrons). Le but était de pouvoir repérer tous mouvements suspects. Ce fût une bonne idée car nous avons repéré un convoi de presque 10 véhicules partant de l’aéroport dans lequel se trouvaient les véhicules des orgas (Seb, titi, fred, etc…). Ça ne pouvait qu’être les cibles.

On décide donc de redescendre sur le village pour commencer « le rens’». En chemin on rencontre quelques binômes. Nous échangeons quelques infos, notamment sur le convoi de véhicule. En marchant dans les rues du bourg, nous repérons deux véhicules avec des cibles potentielles, mais rien de confirmé. Nous décidons d’aller au parking du camping car c’est le seul parking de Puivert pouvant accueillir autant de véhicules. Arrivés sur zone, aucun véhicule mis à part les nôtres. Les plastrons ne se sont donc pas arrêtés ici. Petit tour au pipiroom, bah oui, il faut profiter au maximum de la civilisation avant ne plus pouvoir. En repartant nous croisons deux plastrons qui demandent du feu à Loky. Ils ne lâchent pas un mot et repartent. Ça ne va pas être facile d’avoir des infos.

Nous nous concertons avec Loky pour savoir l’attitude que nous allons adopter en cas de capture. On en a conclu que vu qu’on était en civil, le mieux à faire était de jouer les innocents, de coopérer au maximum et de raconter la même histoire. Par conséquent nous mettons sur pied une histoire avec les informations données par les orgas mixées à notre sauce, et nous décidons de nous faire passer pour un couple de gays.

L’idée est que les plastrons cherchaient des binômes de joueurs virils, des bonhommes, et non un couple de gays, et même si ça ne fonctionne pas, on allait bien rire. On retourne dans le bourg (et oui, on tourne en rond dans Puivert, car c’est petit, très petit !), main dans la main. En chemin nous croisons Groquick et Mino, il ne leur faut même pas 10 secondes pour esquisser un petit sourire qui nous laisse apercevoir un fou rire intérieur.

Après quelques tours de Puivert, on se pose sur un banc devant l’église du village. Le lieu fût choisi de façon stratégique. Sur cette place il y a trois axes importants sur lesquels même les véhicules peuvent passer (ce qui augmente les chances de voir les plastrons passer si jamais ils sont toujours en véhicules), on est au fond de la place avec une vue dégagée et on n’est pas en mouvement, autrement dit on ne ressemble pas à des gens qui fouillent un village à la recherche d’un individu.

On se disait que d’ici la deadline, on pouvait bien se poser un peu. C’est à ce moment que Renan et son binôme passent. On entame la conversation de façon rôle-play. Mais Groquick nous rejoint, ainsi que Lonewolf, Mawerick et Mino. La discussion à vite dérivée sur l’airsoft étonnamment. Pendant cette conversation, tous les binômes étaient d’accord sur un point, les cibles seront toutes dans le restaurant afghan Le Palmir.

17h00 On repart en vadrouille. On a pu identifier plusieurs groupes de plastrons : deux binômes et un trinôme. Nous engageons plusieurs fois la conversation en prétextant que nous cherchons une auberge, un gîte, un restaurant mais aucun nom filtre. Ces premiers échecs m’agace. Je me dis que si les plastrons restent aussi bavard jusqu’à la fin de la phase 1, on est mal barré.

18hXX : La nuit est tombée, on tourne en rond, on n’a aucune info, bref c’est la merde. Je décide de passer au cran supérieur. Nous croisons un trinôme de plastrons à un angle de rue, à notre niveau ils cessent de parler. On les laisse s’éloigner, j’empreinte sans faire de bruit et rapidement une ruelle derrière les halles, je me cache derrière un conteneur poubelle et je tends l’oreille. Rien d’intéressant dans leur conversation. Décidément, on n’est pas gâté.

18h35 : Suite à notre pèche aux infos infructueuse, nous rentrons dans le restaurant. La directrice nous place dans la salle. J’ai déjà repéré la table des binômes, la table centrale où se trouve déjà deux plastrons. Vu le nombre de chaises inoccupées autour de cette grande table, j’en conclus que tous les plastrons ne sont pas encore arrivés. Je commande deux bières pendant que Loky sort fumer.

