Stories of Ariegeboy

Allez papy, raconte nous encore comment tu as decimé l'equipe adverse bille à billes !
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Ariegeboy
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Stories of Ariegeboy

Message par Ariegeboy » 14 sept. 2013 1:21

J'ai décidé de partager avec vous sur ce post mes differents feedback d'OP pas forcement sniper, comme par exemple des OP où j'ai joué Recon et Renseignement ou encore des OP Snipe où je n'ai pas snipé :roll:

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Après quelques mois, sentant que mes pressions sur Alumyx pour obtenir la fameuse photo "dans l'action" de l'an dernier n'aboutiront jamais, je vous dévoile enfin mon feedback du Challenge Concord 2013. Avant toute chose, je tiens à remercie Renan pour avoir organisé cette OP, même face à une absence cruelle de participant, pour n'avoir rien lâché et avoir su au pied levé organiser un scénario. Comme dans chaque OP, tout n'a pas été rose, mais comme je lui ai déjà dis le jour même, ni moi ni Oliva ne regrettons d'être venus et nous avons prit beaucoup de plaisir lors de cet évènement.

Je tiens également à préciser que ce récit, fait assez rapidement après le Challenge, raconte les évènements tels qu'ils ont étés vécu sur l'instant et non pas forcement tels qu'ils se sont passés. Les autres acteurs de ces scènes sont par ailleurs les bienvenus à débriefer et à "rectifier" le récit qui va suivre.

Samedi 22 juin - 6h00 - Pic de Concord - Tarn - France

Mon équipier et moi même arrivons sur la zone. Nous arrivons de directions opposées mais à quelques secondes d'intervalles. Nous nous rejoignons et comparons les documents en notre possession : des activistes indépendantistes basques de l'ETA sont regroupés sur le Pic de Concord dans le Tarn. Leur leader, un certain Denis Rabiot, est un ancien des forces spéciales, il dirige sa cellule comme une organisation militaire et a embrigadé un jeune virologue du nom de Quentin Tartentinaud. Les services de renseignement français et espagnols pensent que cette cellule prépare une attaque chimique contre une cible au nord des Pyrénées.

Notre mission est donc de trouver et d'espionner le campement installé depuis plusieurs jours. Nous devrons épier leurs moindres faits et geste afin de rendre compte ce soir à 18h. Un moyen de communication longue distance a été déposé largué de nuit au sommet et c'est là que nous devrons l'utiliser. Notre ordre de mission comporte des coordonnées présumées du camp ennemie. Nous apprenons la carte et mémorisons tous les détails de notre ordre de mission signé par le Chef d'Etat Major.

Petit détail : nous avons appris sur le trajet que l'équipe espagnole avec qui nous devions faire équipe ne viendrait pas. Passer de deux binômes à deux risque de sacrement nous compliquer la tâche.

Dans le même temps, nous préparons notre matériel. Sans nous concerter, nous avons tous les deux choisis des variantes d'A-TACS comme pantalon et du DPM pour le haut. Nous n'embarquerons que des PA et un appareil photo doté d'un objectif 55-200. Le reste de l'armurerie restera caché dans le coffre des véhicules pour le moment, une mission de renseignement ne nécessite pas d'être lourdement armés.

8h00 - Début de l'opération

Nous nous dirigeons en direction de la position présumée. Ca grimpe sec, très sec, nous progressons sur le chemin jusqu'à la première intersection. Quelques dizaines de mètres avant, nous bifurquons dans les bois et attaquons l'ascension du Pic de Concord. La base ennemie est censée se trouver au Nord-Est du Pic, au dessus du chemin, nous arriverons donc de l'autre coté du chemin pour profiter des hauteurs. Je vais beaucoup de bruit, mon équipier m'intime de marcher sur le pointe des pieds, pas évident lorsque l'on gravit une pente raide mais sa méthode fonctionne, me voilà aussi furtif que ce vieux renard. Nous arrivons bientôt sur notre point d'observation, d'où nous ne voyons ... rien. Une épaisse brume a envahit les bois et rend la cible invisible. Nous continuons donc notre progression, en relais, vers l'objectif. Sur le chemin, nous apercevons un véhicule, une Renault Clio de couleur blanche, les renseignements semblent être exacts pour une fois. Nous nous enfonçons dans la brume de l'autre coté du chemin, nous sommes tout près, je sors l'appareil photo de son étui et réalise que l'étui en question ne dispose pas de sangle. Je le dépose donc au sol, dépose mon pistolet à coté et fais quelques pas de plus pour tomber nez à nez avec le camp basque.

Cette foutue brume ne pouvait nous faire plus mauvaise surprise, nous sommes à seulement quelques mètres de plusieurs personnels que nous entendons très distinctement.

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Je prends quelques clichés mais la brume et la faible luminosité des sous-bois ne me permet pas de miracles. De plus, la végétation de notre couvert est assez touffue, compliquant les mises au point. Je tente de m'allonger le long d'un arbre coupé pour prendre un dernier cliché quand je vois l'un des pax se lever et venir dans ma direction, se figer à quelques mètres ... et ouvrir le feu à l'arme automatique.

Il n'est que 8h20 et je me suis déjà fait tirer dessus. La journée commence bien.

La consigne était claire dès le début : en cas de soucis, repli en direction du Pic de Concord. Et nous nous empressons de mettre en oeuvre cette consigne. Sauf qu'au bout d'une trentaine de mètres, je réalise que la précipitation m'a fait prendre le mauvais chemin lors de ma retraite et que mon arme se situe toujours à quelques mètres de la position ennemies. Je ne peux pas laisse mon flingue là-bas, je décide donc d'y retourner, à pas de loup. J'aperçois deux pax hostiles, l'un d'entre eux regarde dans ma direction mais ne semble pas me voir, le second est couché à seulement deux mètres de mon pistolet. Il ne semble pas l'avoir remarqué et la tentation de le récupérer avant de le neutraliser avec est grande mais n'est malheureusement pas à l'ordre du jour. C'est une mission de renseignement, uniquement de renseignement. Après une longue minute, celui qui était couché se lève, aperçois l'étui de l'appareil photo et le Glock 17 et rend compte à son chef par radio de sa découverte. Il semble stressé par cette trouvaille, il regarde tout autour de lui sans s'apercevoir que je suis là, à moins de trois mètres de lui, dans l'ombre, mon couteau prêt à trancher son cou. A mon grand regret, je le regarde embarquer mon pistolet quand l'un d'entre eux, qui semble être le chef des portes- flingues ordonne une battue en ligne. Pas le choix, je fais volte-face et m'élance en direction du Pic de Concord où m'attend mon binôme. De l'autre coté du chemin, à la lisière militaire, Thierry est là, patient, à l'affut. Il me braque avant de me reconnaitre et de me laisser approcher. Je rends compte : je n'ai aucun cliché exploitable et j'ai perdu mon flingue. L'ennemie sait que nous sommes là et que nous sommes armés. Il n'est que 8h30 et la journée s'annonce mal.

Nous faisons une pause sur le versant est du Pic de Concord. Il a plue toute la nuit, les bois sont une immense éponge verte qui recrache de l'eau à chaque mouvement, nous nous posons sur mon poncho et mangeons un peu. Compte tenu de la tournure que prennent les évènements, il vaut mieux recharger nos batteries lorsque nous le pouvons. Nous faisons le point sur le nombre de personnels que nous avons observés, nous avons reconnus Denis Rabiot mais aucune photo ne nous permet de l'attester formellement. Nous allons donc devoir y retourner.

Maintenant que nous connaissons leur position, nous pouvons choisir nos angles d'approche. Cela se fait en douceur, silencieusement, quand tout à coup nous entendons des coups de feu. Dans tous les sens, de longues rafales, comme si quelqu'un vidait son chargeur. Nous commençons à nous demander s'il s'agit d'indépendantistes basques ou simplement de rednecks venus passer des vacances dans le Sud de la France. Mon coéquipier avant jusqu'à une souche qui nous procurera un bon couvert pour une nouvelle séance photo. A genou, immobile, j'attend son signal quand en levant le nez, quelque chose attire mon attention : un fil noir traverse la ligne de vue, à une trentaine de centimètres du sol. Et au bout de ce fil noir, une grenade sans cuillère faisant office de mine est attachée à un arbre avec des serflexs. J'entends mon équipier me faire signe de le rejoindre, j'avance de quelques mètres et lui fait part de ce que je viens de voir. Mon coeur s'arrête de battre au moment où il me répond qu'il ne l'avait pas vu. Nous avons eut chaud, très chaud. La zone est piégée, c'est certes dangereux mais maintenant que nous sommes sur nos gardes, cela devrait pas poser trop de difficultés. C'est même un avantage, pensant ce flanc sécurisé, ils n'y patrouillerons pas. Malheureusement, nous n'arrivons pas à obtenir de meilleurs clichés de leur campement. Avant de partir, nous hésitons et décidons finalement de prendre la mine avec nous. Je sors mon couteau, bloque le percuteur, enclenche la goupille, la maintient et coupe les liens qui l'unissent à l'arbre. Ca pourra toujours servir.