Je sors mon portable, fais mine de jouer dessus mais en réalité j’écoute ce qu’il se dit. La musique du restaurant est trop forte et les Farcs parlent à voix basse ce qui n’aide pas. Depuis ma place, je peux voir le comptoir, les toilettes et l’entrée du restaurant. Loky qui est face à moi peut voir la table des Farcs. C’est un bon point, on a tous les deux vue sur quelque chose d’important.
En face de nous se trouve Renan qui dessine des oiseaux dans son carnet d’ornithologue, AriegeBoy derrière nous avec son binôme et deux filles, comme quoi, il y en a qui n’ont pas compris que la cible c’était un plastron et non des demoiselles …

Loky revenu, on fait le point. Aucun de nous n’a pu dénicher quoi que ce soit. Le stress monte, on n’a rien, la soirée est entamée, je commence à me dire que la cible n’est peut-être pas censée venir dans ce restaurant. On invite Renan et son binôme à nous rejoindre à notre table. On fait mine de sympathiser afin de renforcer notre couverture. Puis la question fatidique tombe : « vous avez repéré votre cible ? ». Aucun de nous ne l’avait repéré, ce qui nous a un peu rassurés.

Je décide de sortir fumer avec Yann (Lonewolf). Une fois dehors on commence à discuter. Yann me raconte qu’il est assureur en sports extrêmes spécialisés dans le basejump, je lui raconte que mon collègue et moi travaillons pour Médecins sans frontière. Pendant notre discussion, Lonewolf place un micro sur un poteau du auvent du restaurant afin d’espionner les Farcs qui sont restés dehors. Une fois la cigarette grillée, nous rentrons. J’informe Loky de la pose du micro. Quelques minutes plus tard, plusieurs plastrons rentrent dans le restaurant, c’est un soulagement, je me dis que notre cible se trouve peut-être parmi eux. Ils se saluent les uns les autres à voix haute.

Ça y est, le nom de Viccente est sorti, Loky a repéré qui c’était. Soulagement, mais rien n’est gagné, il faut le prendre en photo et le montrer à Sebastos. Loky me prend en photo avec mon Smartphone tout en capturant notre cible en arrière-plan. Nous allons voir Seb sans vérifier la photo avant, erreur car elle était floue. Nous retournons donc dans le restaurant, mais là, les Farcs sont aux aguets, ils interdisent les photos et nous posent plein de question. L’ambiance est tendue et ne nous facilite pas la tâche. Pour détendre tout ça et nous marrer, on s’est mis à « draguer » un des gardes du corps de Viccente. Le pauvre, il était mal à l’aise et n’est plus revenu nous voir. Suite aux différentes interventions des Farcs, on a même prévu de faire un esclandre dans le restaurant à la prochaine venue d’un Farc prétextant qu’il était homophobe, mais plus aucun Farc n’est venu nous voir, malheureusement …

Je décide d’envoyer une description détaillée de notre cible (merci à Renan pour ton profilage) à l’orga en espérant que ça passe, il nous demande une photo. Nous essayons sans résultat jusqu’au moment où notre cible sort fumer. Loky sort à son tour pour parler avec l’orga. Une fois de retour dans le restaurant, il m’informe que l’orga confirme que notre cible est la bonne. Soulagement total.

Suite à ces péripéties, nous commandons une pizza pour deux. On ne sait pas combien de temps notre cible compte rester dans le restaurant, donc on préfère manger rapidement. Une fois la pizza finie, on commande du thé pour la table car nous comprenons que la cible ne partira pas dans la minute. Renan et son binôme partis, AriegeBoy et Niko viennent à notre table et le bal des blagues bien grasses commence. Les fous rires se suivent et l’attente se fait moins longue.

Après plus de deux heures d’attente dans le restaurant, entrecoupé de pauses : toilette, cigarette, le départ de plusieurs binômes, notre cible décide de partir. Une fois que Viccente et ses molosses ont passé la porte, nous nous levons et les suivons. Une fois notre cible et ses gardes du corps arrivés à leur véhicule, ils marquent une pause et observent autour d’eux. Pour ne pas se faire repérer, nous jouons le couple épanouis appuyé sur un lampadaire faisant semblant de nous embrasser. Je ne vous cache pas que c’était dur, très dur de ne pas explosé de rire. Ils montent dans leur S.U.V., nous montons dans la voiture de notre guide (jouer par Titi) qui part en trombe, rattrape le véhicule de Viccente et le colle de très prés. Nous lui demandons de laisser de la distance à plusieurs reprises. Titi nous baragouine un truc du genre « moi y’é pas comprendre » ^^. On se dit que c’est le scénario. En chemin Titi nous confie les difficultés d’organiser un tel événement et nous parlons organisation OP jusqu’à un moment où il ne dit plus rien. La situation me parait étrange sur le moment.

Le véhicule des Farcs que nous suivons tourne brusquement à gauche, sort de la route, arrive dans un découvert et s’arrête. « Tourne pas !! » mais trop tard notre guide à tourner et s’arrête à son tour. J’essaye d’ouvrir la porte mais la sécurité enfant est enclenchée. Je commence à ouvrir ma fenêtre pour ouvrir ma porte quand je vois un véhicule derrière le nôtre bloquer la route en s’avançant. A ce moment notre guide sort du véhicule et nous abandonne « enflure ! ». Je parviens à ouvrir la porte jusqu’à ce qu’une lampe montée sur un fusil d’assaut m’aveugle et la referme. « Tu vas où toi ?! ». Je ne réponds rien car je sais qu’on est cuit, le mieux à faire et de jouer les civils apeurés. Pendant se temps, titi s’est fait tuer. Pauvre titi ^^.

Deux hommes ouvrent ma porte pour me sortir du véhicule, j’oppose une résistance légère, ce qui m’a apporté quelques coups pour « attendrir la viande » (la viande c’est moi hein ?!^^). Je me retrouve au sol. « TES MAINS DANS LE DOS ! », je m’exécute demandant :
« Mais qu’est-ce que vous nous voulez ? »
-« TA GUEULE ! ». Je me dis « okééé ils sont énervés ^^ ». Une fois les mains ligotées avec un serflex on me bande les yeux. J’entends pendant ce temps-là Loky qui se fait aussi sortir du véhicule. On me relève et emmène un peu plus loin. J’essaye d’écouter ce qu’il se passe autour et je sais que mon binôme est à quelques mètres sur ma droite. C’est à ce moment-là où les questions commencent :
-« VOUS ÊTES QUI ?
-QU’EST-CE QUE VOUS FOUTEZ LA ?
-POURQUOI VOUS NOUS SUIVIEZ ?
-Etc… »

Nous rétorquons tant bien que de mal l’alibi que nous avons établi. Jusqu’au moment où l’un d’entre eux commence à fouiller dans nos sacs. Il trouve ma gopro : « putain une caméra, on les tient les petits pédés ». A ce moment, je ne pus retenir un gloussement. Je me prends un coup et mon ravisseur rétorque : « ça te fait rire ? »
-« Si tu parles, ton pote ramasse ». Cette phrase, fut pour nous, plus pour les ravisseurs, un jeu auquel nous avons adoré, Loky et moi, y jouer. Et oui on est un peu maso, et ça a pris le dessus sur le rôle-play.
« Il ramasse quoi ? ». Aussitôt j’entends Loky se prendre un coup, et insolent comme il est :
« Oooh oui c’est bon ! ». Là c’est Loky qui a entendu que je prenais un coup. La blague, qui n’est pas très intelligente, continue jusqu’à ce qu’un 4x4 arrive. Nos kidnappeurs, dans leur grande gentillesse nous avait enlevé une chaussure à chacun et l’avait callée entre nos bras ligaturés et le torse. Une fois debout, mon ravisseur me glisse à l’oreille : « si tu fais tomber ta chaussure, c’est ton binôme qui mange ». Je dois vous avouer qu’à ce moment j’avais qu’une envie, c’était de demandé s’il parlait de la chaussure, mais nous devons quand même être un peu rôle-play.

Nous montons dans le 4x4 et le garde à l’intérieur nous tient pour ne pas tomber. L’idée de le renverser par terre pour essayer de fuir me tiraille, j’analyse la situation : je ne sais pas si le conducteur est dans une cabine séparée ou non, et je pense apercevoir des phares derrière nous, donc les personnes nous voient. C’est une mauvaise idée, une occasion se présentera plus tard.