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Nous commençons à nous demander ce que nous allons pouvoir faire de mieux quand l'ensemble des hostiles, à l'exception de l'un d'entre eux, se lève et part. Ils se dirigent vers le véhicule, du coté opposé à notre position. Nous sommes contraints de les laisser filer. A ce moment précis, je maudis intérieurement les espagnols de nous avoir laissés tomber au dernier moment, alors que l'opération était déjà planifiée. Un second binôme ne serait vraiment pas de trop pour prendre ces gars en filature. Nous restons tapis dans l'ombre, jusque'à ce que le silence reprenne ses droits.

Il est une fois de plus temps de se replier sur le versant Est du Pic de Concord. La possibilité de voir l'ennemie arriver depuis un surplomb offre des possibilités de repli avantageuse, nous décidons de conserver cette consigne. Une nouvelle petit pause pour évaluer la situation, boire et manger et nous lançons un troisième raid, sur un troisième coté. L'infiltration est lente, nous rampons pour réduire notre signature visuelle.

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Mon partenaire à une méthode bien a lui, sur le dos, en n'utilisant qu'une main, la seconde étant dévolue à pointer son imposant Mk 23 vers la position du camp.

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Une position peu orthodoxe mais qui nous permettra d'être dans le bon sens pour décamper en cas de problème. Arrivés à vingt cinq mètres du campement, nous entendons à nouveau des coups de feu. Ce débile indique à toute la forêt où le trouver à grand coup de rafales de 5,56. Le risque de prendre une balle perdue est réel, mais son pas de tir est du coté opposé. Nous hésitons à ouvrir le feu mais cela n'apporterait rien de plus aux photos dont nous disposons déjà, quand la voix du débile retentit sur le canal 1 de la radio : "j'ai du mouvement au camps, je répète, j'ai du mouvement ici, envoyez moi des renforts". Merde ! Nous voilà grillés, nous entamons une retraite en rampant lorsque la réponse arrive : "ok, je t'envois du monde pour régler ça, reste au camps, ils sont là d'une minute à l'autre". Nous accélérons le mouvement et partons nous réfugier derrière un taillis. La situation ne pouvait être plus mauvaise.

Une fois de plus, nous nous replions en direction du versant Est du Pic de Concord quand nous entendons à la radio une dispute entre une nouvelle voix et celle que nous avions attribués ce matin à Denis Rabiot, le leader de la cellule terroriste. Il semble que le véhicule soit de retour, nous restons donc à proximité du chemin, essayant de nous frayer un chemin à travers la végétation. Mon binôme cherche un moyen de passer à travers une épaisse masse verte, je le quitte du regard alors que je me concentre sur les conversations radios et m'aperçois qu'il a réussit à passer. Je pense suivre ses pas et arrive de l'autre coté. J'entend des pas, je m'agenouille et dégaine mon appareil photo.

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Le personnel en marpat est celui qui a récupéré mon flingue, j'ai un compte à régler avec lui. A ses cotés marche celui que nous pensons être le chef de la garde prétorienne de Denis Rabiot. Quelques secondes après leur passage, un troisième pax emprunt le même chemin.

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Mon appareil était presque rangé quand il est sortit de nulle part, bien plus discret que ses deux camarades. La photo est floue, mais je sais qu'il est là. S'ils escortent un véhicule, ce véhicule doit être derrière, je prend plusieurs mètres de recul avant de longer le chemin sur une cinquantaine de mètres pour retrouver la Clio blanche aperçue quelques heures plus tôt.

J'aperçois Denis Rabiot, je lève mon appareil quand il lève la tête. Je suis certain que nos regards se sont croisés alors qu'il empoigne sa radio pour demander le retour de son escorte au plus vite. Il a compris qu'il y avait du mouvement dans les fourrés et ça ne va pas tarder à grouiller de basques armés jusqu'aux dents. Je me replie une fois de plus et longe le chemin de l'autre coté, à la recherche de mon binôme. Je fini par le trouver à la lisère militaire, les deux mains sur son arme, prêt à faire feu. J'arrive derrière lui en me signalant et nous rendons compte mutuellement. Avant que nous n'aillons pu finir, deux hommes armés de fusils d'assaut traversent le chemin et entrent dans les bois. Je sens l'hésitation de mon binôme au moment où il place son doigt sur la détente avant de se rétracter. C'est une mission de renseignement, juste de renseignement. Nous nous replions en azimut brutal, puis bifurquons soudainement, continuons notre retraite, bifurquons, nous les entendons communiquer par radio, ils nous suivent, nous accélérons et bifurquons encore avant d'entamer une dernière ligne droite jusqu'à un groupe de petits arbres. Les silhouettes basses, nous attendons, Thierry est prêt à abattre tout ceux qui tenteront d'en faire autant, la voix de Denis Rabiot donne l'orde d'abandonner la poursuite et de se regrouper. Nous sommes toujours immobiles, l'autre voix répond qu'ils sont en approche de la base. L'affrontement à été évité, nous reprenons notre souffle. Il est prêt de 16h, les basques sont sur les dents, il ne servirait à rien de tenter une quatrième approche. Je soumets toutefois l'idée mais la voix de la raison est celle de mon camarade, cela ne serait qu'une perte de temps.

Nous allons donc prendre nos quartier au sommet du Pic de Concord. Le soleil pointe enfin son nez et après avoir trouvés le transmetteur, nous décaissons de faire sécher nos affaires. J'étends mes chaussettes sur une pierre plate, pose mes chaussures à cotés, je jette la smock sur un buisson et déploie mon poncho. Nous mangeons et je décide de l'allonger au soleil ... Presque deux heures plus tard, mon équipier me réveille, c'est l'heure du contact. Je me rhabille pendant qu'il amène le transmetteur sur le point le plus haut du Pic. Sur l'écran 10", le visage sévère de notre supérieur traduit l'échec de notre mission de renseignement.

Nous en prenons pour notre grade, nous ne sommes que des incompétents, la perte de mon arme fera l'objet d'un rapport, ... Le Colonel fini par nous apprendre qu'une autre équipe, stationnée en soutien à quelques kilomètres de notre position a localisé le convoi et l'a suivi. Au point de rendez-vous, Denis Rabiot a rencontré Quentin Tartentinaud, son disciple.

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Ils ont ramenés une bombe bactériologique sur le campement que nous étions censés surveiller.

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D'après les espagnols, il s'agirait d'une variante extrêmement mortelle de la grippe, capable de décimer un être humain en seulement 24h.

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Ca, c'était la bonne nouvelle. La mauvaise est qu'ils prévoient de l'utiliser dès demain midi.

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Denis Rabiot, vacciné contre ce nouveau virus mortel, projetterai de faire exploser la bombe demain à 14h à Perpignan, lors des manifestations culturelles qui se tiendront dans le coeur de la ville.

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Compte tenu des délais pour se rendre dans la capitale catalane, il devra quitter notre position aux environs de midi. Une fois sur le réseau routier, il sera impossible de l'arrêter sans risquer la vie de civils innocents. L'Etat Major nous donne donc l'ordre d'agir avant demain midi pour neutraliser la menace. Ils m'informent qu'un pain de C4 et un détonateur ont été placés dans le kit armurerie de mon véhicule et que la chaleur dégagée par l'explosion devrait détruire le virus. Cette forte probabilité combinée à l'éloignement de notre position devrait permettre d'éviter les victimes collatérales, c'est du moins ce qu'affirme le Colonel.

Alors que nous enterrons provisoirement le transmetteur, nous commençons à élaborer un plan. Nous en élaborons dix, voir plus. Leur campement est situé dans un sous bois à la luminosité faible, de plus il fera bientôt nuit : utiliser des fusils de précisions ne nous servira à rien. Nous retournons au parking pour faire un vrai repas et choisir notre tactique. Un peu de saucisson et et une salade de riz plus tard, nous sommes d'accord sur la marche à suivre. Nous profiterons de la nuit tombée pour infiltrer leur campement et jeter la mine dans la plus grosse tente où sera certainement stockée la bombe ainsi que la majorité des ennemies. Une fois cette action effectuée, retour immédiat au parking. Nous devons neutraliser l'objet et dégrossir leurs rangs, les finitions seront pour le petit déjeuner. Je m'accorde donc une sieste à l'arrière de la 206 de location. Ce véhicule est vraiment trop petit, même contorsionné, impossible de s'y détendre. Je peste d'autan plus que mon équipier a reçu un break alors qu'il est plus petit que moi. Lui au moins doit bien se reposer.

22h00 - L'attaque

C'est l'heure. J'enfile mes vêtements, sans oublier de rajouter une couche de polaire supplémentaire pour affronter le froid qui s'est abattu sur le massif en même que temps que le vent. Même si nous avions eut des dispositifs de visions nocturne, le vent aurait tout de même compliqué le processus de traitement de cibles à longue distance. Nous aurions aussi pu attendre demain midi, stopper le véhicule d'une balle dans le moteur houle radiateur avant de réduire au silence son conducteur et poser la charge ... tout en priant pour que l'intégralité de l'Euskadi Club Med ne soit pas en embuscade dans les parages, voir autour du véhicule comme cette après-midi. Non, nous avions choisi la meilleure option, il était temps de passer à l'action. Pour remplacer mon PA, je choisi un fusil à pompe, fiable, avec un fort pouvoir d'arrêt et une dispersion importante, l'arme parfaite en cas d'échec du plan A. Nous empruntons une fois de plus le chemin jusqu'à la première intersection avant de prendre à droite pour longer le chemin sur une cinquantaine de mètre, le traverser accroupie et commencer notre infiltration.Depuis notre position, nous voyons la cible et pouvons compter les paxs. Ils sont au nombre de trois ... Non, deux. L'un d'entre eux viens de les saluer avant d'aller se coucher, la chance semble être de notre coté. Il dormira à points fermés lorsque nous aurons terminés notre approche. Nous savons qu'elle durera près d'une heure. Une heure pour réaliser tout juste soixante mètres, une éternité, mais un mal nécessaire. Nous nous allongeons et commençons notre progression. Il part le premier, seul, fait quelques mètres en rampant, prudemment, puis s'arrête pour que je le rejoigne. Je commence à ramper, le fusil me semble peser aussi lourd qu'une minimi alors que je ne le tiens que d'une seule main, par la poignée pistolet. Je prends mon temps et décortique chacun de mes mouvements, je lève les fesses pour éviter de ramasser toute la foret sous mon uniforme. J'utilise ma main gauche, mon coude droit et j'alterne entre mes genoux et la pointe de mes pieds suivant ce qui me semble rencontrer le moins d'obstacle au sol. Arrivé à la hauteur de mon partenaire, je suis déjà essoufflé. Cette infiltration sera longue et douloureuse, j'en suis maintenant convaincu. Ainsi allongés, toute l'humidité et le froid du sol remontre à travers le sfiblres de nos vêtements, rendant la tâche encore plus inconfortable. Thierry avance, de manière régulière, au cours du second relai. A chaque fois que j'arrive à sa hauteur, il repart pour une longueur supplémentaire. Cette méthode est deux fois plus lente mais deux fois plus silencieuse. Et à part le vent qui souffle sur la cime des arbres et le feu de camp qui crépite de temps à autre, du bruit, il n'y en a pas. Nous continuons à progresser sur l'objectif, lentement, en prenant tout notre temps. Il est notre seul allié dans cette bataille à deux contre sept. Après les avoir fais courir toute la journée, nous comptons désormais sur leur état de fatigue pour les subjuguer.Mon coéquipier n'est plus qu'à quelques mètres des deux sentinelles qui semblent très occupés à regarder le feu. Devant nous se tiens un énorme tronc couché, dont de multiples restes de branches empêches de ramper au dessus. Il n'y a pas le choix, nous allons devoir nous remettre sur nos pieds pour l'enjamber, aussi près de l'ennemie, quelle poise. Le vétéran passe d'abord, agile, sur de ses appuis, il ne fait aucun bruit lorsqu'il pose le pied au sol. A mon tour ! Tout comme lui quelques minutes auparavant, je suis forcé de me redresser pour passer cet obstacle entouré de brindilles plus ou moins sèches. Je suis debout, ils ne me regardent pas, je fais un premier pas, puis un second, je m'apprête à passer le pied au dessus de l'obstacle lorsque mon poids concentré sous mes orteils gauches fait céder une brindille. L'une des deux sentinelles se lève, plonge son regard et sa frontale dans ma direction et scrute, à la recherche de la source du bruit. Je me laisse tomber le plus silencieusement possible en arrière, au ralentit, en essayant de ne pas tout gâcher si près du but. La scène dure une éternité, avant qu'il ne finisse par laisser tomber et remettre une buche dans le foyer. J'essaye de récupérer le fusil qui a glissé dans mon dos mais il semblerait qu'il soit retenu dans des branchages. Du bout des doigts, je démêle le tout et récupère la sangle, bascule mon corps pour faire passer mon arme et son nouveau camouflage naturel devant moi. Tous mes sens sont en alter, je ne quitte pas les guetteurs des yeux alors que je me remets en position. Il ne reste que quelques mètres à parcourir, je pourrais presque éliminer les deux à cette distance mais ce n'est pas le plan. Le plus lentement possible, j'avance un pied devant l'autre pour parcourir les derniers mètres. Même si j'essaye de ne pas faire de bruit, mon souffle est lourd, la tension est à son comble, je garde le doigt le long du corps de mon arme pour éviter un faux mouvement. Ensemble, sans un mot, nous nous remémorons le plan.

Il est plutôt simple : mon comparse éliminera les deux couches-tard avec son imposant .45 prolongé d'un silencieux puis je jetterai la mine. Pendant qu'il s'approche derrière un pantalon en train de sécher, un des deux gardes le repère et tente d'ouvrir le feu. Mon partenaire allume alors sa lampe et lui envoi près de 500 lumens à bout portant, Quentin Tartentinaud tombe alors à la renverse en criant "identifiez vous !". Dans le même temps, Thierry tire plusieurs coups et m'ordonne de jeter la mine. Dans la précipitation, j'ai du mal à la saisir dans la poche, j'ai également du mal à trouver la goupille, je la jète en direction de la tente qui est en partie soufflée par l'explosion. Un survivant a le réflexe stupide d'allumer une lampe puissante à l'intérieur, mauvaise idée. Nous pouvons désormais les compter et les balles de .45 n'ont aucun mal à traverser la toile blanche. Pendant ce temps, je me suis couché à coté d'un petit abris qui m'a protégé du souffle de l'explosion. Il fait noir, je ne vois rien, mais j'entend. A quelques mètres de moi, quelqu'un rampe, je lève mon fusil et pointe la direction du bruit suspect. Je presse la détente et une salve illumine la nuit alors que les grains perforent leur cible. Un crie de douleur retentit entre les arbres, il est blessé mais pas encore mort. Il crie, sa jambe doit être dans un sale état. J'actionne la pompe et fait de nouveau confiance à mon ouïe. Je tire et le bruit s'arrête, un de moins. L'abris à coté de moi s'illumine à son tour, un immense cône de lumière en jailli, j'attend, je ne bouge pas, la lumière s'éteint. Je suis toujours immobile quand la lumière se rallume, je suppose que cette tente doit être "en dur" puisqu'elle a résisté au souffle de la mine. Inutile de tirer à travers, j'inspire un grand coup et jète le bout de mon canon dans l'entrée de l'abris avant de faire feu ; un de moins. A cet instant, quelqu'un sort en courant des vestiges de la tente principale, je n'ai pas le temps de l'intercepter mais un tir de .45 déchirant la nuit semble s'en être occupé. S'ils se mettent à s'achever entre eux, ce n'en sera que plus facile. Un second individu sort de la tente, je tente un tir réflexe et le loupe de peu. Immédiatement, des tirs de pistolet s'abattent sur la position où se trouvait ma jambe quelques dixièmes de seconde plus tôt. J'ai eut chaud, très chaud, c'est la seconde fois que l'on me tire dessus aujourd'hui. Je chasse cette pensée de ma tête alors qu'un faisceau de lumière vole vers moi et se plante face contre terre. Bien tenté l'ami, mais le chance est de mon coté aujourd'hui. J'arme à nouveau la pompe de mon fusil et regrette d'avoir parlé trop vite. Quelque chose est bloqué, en pleine bataille, sans autre arme à ma disposition, j'essaye à nouveau de débloquer la cartouche récalcitrante, sans succès, je stresse, mes mouvements se font moins précis, je ne sais pas exactement combien d'ennemis sont encore vivants, au moins un, ça c'est sur. Je fini enfin par éjecter cette maudite cartouche et en chambre une nouvelle. Je suis de retour et j'entend justement un bruit suspect, j'épaule et tire : Denis Rabiot vient de rejoindre le paradis des hommes sans têtes. Ce psychopathe hors d'état de nuire, nous venons de rendre un sacré service à la patrie, il est temps de finir le travail et de partir vite. J'arme le C4 et le règle sur une minute avant de le jeter à travers les reste de la tente saharienne qui doit abriter la bombe, puisque je ne la vois nulle part aux alentours. Je pars me mettre à couvert, le plus loin possible, quand l'explosion ressentie, caressant la nuit d'une terrifiante lueur rouge. Je tombe, empoigne mon arme et me relève aussitôt, au milieu des flammes crépitantes sur les arbres, je cherche un éventuel survivant. Le ménage semble être fait, aux alentours du camps, je retrouve le corps de Quentin Tartentinaud, au pied d'un arbre. C'est sans doute lui qui a tué le fuyard avant de succomber au souffle de l'explosion de la charge de C4, à moins qu'un arbre l'ai arrêté en plein vol en lui brisant le dos.
Je regarde autour de moi, je cherche mon camarade mais ne le trouve pas. Il a du suivre le plan et doit déjà être retourné aux véhicules.