Après quelques minutes de route, nous arrivons à un endroit, je me dis que c’est là qu’ils vont nous garder toutes la nuit. De ce que j’entends, les binômes partis avant nous sont déjà là, il y a plusieurs Farcs qui surveillent en permanence. De plus ils ont mis une bande son qui tourne en boucle avec des tirs d’armes automatiques, des cris et le bruit de la porte des étoiles ? ^^

On nous met debout face à un mur avec Loky. J’entends mon binôme se cogner la tête contre le mûr, je rigole intérieurement. Les Farcs nous amène dans une pièce. Je ne vois rien mais je sais que je suis séparé de mon binôme. Je me retrouve entre deux personnes dont Mino.

Ensuite la nuit se résume à une torture psychologique à tour de rôle (légère la torture, je vous rassure, on n’est pas là pour aller chez le psy 3 fois par semaine après le TCH ^^). Une fois dehors on me demande comment je m’appelle. Mon nom de couverture étant extrêmement proche du vrai, je n’ai pas eu de mal a m’en souvenir, cependant, mon ravisseur n’aime pas mon élocution. Je me dis tant mieux, on va l’emmener dans cette voie-là c’est plus facile que de raconter des bobards. Mais il me demande quel est mon métier, d’où je viens et ce que je fais dans la région. Je dois dire qu’on a bien fait avec Loky d’accorder nos violons.

C’est au tour de mon acolyte de se faire interroger. Il répond correctement aux questions. Mais sont interrogatoire fini sur cette phrase : « je vais revenir te voir et si tu réponds mal, ça va mal finir pour toi gringo ». D’autres joueurs passent à la moulinette quand un de nos tortionnaires revient vers Loky. Il lui demande: « A ton avis, pourquoi tu es là ? » sur quoi après un petit temps de réflexion, Loky lui réponds : « Je pense que vous avez un vrai problème avec les gays ! ». A cette instant pas mal de joueurs ont lâché un petit rire.

Une fois cet évènement, je commence à parler à Mino. Il me confit qu’il voit se qu’il se passe dans la pièce, et je lui avoue que j’ai réussi à défaire mes liens. Le tout reste à se faire discret pour ne pas être emmené dehors et d’attendre le bon moment. A un moment, l’un des détenus arrive à s’enfuir mais il est rattrapé rapidement. Cet évènement me dissuade d’essayer de m’enfuir, je me dis que les orgas ont dû prévoir un truc.

3h00 : Le jeu est mis en pause. Nos ravisseurs deviennent nos amis airsofteurs et nous libèrent de nos liens et nous invitent autour d’un grand feu mais nous interdisent de dormir. Je dois dire que de relâcher les bras après les avoir eu dans le dos durant toutes ces heures ça fait plus que du bien. Nous avons donc partagé tous ensemble, au chaud. J’ai pu revoir des visages déjà connus (Nuage et Van).

8h00 : c’est reparti ! Nous somme de nouveau captif. Nos hôtes séparent les détenus. Jusqu’à un moment j’entends des tirs provenant de dehors, je me dis qu’ils viennent de fusiller nos camarades, puis suit encore plusieurs séries de tirs et des cris. C’était un groupe de combat US qui venait nous délivrer. Ni une ni deux, une fois libre, tout le monde s’équipe. Perso je m’habille à l’arrache pour être dans les premiers à partir et ainsi profiter au maximum du délai avant que les Renforts Farcs arrivent.

Nous sommes le deuxième binôme à partir. Avant le départ, un de nos délivreur aperçois ma cuillère en bois sur ma ceinture MOLLE. Il me demande s’il s’agit bien d’une cuillère. Je lui réponds fièrement, et en faisant l’abruti je l’avoue, que « oui, car bien mangé c’est important dans la vie ! » J’aperçois son regard désespéré. C’est le « TOP », nous partons comme des dératés sur 20m (histoire de marquer le coup, une fois de plus ^^), on passe devant les plastrons, sur le coup je me doute que ça allait devenir nos poursuivants. Nous suivons bêtement le chemin devant nous jusqu’à un croisement. Petit point topo dans les fourrés, nous devons couper à travers la végétation. Cette idée n’est pas mauvaise, les autres binômes sont partis dans la bonne direction (contrairement à nous) du coup les patrouilleurs vont devoir se séparer. Vu que l’on coupe à travers la végétation, qui n’est pas excessivement dense, et que la progression se fera en pente, ça sera rapide. Et avec un peu de bol, les Farcs ne verront pas nos traces.