00h03 - Mission accomplie

Sur le trajet qui me ramène à notre point de départ, je suis toujours sur mes gardes mais la pression redescend au fur à mesure que je m'approche de ma voiture. Je rejoins mon binôme , le sourire au lèvre, nous profitons de notre victoire avant que le Colonel ne nous tombe dessus demain au debriefing. Notre style peu académique sera encore pointé du doigt, nous en sommes sûrs, mais la mission est accomplie. Il y avait des dizaines de façon de régler ce problème et nous avons certainement choisi la plus sonore. Mais le travail est fait, nous avons surpris l'ennemi, les deux cibles prioritaire ont été neutralisé, l'objet n'est plus et aucun survivant ne viendra réclamer de vengeance.


Au final, mon bolt sera resté dans mon coffre, celui d'Oliva n'aura fait que du tir sur panneau, mais quelle OP ! Pas de sniping, mais de l'infiltration, du camouflage, du contournement tactique, tout sauf un tir ! Une expérience vraiment captivante qui m'a une fois de plus permis de tester mon matériel, de gagner en technicité et de constater des progrès.

Pour finir, remise du traditionnel jambon du Concord aux vainqueurs (facile lorsque l'on est le seul binome engagé), du traditionnel pinard et sauciflard, pas de nametape comémorative cette fois-ci mais des sourires sur toutes les têtes. Grand homme, Olivia a bravé les brûmes matinales pour parcourir 30km aller-retour pour approvisionner toute la colonie en viennoiserie livrées au lit, quel seigneur !
Dernière modification par Ariegeboy le 17 sept. 2013 14:10, modifié 4 fois.
#Bagarre&Saucifflard

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Re: Challenge Concord 2013

Message par Alumyx » 14 sept. 2013 4:58

Là, je pense que tu as mérité ta photo ! Je vais lire tout ça avec délectation, et je t'envoi LA photo en HD par email. :P
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Re: Challenge Concord 2013

Message par Renan » 14 sept. 2013 9:03

Quelques précision du plantigrade et orga principale =3

Déjà, un peu d'histoire:
Dès la fin du premier Challenge, Notre alumyx national qui l'avait organisé doutait de pouvoir remettre le couvert. Impression confirmé et le jour du TCH version 2, il me confie officiellement les rênes du projet "Concord 2"

A partir de là, motivé comme je sais l'être, tout un tas d'idée me passe par la tête, toutes soigneusement rangée et notées dont certaine parfaitement irréalisable (non, vraiment, l'exfiltration en parapente, ça va pas être possible)...
Je me devais de garder le principe de base, a savoir la course d'orientation... J'avais imaginé des tas de trucs mais, pour ça, il me fallait des joueur...

Et nous voilà environs deux semaines avant le début du Concord...

A ce stade, votre serviteur est presque en dépression! De la vingtaine de joueurs que j'avais au départ, plastron et sniper, il ne me restait plus que 2 binômes et une poignée de plastron...

Qui se son décommandé en rafale a tel point que, le jour "J" nous n'étions plus qu'un binôme et 6 plastron, orgas compris!

En désespoir de cause, pour palier mes pertes, je recrute (TU VIENS OU JE TE PLIE LES ROTULES DANS LE MAUVAIS SENS!!!) deux autres plastron et modifie le scénario a la volée!

On va faire une mission de rens qui devra déboucher sur une élimination d'une menace!

J'avais a peu près tout prévu pour que ça se passe bien et ça s'est d'ailleurs bien passé! Mais je dois préciser un ou deux détails:

-Je n'ai pas engueuler les joueurs =3
Non, ils avait passé une sale journée, on les avait traqué a plusieurs reprise dans les bois et j'étais conscient de la difficulté de surveiller un camp avec seulement une équipe de 2 (même pas équipé de talkie d'ailleurs... Franchement, Titi...)

-Le véhicule était bien en jeu et a pris la route pour aller chercher le virus et le convoyer au camp! Il était même possible d'effectuer un tir moteur sur la clio! Un ballon rempli de pigments ocres était fixé sur le capot, si les joueurs arrivait a l'éclater, le véhicule était stopé net!

-De mon point de vue, je n'ai qu'une récrimination a faire aux joueurs: c'était un challenge de Snipe!
La dernière action, qui devait avoir lieu dans la matinée, était destinée justement a permettre au bnôme d'éliminer Rabiot, son véhicule et la bombe! Ils connaissaient l'itinéraire du véhicule (je leur avait donné sur plan pendant le débrief de la première journée) et avait tout le loisir de se préparer leur embuscade a loisir...
J'ai été très frustré de subir au lieu de cela une attaque de nuit façon raid orc sur un campement elfe =x

Un dernier point... Jean Gui... Toi et ta lampe, nous te haïssons du plus profond de notre âme!!! Quelle idée d'aller allumer une lampe de cette puissance dans une saharienne BLANCHE!!!
Durant toute la durée de l'assaut, j'étais aussi aveugle que si Titi et Ariege avait utilisé une flashbang!

A part ça, je pense quand même tenter de refaire l'OP... Si j'y arrive avec mes études toutes-fois!
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"Lourd est le parpaing de la réalité sur la tartelette au fraises de nos illusions"
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Re: Challenge Concord 2013

Message par Simon » 14 sept. 2013 10:11

Tout en finesse AriegeBoy, du grand art ! :mrgreen:

Ça devait pas être évident la mission de rens effectivement une fois que la première approche est compromise.
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jean-gui
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Re: Challenge Concord 2013

Message par jean-gui » 14 sept. 2013 11:11

Renan a écrit : Un dernier point... Jean Gui... Toi et ta lampe, nous te haïssons du plus profond de notre âme!!! Quelle idée d'aller allumer une lampe de cette puissance dans une saharienne BLANCHE!!!
Durant toute la durée de l'assaut, j'étais aussi aveugle que si Titi et Ariege avait utilisé une flashbang!
promis la prochaine fois soit je dort habillé soit je prend mon courage à deux mains et je sort en caleçon :mrgreen:
Bon et sinon superbe OP , Merci au orgas :wink:

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Re: Challenge Concord 2013

Message par oliva » 14 sept. 2013 12:10

Je n'ai pas engueuler les joueurs =3
Non, ils avait passé une sale journée, on les avait traqué a plusieurs reprise dans les bois et j'étais conscient de la difficulté de surveiller un camp avec seulement une équipe de 2 (même pas équipé de talkie d'ailleurs... Franchement, Titi...)



Pour l'ami
fallait pas défie nico&titi en disant au sommet du concorde a 18h
et là je cite RENAN " vous pouvais venir même maintenant en bas ils sont chaud bouillants "

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Ariegeboy
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Re: Challenge Concord 2013

Message par Ariegeboy » 15 sept. 2013 11:56

Le plus beau c'est Jean Gui qui est resté allongé, son bolt pointé face à nous, durant toute la durée de l'infiltration et qui venait juste de se glisser dans son sac de couchage quand on a attaqué :lol:

Et d'abord le fusil à pompe est un spring comme les autres ... imaginez le carnage qu'on aurait fait avec 2 GBB à lieu du pompe et d'un NBB.
#Bagarre&Saucifflard

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Re: Stories of Ariegeboy

Message par Ariegeboy » 23 sept. 2013 22:35

A l'approche du TCH 2013, un peu de teasing avec l'OP qui a inspiré le cerveau malade et désespérément tordu de Sébastos, l'OP Round Square. Sans rentrer dans les détails, un énormément merci aux AWACS, Mino et Belette pour cette OP qui restera gravée dans ma mémoire pour très longtemps. Un cadre somptueux (Nice et le terrain de la Plume Blanche), un rôle play au top pour une immersion troublante, des rencontres sympa, de la pluie, beaucoup de pluie, une bonne OP quoi.

Préparée durant plusieurs semaines, cette OP a été planifiée par les Teams Leaders qui avaient ensuite pour charge d'informer le reste de leur équipe. Pour le 1st SRR, c'est Sebastos qui incarnait ce rôle, j'assurais celui de reste de l'équipe. Les effectifs étaient les suivants : une équipe Ikea de 5 pax en charge du GQ allié (menée par Strike), un groupe renseignement composé de la TAM (3 pax) et du 1st SRR (2 pax) mené par Belette ainsi qu'un groupe de combat d'une quinzaine de pax dirigé par Mino. L'effectif dispose de plusieurs VL.

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Pour le pitch, sans diffuser l'ensemble des documents qui ont tournées durant la préparation et dont la diffusion ne m'est pas autorisée, des "objets" sont officieusement déclarés manquants par les autorités russes,

Le Valdebloristan est actuellement occupé par les troupes du général Valentinov.
Selon les dernières informations recueillies par la DGSE, Valentinov s'apprête à acquérir un nouvel armement. Une coalition franco britannique est créée afin de surprendre la transaction et de récupérer l'objet de cet achat.
Dans ce but elle a constitué une force d’intervention, la Valdebloristan Force, composée de différentes unités de forces spéciales internationales.


Cette Task Force a pour but de mener à bien l'Opération Scavenger. Elle est composée d'éléments Français (CE/MC) ainsi que Brittaniques (DPM) appuyés par quelques éléments Suédois (M90).

Bien qu'il me soit impossible de faire un récit dans un style purement RP de cette OP, je vais essayer de vous rendre sa lecture le plus immersive possible.

26 Avril 2013 - 10:00

Début de l'Opération Scavenger. Je quitte ma planque dans le Sud Ouest en direction de Nice. Sur la route, je récupère Sebastos, mon chef d'escouade. C'est lui qui aura la responsabilité de représenter les services de renseignement britanniques ce weekend. Passé Montpellier, nous sommes dépassés par un véhicule correspondant à la description du véhicule de l'équipe de renseignement française. Ils roulent très vite et nous sommes forcés de les rattraper pour les avertir de notre présence, nous continuerons donc la route ensemble. Je roule depuis plusieurs heures et je commence à fatiguer, je réclame une pause un peu avant Cannes pour faire connaissance avec nos nouveaux équipiers, souffler un peu et pisser un coup. Nous rencontrons donc Belette, David et un troisième pax. Contrairement à moi qui ai opté pour un look un peu tactique puisque je devrais prendre des photos discrètement, eux ont choisi une tenue purement civile afin de pouvoir s'approcher au plus près de nos cibles. Nous décidons de nous retrouver dans le parking souterrain du Cours Saleya, directement sous la théâtre de ce soir. La cible devrait se montrer à partir de 19:00, nous devrions donc disposer de quelques minutes pour repérer les lieux. Nous reprenons donc la route, empruntons des itinéraires différents par mesure de sureté et nous retrouvons au premier sous-sol du parking souterrain du Cours Saleya de Nice.

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Les Français prennent position à la terrasse d'un café à une extrémité du cours pendant que nous faisons la même chose à l'autre extrémité. Le temps de commander deux bières et une fine pluie commence à recouvrir Nice. La réputation de mon chef d'équipe n'est plus à faire, ce type amène le climat d'outre manche partout où il va. L'équipe de la DGSE disposant d'un personnel supplémentaire, c'est eux qui patrouillerons à tour de rôle sur le cours. Sebastos me montre une photo de la cible, l'officier Olivianov.

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En tenue civile, il ressemblera à un hipster. Chouette, comme si Nice et son centre ville ne grouillait pas de cette espèce de bobo geek écolo ! Les patrouilles commencent, chacun à notre terrasse, nous scrutons tous les chauves barbus qui passent à proximité de notre position. L'autre équipe pense avoir repéré la cible, je suis envoyé pour confirmation, je ne reconnais pas l'officier Olivianov mais un peu plus loin, j'aperçois quelqu'un de bien plus ressemblant. Je reviens donner l'info à mon binome qui la transmet. S'en suis un petit cafouillage de plusieurs minutes à l'issue duquel nous arrivons enfin à localiser la cible. L'équipe française nous apprend que deux de ses membres a déjà été en contact avec la cible et que c'est à nous d'entrer dans le bar où elle se trouve. Manque de chance, en pantalon 5.11, polo tactique et avec quelques passants molle sur les sac à dos, nous ne sommes pas très discrets. Avec un imposant trépied accroché à mon sac photo, je joue à fond la carte du reporter/journaliste/photographe pro mais je ne suis pas sur que cela fasse effet. De plus, mon partenaire n'a aucune carte de ce type à abattre. Et là, l'impensable arrive : sur le pas du pub, nous nous retrouvons nez à nez avec Olivianov. Pire, celui ci n'est pas assez large pour passer à trois et il fait un pas en arrière pour nous laisser passer ... Nous ne savons pas si la mission est compromise mais ça commence très mal. Nous décidons d'aller nous assoir au fond de la salle et d'avoir l'air le plus naturel possible. Nous commençons à essayer de trouver une solution pour écouter la cible et prendre des photos avec nos téléphones quand la serveuse s'approche et que Sebastos commande deux cafés ... Il est 19:30, nous sommes sur LA place de Nice et nous venons de commander deux cafés. Si l'on était pas encore grillés, cela le sera au moment même où la serveuse posera les deux boissons chaudes sur la table. Je me mords les lèvres de ne pas avoir réagis plus vite pour commander deux pintes de n'importe qu'elle bière. Dans un coin de salle, nous repèrons un type étrange, il a bandage récent sur l'oeil et semble avoir subit d"importantes blessures puisque le bandage fait tout le tour de sa tête à la manière d'un turban. Pas de sang ou autre tâche indiquant que la blessure serait trop fraiche. La cible lui adresse la parole devant la porte des toilettes, nous supposons qu'il lui demande s'il elles sont libres et ne relevons pas. Impossible de faire des clichés discrètement, nous profitons que la cible se soulage la vessie pour régler et prendre l'air avant que la situation ne devienne intenable. Quel merdier ! Aussi vite que possible, nous inversons les rôles : nous prenons du recul pendant que l'autre équipe passera devant. Notre cible ne tarde pas à bouger, rejoint par un groupe d'individus tous vêtus de noir avec le crâne rasé, ils quittent le pub pour s'installer dans le restaurant voisin. Les Français s'installent à la terrasse du café en face pendant que Sebastos s'exile près de la maire. Pour ma part, je grimpe les escaliers menant aux remparts de la vieille ville. Depuis ce poste, je dispose d'une vue sur tout le cours, exception faite de tout ce qui se passe sous les nombreuses couvertes.

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La sac à dos posé à l'horizontale, la radio à coté, antenne vers le ciel, je m'allonge pour essayer de limiter ma signature visuelle.

J'ai du mal à obtenir de bon clichés alors que la nuit est maintenant tombée sur Nice. Après pas mal de tests non concluants, je me résigne à sortir le trépied. En bas, ça chauffe, sur la radio, j'entend plusieurs communications à propos d'espions ennemis. Mon team leader en a vu, crâne rasé et veste en jean, l'observer un moment avant de partir vers ma position, j'essaye de le shooter mais le sournois se faufile rapidement entre les terrasses bâchées, impossible d'obtenir un cliché net. La soirée s'annonce longue, il pleut toujours de petites gouttes et j'essaye de protéger mon appareil photo comme je peux.

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Pendant que le trinome cesse d'enchainer les mojitos pour passer à un vrai menu, je suis toujours sur mon perchoir, j'ai faim, j'ai froid, rien ne se passe comme prévu, je me dis que les choses ont été bâclées, je râle, il ne se passe rien. De temps en temps, un membre de l'équipe va en voir un autre.

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Tout à coup, je me retourne et vois un type qui gravit les dernières marches de l'escalier. Habillé en noir de la tête au pied, chauve, je lui jète un "Bonjour" alors qu'il dégaine un appareil photo compact et commence à photographier la mairie juste en face.

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Je suis certain qu'il s'agît d'un hostile, je ne sais pas en revanche s'il m'est tombé dessus par hasard ou si ma position lui a été communiquée par l'un des multiples guetteurs que nous avons repérés depuis plus d'une heure. Je ne le lâche pas des yeux, il n'est pas envisageable qu'il me puisse me prendre en photo. Dans le même temps, j'essaye discrètement de sortir mon téléphone pour garder un souvenir de mon nouvel ami mais sans déclencher le flash, il m'est impossible d'obtenir quelque chose de valable. Sans arme et avec des ordres contraires, je suis contraint de le laisser filer. Je rend compte immédiatement à la radio, je suis affolé, c'est en train de foirer sur toute la ligne.

Je quitte ma position pour aller chercher des clichés valables. Je rejoins Seb qui m'informe qu'un type a rodé près de sa position en essayant de le prendre en photo, ce même type tournait autour du couvert de mon partenaire au fur et à mesure qu'il se déplaçait pour l'éviter. Aucun doute, ce sont eux qui nous espionnent et non l'inverse. Je fais quelques clichés de rue pour gagner un peu de crédibilité envers les locaux et je m'approche de la position de l'équipe. Je passe derrière eux et remarque assez vite un jeune maghrébin en train de les surveiller. N'ayant pas embarqué d'oreillette low profile, je suis obligé de communiquer l'info à mon chef d'équipe par SMS. Pendant ce temps, le gars se retourne, me vois et décampe dans sa direction. Je demande une interception mais Sebastos ne le verra jamais passer devant lui. J'essaye de prendre un peu de recul et de trouver un couloir dégagé pour shooter l'intérieur du restaurant mais je suis pris à parti par trois autres jeunes locaux. Je leur explique que je suis photographe, que c'est mon métier et que je ne suis pas là pour importuner les gens mais pour travailler.

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Après avoir réussi me débarrasser d'eux, j'essaye de prendre ce fameux cliché mais mon couloir est désormais encombré. Personne ne semble décider à me faciliter la tâche. Je tourne et retourne dans les allées et me rend compte que ma présence semble irriter les locaux. J'essaye de passer du temps dans les contre-allées, à repérer les éventuels itinéraires de fuite, de me faire un oublier.

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Je fais une petite ronde avec Sebastos tout en essayant de protéger mon appareil photo de la pluie qui se fait de plus en présente. C'est plus dur que prévu, mais pas question d'échouer, nous y retournons.

Je trouve enfin un couloir dégagé pour shooter.