Après la progression faite à l’azimut brutal, nous rejoignons enfin le sentier Cathare. On fait un petit point sur un perchoir où on observe le terrain et concluons que le mieux à faire est de suivre le chemin, de couper à travers la végétation en suivant le nid de la rivière pour enfin remonter sur les hauteurs au sud du camp Bonnaure afin d’avoir un visu et observer les mouvements ennemis. On se remet en route. A cet instant, j’étais sur mes gardes tout en profitant du décor. Je dois dire que ce sentier vaut le détour, même s’il n’est pas des plus faciles à pratiquer. Il est recouvert de pierres qui ne tiennent pas bien en place, elles-mêmes recouvertes de mousse. En moins de 10 minutes je me suis tordu la cheville droite à cause de mon manque de vigilance. La progression est linéaire et se fait sans bruit.

10h30 : Petit point topo afin de voir où est-ce que l’on est, et là, on entend un « FARC », je me retourne, j’aperçois deux gus en vert avec des armes. On se met à courir. J’avais 13kg sur le dos, et je dois dire que j’ai rarement couru aussi vite avec un sac aussi lourd. Au détour d’un chemin on voit un passage plus bas dans une ligne de haie, Loky la saute, je le suis. En atterrissant je me mets sur le dos et braque le MP7 en direction d’où on venait. Plus un bruit mise à part l’eau du ruisseau dans lequel mon cul fait trempette. Nous entendons des voix, des bruits de branches, on reste en place. Je me disais que c’était une patrouille qui fouillait le coin pour nous trouver et qu’il fallait éviter au maximum le contact. Nous restons 45 minutes, le cul dans l’eau.

11h15 : Une fois plus aucun bruit autour de nous nous sommes repartis et on a rejoint la rivière, petit ravitaillement en eau (ce qui m’a permis de tester mon filtre à eau) puis nous la remontons. Après un quart d’heure de marche intensive, nous arrivons sur le flanc de colline au sud du camp Bonnaure. Loky me fait part de son envie d’aller au plus près du camp afin de voir les forces présentes. Personnellement, la montée m’a tué. Il faut dire qu’on avait rien mangé depuis le restaurant et que la nuit ne fût pas de tout repos. On décide donc de se poser rapidement pour casser la croute et dormir un peu. On mange en moins de 10 minutes puis Loky me propose de piquer un som’ pendant qu’il monte la garde. Je m’allonge contre le talus qui nous sert de couverture, le G18c à la main. La sieste ne fût pas bien longue.

« CONTAAACT !!! », je me réveille aussitôt et braque mon glock en direction du bruit, je vois un patrouilleur je l’allume tant de bien que de mal. J’engage le chargeur de 30cps, et je m’empare de mon mp7 en mode akimbo. Nous sommes littéralement encerclés. J’arrive à maintenir deux patrouilleurs en face de moi, mais un autre me déborde sur le flanc et m’allume, je me prends une rafale de 5 billes, 4 dans la main et une sur la clavicule, ça piquote. Je suis out et j’entends Loky qui se rend. Nous faisons le point avec nos assaillants, ils nous disent de leur donner un medic-kit et de faire 1km à l’opposé du camp Bonnaure. Après leur départ, nous appelons Seb pour l’informer et il nous dit que nous devons récupérer notre medic-kit et l’utiliser. Loky part en courant rejoindre la patrouille pour le récupérer. Pendant ce temps je fais le point sur mes munitions et je range mon sac jusqu’à que des tirs retentissent et que je me prenne une bille dans la cuisse. Je crie que je suis déjà OUT. Il s’agissait de Titi et de son binôme (dont je me souviens plus le nom, mea culpa). Je leur explique ce qu’il c’était passé auparavant. Loky revient avec le medic-kit, et je me le mets à la main gauche comme indiqué. Titi nous raconte que c’est Renan qui les a fabriqués. Je dois dire que tu as fait un sacré bon boulot Renan ! Suite à ça, Titi nous raconte qu’il nous a traqués depuis le nid de la rivière grâce à nos empreintes. Je dois dire que son récit m’a impressionné.
Titi et son coéquipier repartis nous reculons comme il se doit. On décide du coup que la progression de jour vers le camp est bien trop dangereuse et qu’il faut rester planqué. Après un moment, nous trouvons enfin un bon endroit plus à l’est pour nous reposer. On n’avait pas un aussi bon visu sur le camp qu’avant mais au moins on était caché. On décide de dormir un peu. Personnellement je n’y arrive pas, sûrement le stress engendré par l’accrochage. Après 2h00 de sieste, Loky se réveille, le jour commence déjà à décliner. Mon binôme apprend par sms que deux joueurs de deux binômes ont abandonné et que du coup, Lonewolf et Simon ont fusionné pour donner le binôme 6.3 ^^. Nous décidons de faire équipe avec Yann pour infiltrer le village comme l’année dernière.