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Je te tiens ! Mais assez vite, je suis à nouveau prit à part par un local ... Un serveur qui souhaite savoir dans quel magazine paraitrons les photos et si je peux l'immortaliser devant son buffet de crustacés.

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J'accepte, c'est un moyen comme un autre de gagner la confiance des locaux présents sur le cours. Nous discutons une minute pendant que je conserve la cible en visuel du coin de l'oeil avant que je retourne compléter ma collection de photos de supers-vilains.

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J'en ai assez, je peux enfin retourner me tapir dans l'ombre. Je monte quatre à quatre les marches qui me ramènent à mon perchoir. Je vois encore d'autres visages suspicieux, qui semblent de me suivre du regard. En ce qui me concerne, cette mission de renseignement est un échec, alors on ne va pas faire dans la dentelle. Puisque nous sommes déjà repérés, autant faire en sorte de ramener un maximum d'informations pour la suite des opérations.

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Les cibles sont en mouvements, ça crépite sur la radio, la tension a fait un bond alors que nous nous apprêtons à nous mettre en mouvement. Je ne suis pas certains que mes derniers clichés soient bons, je prends donc le risque de redescendre pour en faire de meilleurs. Espérons que mes petites opérations de communication auprès du public niçois aient portées leurs fruits.

Je me faufile entre les terrasses et shoot aussi vite que possible.

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Celui avec le blouson de moto ! C'est lui qui est venu me voir sur le balcon, plus aucun doute possible, je suis compromis. Ils ne déclencheront jamais une fusillade en plein centre de ville de Nice, je décide de prendre tous les risques, à la rigueur cela détournera leur attention de mes compères qui pourront agir avec plus de liberté.

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Nous essayons de nous espacer pour pouvoir les suivre, je pars dans l'une des deux contre allées de notre coté, mon binome couvre l'autre direction. L'équipe française les suis, ils viennent vers nous.

Je fais un test pour être sur de les surprendre au moment où ils passeront devant moi.

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Mais rien. Personne en vue à part quelques groupes de filles éméchées. Dans la ruelle, je peux utiliser la radio sans précaution particulière, j'appelle Belette et lui demande où sont mes cibles, sa réponse me glace le dos : "on les a perdu". Comment peut-on perdre quatre skinhead dans une allée ? Ca s'affole sur les ondes et dans les ruelles, nous commençons à étendre nos périmètres, le trinome est affirmatif, les cibles ont disparues. Je cours à l'autre bout de la contre allée pour essayer de les retrouver sans succès. Les choses prennent une drôle de tournure, on réfléchis tous très vite, nous cherchons ce que doit être notre prochaine action. La discretion n'est plus de mise, je cours en direction de la plage pour voir s'ils sont partis de ce coté là.

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Négatif ! Le reflex et son téléobjectif dans une main, la radio dans l'autre, j'arpente toutes les ruelles alentours en courant. Les gens commencent à se poser des questions, même si de l'extérieur cela doit plus ressembler à une opération de police qu'autre chose. Mais la prudence est de mise, le commissariat central de Nice n'est qu'à une soixantaine de mètres de ma position et je ne tiens pas à devoir leur expliquer la raison de ma présence sur le sol français. Je rejoins Seb à la sortie du parking souterrain, s'ils passent par là, nous les verrons. Pour éviter d'attirer trop l'attention, nous convenons assez vite d'un plan : lui se cachera dans la cabine téléphonique pendant que je descend à toute allure chercher notre véhicule. Dans les escaliers, je prie pour ne pas tomber à nouveau nez à nez avec Olivianov. Une fois dans la voiture, je glisse mon sac photo entre mes jambes pour pouvoir en disposer tout en conduisant et remonte aussi vite que possible à l'extérieur. Je passe devant mon équipier et me gare quelques mètres après. Nous sommes toujours en liaison avec l'équipe de la DGSE qui n'obtient pas plus de résultats que nous. Nous décidons donc d'abandonner la poursuite et leur chef d'équipe transmet l'information à Strike qui est en charge du QG Allié. Lui et ses hommes sont déjà en place au Valdebloristan depuis le début de la soirée.

L'ordre nous est donné de décamper et de rejoindre le Valdebloristan. Nous suivons donc leur véhicule sans idée de notre itinéraire, ce qui complique énormément les choses puisqu'ils roulent vite, très vite. Nos coffres sont remplis d'armes d'assaut, j'ai un phare grillé et ils roulent comme des fous ... décidément rien ne va ce soir. A plusieurs reprises, ils me sèment et nous devons les contacter par téléphone pour retrouver leur trace. Je ne tiens pas à devoir expliquer à la gendarmerie française pourquoi nous roulons à cette vitesse avec cette cargaison et préfère lever le pied, ce qui irritera les français. Le Valdebloristan est à plusieurs heures de route et ils ne comptent pas passer la nuit à faire le trajet. Une fois de plus, la communication est compliquée mais nous avançons tant bien que mal vers notre prochaine destination. Passé une heure, la route deviens sinueuse, étroite, il pleut des cordes, c'est pire que le fin fond de l'Ecosse ! La seule chose que je sais, c'est que nous grimpons, encore et encore, je sens mes oreilles travailler sous le changement de pression, nous montons encore, cela finira-t-il donc un jour ? Après plusieurs heures de route de nuit sous un déluge et avec un seul phare, nous atteignons enfin un endroit que les français nous disent être "St Dalmas". Nous devrons y surveiller une pizzeria demain où notre cible a un autre rendez-vous. Mais pour le moment, nous devons trouver un endroit où dormir. Deux d'entre eux connaissant sommairement les lieux, je leur demande s'ils connaissent un endroit discret où nous pourrions tendre un tarp sous cette pluie torrentielle. Leur réponse est la suivante : "vous faites ce que vous voulez les gars, nous on a réservés une suite dans une auberge". Un peu hébétés, nous décidons de les suivre jusqu'à l'auberge. La propriétaire est encore éveillée et nous propose une chambre à partager. Bien que cela ne soit pas dans nos habitudes, nous nous résignons à dormir au chaud avec tout le confort nécessaire. En même temps, après une journée passée sur la route, à fondre sous le soleil du Sud avant de prendre la pluie à Nice, une douche chaude ne peut nous faire que le plus grand bien. J'en profite pour recharger tous les appareils électroniques en vue de la suite de la mission. Quelques heures de sommeil dans lit confortable ne pourrons pas non plus nous faire de mal.

Le lendemain matin, je suis le premier en bas. L'aubergiste en profite aussitôt pour engager la conversation : "hier soir vous m'avez dit que vous étiez là pour randonner, c'est bien ça ?" Oui madame, nous sommes venus "randonner". Inquiète, elle m'explique que les deux suédois qui prennent leur petit déjeuner à trois mètres de moi viennent de lui être amenés par le secours en montagne, qui les a trouvé au petit matin, frigorifiés et affamés. Les deux malheureux se sont retrouvés coincés dans la neige et ont passés la nuit sur place en écoutant les hurlements des loups du Mercantour, tout un programme ! Je lui confirme que nous allons quand même aller "randonner" et j'ajoute que certains de nos amis y sont déjà depuis hier soir. "Il y a des gens qui ont passés la nuit dehors ?" me dit-elle, le visage horrifié. Je la rassure en lui disant qu'ils ont donnés signe de vie ce matin et que nous comptons bien les rejoindre. Nos Suédois était préparés à ce qui les attendaient, ils n'ont donc pas soufferts, enfin, pas trop. Les autres finissent par arriver et nous prenons un petit dejeuner commun avant d'attaquer le briefing.


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Pour des raisons de confidentialité, je ne peux montrer la carte que nous avons utilisés. Voici donc la version IGN qui donne une "idée" de l'hostilité du terrain et de sa superficie.

Belette nous dévoile la carte et je manque m'étouffer en essayant de compter les courbes de niveaux. Ca ne va pas être facile et un simple coup d'oeil par la fenêtre révèle en trois dimensions les informations de la carte. C'est très pentu, immense et pentu. Les secteurs ont été répartis par nom de code, Strike et son équipe sont au dessus d'un bunker situé au sud ouest qui devrait surement être utilisé par l'ennemie, Mino a répartit le reste des équipes sur differents points chauds.