18h00 : on avait observé des mouvements de lampe en contrebas de notre position (en direction du camp) jusqu’au moment où sur notre gauche une silhouette avance, lampe blanche et rouge allumée. On s’allonge aussitôt et sortons nos armes de poings. La personne fouille très contentieusement les buissons. Je me dis qu’on est mal s’il vient vers nous. J’étais prêt à lui faire sa fête en lui mettant un coup de Surfire dans la gueule et les billes qui allaient suivre. Au final, il s’agissait bien de Lonewolf, je dois dire qu’on a eu du bol qu’aucun plastron n’ait vu ses lampes. Peu de temps après Simon nous rejoint. On décide de progresser en file indienne dans la forêt pour ressortir plus au nord afin d’éviter les plastrons repérés auparavant. Yann et Simon utilisent leur lampe rouge pour que tout le monde puisse voir où on met les pieds. Pour ma part j’utilisais un cyalume bleu, comme dans Rambo 3 (Ariège si tu lis ces lignes …) pour mieux voir. Une fois la lisière du bois atteinte et quelques minutes consacrées à la recherche d’un passage, Loky nous fait une magnifique démonstration de la méthode sanglier (méthode qui consiste à faire un trou dans la lisière comme un gros porc, euh un sanglier pardon ^^). Nous rejoignons la lisière la plus proche du camp au sud. On dépose les sacs dans un trou de végétation et on part seulement avec l’armement.

20h00 : Nous quittons la lisière pour longer la route qui mène à l’entrée ouest du camp. Nous nous allongeons sur le talus de champ sur le côté droite de la route, les yeux au ras du sol, nous observons l’organisation des gardes. Après ça, nous empruntons le fossé en courbant l’échine afin de réduire au maximum notre silhouette. Simon en tête suivi dans l’ordre par Yann, moi et Loky nous arrivons à la moitié du dernier champ lorsque j’entends un genre d’éternuement sur notre droite. La progression stop net, tout le monde se cache.

21h30 : Au bout d’un moment, Loky me rejoint et me demande pourquoi nous sommes arrêtés. Je lui dis qu’un garde a éternué dans le champ de droite. Loky rigole à voix basse et me dit qu’il s’agissait d’une vache. A cet instant je me suis senti vraiment con, je rejoins Yann et Simon pour les informer. La progression reprend. On bifurque sur la droite pour longer les jardins en contrebas du camp Bonnaure, Loky passe en tête, suivi de Lonewolf, moi et Simon, jusqu’au moment où Loky touche un piquet de clôture électrique, ce qui à entrainer un court-circuit qui produisit un mini flash et un claquement toute les 5 secondes. Rien de tel pour attirer l’attention sur nous. Loky passe de l’autre côté du fossé. A cet instant personne ne comprend ce qu’il fait. Je râle en lui disant : « Mais putain qu’est-ce que tu fous ?! ». Loky, sûr de lui nous fait signe de le suivre. On passe le fossé mais Loky a disparu. Je me dis que c’est la merde, l’année dernière il ne m’avait pas attendu et je l’avais perdu dans le camp.

Nous progressons d’abri en abri en direction du camp jusqu’à rejoindre Loky, soulagement. Nous nous retrouvons tous les 4 derrière une petite haie quand une lampe balaye la zone. La tension monte. Après plusieurs passages de lampe, le garde s’éloigne. Nous reprenons la progression en direction du feu avec le Farc à côté. En effet, la seule info donnée par Seb était que la mallette avec les codes de décryptage se trouvait avec un Farc. Du coup on s’est dirigé vers lui.

22h00 : Nous progressons vers le feu jusqu’au moment où Simon nous montre un Cyalume accroché à un mur : « c’est le signal de la mallette ». On investit les lieux avec Loky. Il y avait trois mallettes et à cause des cyalumes accrochés au mur, on ne pouvait pas différencier la mallette rouge des autres mallettes. Connaissant Seb, il devait avoir un piège dans les deux autres mallettes. On joue la sécurité. Je fais passer un peu de lumière blanche de ma lampe entre mes doigts afin de rester le plus discret possible. Ça y est la mallette rouge est identifiée, on l’ouvre, il ne reste plus que deux cartes de décodage, on est les derniers. On les récupère et filons par le même chemin. Sur le retourne nous sommes de nouveau bloqués derrière la même petite haie car le garde était revenu. Après son départ nous rebroussons chemin en trottinant. On n’avait pas envie de rester dans le coin.

22h45 : nous avons récupéré les sacs mais on part en vitesse car l’un d’entre nous a repéré une colonne de lampe qui se dirigeait vers nous. Après ce retrait stratégique, on se pose dans un petit creux entre deux mamelons. On décode les informations. Nous avons le même lieu, et le même horaire que Simon et Yann, donc nous décidons de nous y rendre ensemble. Nous devions être entre 10h00 et 10h03 à un croisement d’un chemin et d’une route. Simon et Loky préparent notre itinéraire de la nuit en rentrant des données dans le Garmin de Simon, Yann pleure le sien qu’il avait perdu, quant à moi je décide de surveiller nos arrières. Les lampes aperçues à la sortie du camp ne me laissent pas tranquille.

Après un bon moment de surveillance, je me dis que tout risque est écarté, je rejoins donc mes confrères, je prends connaissance de l’itinéraire qui me convient parfaitement et nous commençons par manger un bout. Pour ma part c’est saucisson, babibels, caramels, pompotes et électrolyte. Je dois dire que ce fût le meilleur repas de toute la partie. L’année dernière on n’avait pas réussi à aller aussi loin et du coup le stress laissait la place à la joie.

En repartant, nous passons près du camp Bonnaure, à ce moment-là, la pluie commença. Un Trophée Craig Harrison ne peut se dérouler sans pluie ! Petit coup de pression par des gardes du village nous fait hâter notre allure pour nous cacher. Je grimpe un talus lorsque mon pied glisse et je tombe. Dans ma chute, j’arrache le rail picatinny de mon mp7, réaction : bord@°*¤#<&} »…

Nous entamons la monté du sentier Cathare qui dura toute la nuit. Nous marchons sous une pluie battante, dans la boue, avec l’eau qui ruisselle dans les sillons, lampe allumée pour éviter un accident de marche (nous sommes arrivé loin, ce n’est pas le moment de se faire une blessure). La nuit fût rythmée par les pauses que nous offrait le terrain, j’entends par là que dès que nous avions un « plat » nous en profitions pour nous hydrater, manger un bout, faire un point topo. Je ne cache pas que la nuit fût longue et éprouvante. A certains moments nous devions faire du hors piste. Les chemins n’étant pas forcément pratiqués et entretenus, la pluie et la nuit ne nous aide pas à y voir clairement.

Nous sommes presque arrivé au pas de tir, la fatigue est présente, le sentier Cathare fût à la hauteur (sans mauvais jeu de mot ^^) de sa réputation. Nous décidons de bivouaquer dans un coin pour dormir 3 petites heures pour récupérer afin d’être dans un état moins second pour le tir. Je déroule mon duvet et mon sur-sac en goretex, je range mes chaussures pleines de boue sous ma parka et me couche pour faire de beaux rêves.

Je me réveille deux heures plus tard en panique totale sous une pluie battante accompagnée de vents forts. Je ne sais plus où je suis, je tâte mon sur-sac de l’intérieur me demandant ce que c’est, je suis en hyperventilation, les pieds dans l’eau, bref j’ai eu de meilleur réveil. Je sors difficilement de mon cocon, je suis en t-shirt caleçon, je récupère une paire de chaussette qui est trempée. Ma parka n’a pas servit à grand-chose, mes chaussures sont pleines d’eau, en même temps vue la quantité d’eau qui nous tombe dessus ce n’est pas étonnant. Je décide d’enfiler mes chaussures sans chaussette. Pour faire court, je suis congelé et trempé tout comme mes collègues.