Lors de la préparation de la mission, le commandement avait prévu que mon partenaire et moi même infiltrions la pizzeria de St Dalmas ce jour pour espionner un rendez-vous prévu à 12:00. Mais compte tenu de notre échec de la veille, nous ne souhaitons pas retourner au contact de la cible avec le risque de nous faire descendre en pleine pizzeria. Contrairement à Nice, ici Olivianov évolue en terrain familier et il n'hésitera pas à nous descendre en pleine rue. Nous devons nous méfier de tout le monde sans exception, nous ne savons pas qui travaille avec l'ennemie. Un message nous parvient du QG, un dispositif d'écoute sans fil a été déposé derrière une chapelle à notre attention. Belette nous indique sa position sur la carte, à quelques centaines de mètres de la notre, nous partons immédiatement. Après avoir fait le tour de l'église une dizaine de fois, j'insiste par radio pour obtenir confirmation que nous sommes au bon endroit. Réponse affirmative, il n'y a qu'une seule église. Nous refaisons le tour mais le message faisait allusion à une chapelle, pas une église. J'insiste auprès de Sebastos pour qu'il insiste auprès de Belette. Il réalise finalement qu'il ne nous a pas indiqué le bon endroit et se rend immédiatement en véhicule avec ses hommes à la chapelle en question. J'enrage de m'être fait balader, nous avons perdus beaucoup de temps et le rendez-vous approche. David et le troisième français se rendent dans la pizzeria placer le micro pendant qu'une planque se prépare depuis nos deux VL. Une fois le micro en place, le binome français décide de s'accouder au comptoir et d'assister à l'échange. De toute façon, le four à pizza est éteint et ils ne peuvent pas nous ramener à manger. Ce ne sera que la deuxième planque sans manger ni boire en 18h, nous commençons à avoir l'habitude.

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Nous sommes positionnés au dessus de la pizzeria, depuis cette position nous devrions avoir une vue sur tout ce qui entre ou sort. Puisque nous allons passer du temps assis dans la voiture, mon équipier graille des chargeurs pendant que j'essaye de voir quelque chose à travers la vitre qui devient de plus en plus opaque au fur et à mesure que nous respirons. Sous ce déluge, impossible de laisser une vitre entre-ouverte pour empêcher la buée de se former. De temps à autre, je dois donc allumer le moteur pour faire tourner un peu la climatisation et le désembuage, ou ouvrir le coffre pour laisser un peu ventiler l'intérieur de l'habitacle. Un premier véhicule, un C3 bleu métallisé avec un A au cul vient se garer quelques voitures devant la notre. Trois individus en sorte, je reconnais la cible, Olivianov, accompagné d'un porte flingue en smock DPM et d'une femme utilisant une parapluie.

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Quelques minutes plus tard, un hawaien débarque à pied depuis notre dos et se dirige vers la pizzeria. Je n'ai pas le choix, j'entrouvre délicatement ma portière et shoote.

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Je l'ai vu ajuster quelque chose dans son pantalon, mon esprit me dit que c'est une arme mais je n'ai rien vu.

Durant le rendez-vous, aucune communication radio de l'intérieur de la bâtisse. Un micro est en place pour espionner la grosse table qu'ils vont certainement choisir et nous avons deux hommes en place pour surveiller l'échange et tendre l'oreille.

Après un long moment, l'hawaïen fini par ressortir. Nous décidons de le suivre, son véhicule est stationné au dessus de l'église. Nous continuons notre route et nous garons au dessus de lui, à une soixante de mètres, avec un itinéraire de repli immédiat possible. Je baisse la vitre et ressort l'appareil.

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Nous sommes repérés, il passe un coup de fil, Sebastos chambre une balle dans son L119. Nous devons éviter une confrontation au coeur du village, mais si cela s'avérait inévitable, nous ferions en sorte d'en sortir gagnant. L'hostile se mets à avancer dans notre direction, nous hésitons quelques instants puis décidons de déguerpir. Un petit tour dans les ruelles et nous revenons finalement sur nos pas. Belette ne l'a pas aperçu filer vers le bas, il se dirige donc vers le col. J'engage une course poursuite. Malgré la pluie, je fini par rattraper la cible et nous décidons de lui laisser cinq cent mètres d'avances. Mais arrivé au col, nous ne remettons pas la main sur notre homme. Nous poussons la poursuite sur quelques kilomètres supplémentaires mais une grand ligne droit confirme ce que nous pensions : nous l'avons perdu.

Retour aussi vite que possible au village où Olivianov se trouve toujours dans la pizzeria avec nos hommes. Nous décidons de déplacer notre position plus en retrait dans le village. Ce nouvel emplacement est plus discret mais n'offre par la vue du précédent, Belette devra donc nous indiquer de quel coté lancer la poursuite.

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Dans les ruelles, nous apercevons une adolescente en train de fumer en cachette à la fenêtre du 1er étage. En nous voyant, elle sort son téléphone à textoter. Une fois de plus, la paranoïa s'empare de nous mais nous essayons de nous raisonner. Elle n'est pas en train d'avertir son grand frère terroriste que deux barbus pas-du-coin sont en train de poireauter devant chez eux. Du moins, nous essayons de nous en convaincre. Par texto également, l'équipe infiltrée annonce la sortie imminente de nos cibles.

Je rallume le moteur, quitte la position et m'arrête au bout du chemin, prêt à m'élancer dans la direction qui retentira dans la radio. Mais une fois de plus, rien ... Belette nous indique qu'il les a perdu. Incrédules, nous les rejoignons en passant par le parking où nous avions précédemment stationnés. Le véhicule avec lequel ils ont arrivés est encore là, ils en ont donc emprunté un autre pour se replier.

Affamés et avec le moral au fond des chaussettes, nous nous dirigeons vers un restaurant dont les fours semblent fonctionner et décidons de reprendre des forces avant de repartir. Belette rend compte et revient avec de tristes nouvelles. Strike a été abattu par l'ennemie et c'est désormais Mino qui orchestre l'opération Scavengers. Pas plus de détail sur l'affrontement qui a couté la vie à notre commandant, si ce n'est qu'il est la seule victime à déplorer et que son équipe est toujours en place autour du bunker.

Au cours du repas, nous voyons passer une colonne de véhicules ... Tous les véhicules ennemies repérés depuis ce matin sont là, en file indienne, le premier marque un arrêt devant le restaurant et file sur la gauche, suivit par les autres. Nous rendons compte et continuons notre repas. Peu avant le café, nous revoyons la colonne, arriver d'une autre direction et repartir de la où elle venait. Interessant, il doit se passer quelque chose là haut. Profitant d'être toujours en tenues civiles, nous décidons de nous séparer et d'aller voir ce qui a pu se passer plus bas. Nous suivons les traces de pneus dans la boue, elles font le tour et ressortent de l'autre coté ... Nous ne sommes pas plus avancés.

Suite au décès de Strike et à la prise de commandement de Mino, ce dernier convoque tous les effectifs sous un hangar situé dans un village plus bas.


Arrivé sous le hangar, on nous informe que nous sommes attendus juste à coté au bar du coin. En effet, alors que le moral de certains commençait à descendre, une pause houblon a été décrétée. Et coincidence, une partie des PNJ dont Olivianov ont eut la même idée. Outre de sympathiques rencontres autour d'une bière, je profite de cette pause pour prendre photo tout ce qui porte un treillis, allié comme ennemie. Quand sonne la fin de la récréation quelques minutes seulement après notre arrivée, j'ai les visages et les plaques d'immatriculations de tout le monde.

Nous revoilà sous le hangar, presque une vingtaine de pax, en tenues de combat, armés et prêts à en découdre. Mino nous explique quel va être notre rôle dans les heures à venir : deux balises vont être larguées, elles doivent servir à brouiller les communications ennemies et peut être le déclenchement de l'objet dans le cas où quelque chose dégénérerait. Rencontrant des soucis de PA depuis quelques temps, j'en avais informé le commandement et j'ai la surprise de recevoir d'un coéquipier anglais un Beretta 93R. Plus de puissance de feu ne fait jamais de mal. Alberto se joint à nous pour nous puissions former deux trinômes afin d'aller récupérer les balises. Comme d'habitude avec nos alliés français, le trajet se faire à un train d'enfer et nous somme en position avant même que le parachutage ai eut lieu. Nous sommes sur un versant, en haut, les véhicules garés à coté d'un batiment pour ne pas attirer l'attention. Les colis doivent se trouver sur le versant d'en face, nous allons donc devoir descendre dans la cuvette, au pied des pistes de ski, slalomer au milieu des remontées mécaniques et remonter chercher la livraison.

Les français partent à gauche et nous descendons droit devant nous. Nous ressentons les effets de l'altitude, il nous faut faire de grandes respirations, ça brule un peu, nous prenons de l'espace et commençons à glisser en tube le long de lisière. Nous avons préférés descendre à travers les sapins pour gagner en discrétion, l'autre équipe ne s'est pas donnée cette peine et a dévalé la pente à découvert, en triangle inversé, prêt à ouvrir le feu sur tout ce qui se présentera sur son chemin. Comme ils sont lançés, nous décidons de sécuriser la position et continuons nos tubes en direction des abris des téléskis. Alors que nous allions nous jeter à découvert, nous entendons l'avion passer en rase motte au dessus de nos têtes. Nous courrons sur des plaques de glace au milieu d'un champ de boue, avec ces structures métalliques au dessus de nos têtes, la pluie complétant à merveille ce tableau de désolation. Soudain la voix de Belette jailli de ma radio pour annoncer le repli. La marchandise est en notre possession, il faut désormais l'escorter jusqu'au QG. Nous reprenons positions sur la lisière, prêt à couvrir la fuite de nos alliés, quand je vois la tête de Sebastos devant moi exploser. L'instant d'après, j'ai pivoté et l'arbre qui m'abritait protège maintenant que qui était mon flanc droit lors du tir.