Nous reprenons la marche et laissons nos affaires de camping sur place. Inutile de se surcharger avec des affaires remplies d’eau alors que nous allons repasser par là après le tir. Je laisse mon mp7 sur place, après un point sur les munitions, je suis à sec, je n’emporte que mon Glock. Je dois dire que ce remettre en mouvement réchauffe et fait du bien. En approche du pas de tir, une bille vient vers nous. Loky se dirige vers les tireurs et discutent avec eux. Sur le moment je ne comprends absolument rien, je pensais qu’il s’agissait de Groquick et Mino alors qu’ils étaient hors jeu depuis la veille, la fatigue est là malgré la petite sieste. Il s’agissait de plastrons. Nous repartons d’un commun d’accord. On se sépare de Lonewolf et Simon, maintenant c’est chacun sa merde.

Nous progressons à l’azimut couplé de l’observation du terrain avec Loky. La progression se fait d’arbre en arbre avec un seul de nous en mouvement. Cette progression est lente, mais nous avons le temps et il vaut mieux être prudent. Plusieurs fois nous nous mettons à couvert car des Farcs patrouillent.

Nous entendons un 4x4 arriver rapidement sur notre zone. En se met à couvert tout en observant se qu’il se passe. Nous assistons à un rendez-vous antérieur au notre de deux cibles, mais pas de tir. Un petit mal au cœur pour les binômes qui ne sont pas arrivés à temps. Grâce à ça, nous avons pu voir comment se déroulaient les échanges. Par conséquent nous nous plaçons en fonction. Loky à un couloir de tir dégagé mais un peu loin de la cible. Je me poste sur son flanc gauche afin de couvrir sa retraite.

L’attente commence. Nous restons aux aguets. La pluie et le froid se font toujours aussi intenses. Il nous reste environ une heure à attendre. J’aperçois Simon sur ma gauche allongé sur le sol. Je me dis qu’il doit avoir bien froid. Lors de cette heure d’attente je m’endors plusieurs fois et me réveille en sursaut. Quelques minutes avant notre rendez-vous, je me réveille à cause d’un bruit suspect. Une patrouille de Farcs passe près de moi, je reste totalement immobile, seul mon Glock suit les Farcs.

Je prie pour ne pas être vu, le contact avec eux nous serait fatal. Par chance ils passent sans même nous détecter. La pluie réduisant la visibilité nous a rendu service. A cet instant j’ai eu du mal à croire que j’étais content qu’il pleut. Je regarde Loky. Il a eu chaud aussi la patrouille est passée près de sa position. Cette patrouille me réveille et je me dis que le rendez-vous est proche. La tension monte, les regards avec Loky sont plus fréquents.

Deux 4x4 arrivent successivement sur la zone, les cibles sortent. Je sens mon pouls s’accélérer. Loky commence à tirer mais il ne voit rien. Il tire encore et encore. Je reste sur le qui-vive, en ouvrant le feu, nous prenons le risque d’être éliminé par les gardes du corps des cibles. Après que Loky ait vidé son deuxième chargeur nous entendons Seb qui appelle tous les joueurs à le rejoindre et il annonce la fin de l’OP.

Il n’y aura pas d’exfiltration. Lionel nous ramène en 4x4 à notre campement de la nuit pour récupérer nos affaires. Je reconnais la cabine arrière dans laquelle j’étais ligoté il y a deux nuits de ça. Ensuite il nous ramène à Puivert. En chemin nous apprenons que Loky a atteint sa cible, et comme il était plus loin, nous sommes les vainqueurs. Suite à l’échec de l’année dernière j’avais pour objectif d’aller le plus loin possible. Finir ce trophée, c’était le gagné ! Etre les premiers c’est du plus.

Pour conclure ce retex, je remercie tout les orgas sans qui cette OP n’aurait jamais eu lieu. Ils se sont donné du mal, et je dois dire que j’ai adoré ce week-end.
Je remercie aussi le restaurant Le Pamir ainsi que tous les joueurs.
Merci aussi à mon binôme pour ces bons moments.

A l’an prochain avec impatience !

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Re: TCH 2013

Message par loky » 03 mai 2014 17:24

des bons souvenirs :oops:

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Re: TCH 2013

Message par jackportenawak » 03 mai 2014 19:37

Ça me rendrais presque nostalgique :mrgreen:

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