Le sniper n'est qu'à une quarataine de mètres de moi, peu être un peu moins. Nous avons coupé l'embuscade qu'il préparait sur l'équipe multicam lors de son repli. Je tir à plusieurs reprises dans sa direction avec mon L119 mais je ne semble pas le toucher. Je continue toutefois pour le forcer à garder la tête baissée. Il avance à chaque fois que j'arrête, je simule donc une fin de chargeur avant de reprendre le tir. Il dérape et plante ses dents sur la colline mais semble toujours décidé à en découdre.


Le hop up de mon L119 était encore en rodage, de puis la pluie conséquente qui s'abattait sur nous rendait le combat encore plus difficile.

Je switch sur le PA et continue à tirer de manière régulière. Je bascule sur la gauche de l'arbre, tire, revient à droit, tire, quand une balle de 7,62 me perfore d'arrière en avant.

Au dessus de moi, a une dizaine de mètres, son compère a fait feu près de cinquante fois avant de réussir à me toucher. Décidement la pluie tout est hostile dans cette région, la topo, les habitants, le climat ... Cela explique aussi pourquoi mon adversaire semblait content de réussir à me maintenir à ma position.

Pendant ce temps, Alberto a sortit le troisième hostile avant de prendre la fuite jusqu'aux véhicules. Nous les rejoignons également, hors jeu, pour apprendre la suite des opérations. Belette et ses hommes vont aller au QG donner l'une des deux balises à une autre équipe. Ils seront également renforcés de plusieurs pax, chaque groupe devant aller positionner sa balise à un point diffèrent. L'ennemie nous a montré qu'il ne comptait pas nous laisser disposer impunément de sa montagne, il va falloir redoubler de prudence.

Au QG, le fameux hangar sous lequel on dormis certaines unités la veille, une petite vie de camp s'organise. Entre les pick up et les 4x4, certains tendent des bâches pour se protéger du vent, les réchauds Esbit font mijoter des rations et la suite des opérations s'organise. Pour ceux qui se demandent où sont les Ikeas, ils sont toujours en train de surveiller le bunker sous cette pluie qui n'en finie plus.

Les deux groupes reviennent sains et sauf de la mission des balises sans avoir rencontrés la moindre résistance. Le tension retombe et beaucoup pensent à leur bivouac. Compte tenu des évènements, le 1st SRR est re-inséré. En résumé, si une escouade n'est plus assez nombreuse pour mener à bien sa mission (ou si elle est détruite), elle est retirée de l'action en cours et peut être ré-insérée par le QG passé un certain laps de temps.

Au moment où la question du bivouac commence à se généraliser, Mino reçoit de nouvelles informations du commandement. Un cadavre a été aperçu sur le parking de l'église où nous avons perdu notre temps ce matin et il est probable qu'une puce d'activation soit cachée quelque part sur la dépouille. Cette mission étant à quelques centaines de mètres de l'auberge où nous avons dormis la veille et comme nous avions convenu avec sa tenancière de la possibilité d'y revenir le soir, nous acceptons de prendre en charge cette tâche. Une fois n'est pas coutume, le trajet se fait pied au plancher. La moitié d'entre nous saute du véhicule à la recherche de la puce sur le cadavre pendant que l'autre moitié reste derrière un muret pour éviter de laisser apparaitre les armes que nous sommes prêts à utiliser en cas de pépin. L'objectif atteint, nous partons immédiatement à l'auberge nous mettre en sécurité.

Suspicieuse, l'aubergiste nous explique qu'elle ne croit pas trop à la thèse de la randonnée, nous lui expliquons donc la vrai raison de notre venue au Valdebloristan. Pas si surprise que ça, elle nous explique que même si elle n'est pas complice des AWACS, elle connait un peu le sujet pour avoir déjà hébergée des candidats de Plume Blanche.

Nous mangeons dans la salle commune tout en débattant de la valeur de la puce que nous venons de récupérer. A l'unanimité, Belette envoi un message au Mino : "Dit au commandement qu'on a les moyens de négocier avec les terroristes, à eux de faire le nécessaire". Sur ces bonnes paroles, nous partons tous nous coucher, épuisés par le ryhtme imposé depuis le début de l'opération.

Le lendemain matin, le réveil sonne un peu plus tôt que prévu. L'Etat Major a bien évidemment rejeté notre demande de la veille et nous demande de surveiller un deal entre Olivianov et un acheteur potentiel, un certain Youl Koskov. Selon la situation, nous disposons des pouvoirs nécessaires pour intervenir et mettre fin à la menace terroriste, même si le but reste de récupérer l'objet manquant.

Le petit déjeuner se fait donc en tenue, prêts à intervenir. La rencontre aura lieu à l'une des sorties du village, nous devrons donc éviter les fusillades trop longues. Le groupe renseignement arrivera par au dessus, il sera chargé de surprendre la transaction et d'estimer les actions à mener. Le groupe d'intervention situé en contrebas se tient prêt à passer à l'action à notre signal. Une fois les véhicules garés, nous enfilons les portes plaques et gilets avant de nous enfoncer dans la zone verte. Les français passent une fois de plus tout droit, nous contournons plus haut pour avoir plus de marge de manoeuvre. Alors que nous venons d'entamer notre progression, nous apprenons que les français sont déjà engagés, nous accélérons donc pour venir leur prêter main forte. Je progresse accroupi, de buisson en buisson, jusqu'à atteindre un petit mur. Caché derrière un fourré, je me demande quelle est le meilleur moyen de franchir cet obstacle quand une rafale éclate en contrebas pour finir dans ma poitrine.


Deuxième affrontement et deuxième fois que je me fais sortir, décidément ce n'est pas mon weekend. Je ne suis pas censé communiquer par radio puisque je suis DCD et comme je ne vois pas les autres, j'enfile mon gilet fluo et je me décide à rejoindre la route en contrebas, celle où doit avoir lieu la rencontre. L'OP vient de déraper : en entendant à la radio que l'équipe Multicam était engagé, le groupe d'intervention a débarqué au complet. Mino et l'équipage de son 4x4 a débarqué sur la route, s'est fait faucher par une rafale d'arme automatique et dans un dernier geste héroïque, a réussi à écraser les différents protagonistes. L'un des français du groupe d'assaut passé à l'ennemie est également DCD, ainsi que le gunner du groupe d'assaut, victime d'un tir allié d'un membre de l'équipe DGSE. A partir de ce moment, il n'y a plus de respawn possible. Je suis amené dans la zone où les joueurs hors-jeu attendent la fin de l'OP. Mais sans moi, Sebastos est à pied. Je suis donc accrédité à lui servir de chauffeur, toujours vêtu de mon chasuble orange fluo.

Les choses s'accélèrent, Belette qui se retrouve propulsé Commandant des Forces Alliées par la force des choses ne le réalise pas et je ne dois pas l'en informer. Mino qui est DCD ne répond pas à ses appels. L'information parvient enfin à Belette : "allez récupérer les deux balises, elles serviront à désamorcer l'objet qui a été localisé". Dans un dernier rodéo, nous partons donc en direction des deux balises. Le trinome français sur celle qu'il a déposé, Sebastos sur l'autre. Je le pose au pied des pistes de ski, il part en courant pour un kilomètre de footing vertical dans la neige et revient un quart d'heure après, complètement exténué mais avec la balise. Nous partons directement sur la zone censée accueillir l'objet et Belette m'informe de ma remise en jeu. Compte tenu des effectifs réduits encore en jeu, il estime avoir besoin de moi pour finaliser la mission.

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Nous entreprenons donc de sécuriser la zone d'accès la cabane située au milieu de la zone et commençons à collecter des renseignements.

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Nous nous installons sur une position en hauteur

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Ainsi, nous ne sommes pas visibles par quelqu'un arrivant par la route.

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Mais nous serons dans son dos s'il tentait de s'approcher de la cabane.

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L'équipe française arrive et dépasse directement notre position pour abandonner son véhicule dans le virage suivant. Je bloque la voie en mettant mon véhicule en travers dans le virage avant ma position et rend compte. Belette m'informe que je vais bientôt devoir le bouger, l'équipe Suedoise amputée de la moitié de son effectif arrive en renfort. Après trois jours dans des conditions apocalyptiques, il ne sont plus que trois à être en état de se battre mais ceux qui sont là sont remontés, c'est la première action à laquelle ils prennent part depuis le début de l'opération.

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Rapidement, les deux équipes se lancent à l'assaut de la cabane. Approche par les flancs, attaque sur quatre faces.

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La cabane s'avère déserte et ne contient pas l'objet manquant. Belette rend compte à l'Etat Major qui semble avoir passé la nuit à torturer tout le bloc de l'Est pour nous fournir ses informations. Il y a un repère avec une pierre où la bombe est enterrée, nous nous agitons dans toutes les directions et soudain l'un d'entre nous nous informe que l'objet n'est plus manquant. En revanche il est toujours actif. Pendant que les Suedois sont en protection autour de la zone, je sors mon multitool et commence à dénuder des fils pendant que l'un des français suit les instructions d'un démineur à l'autre bout du fil. La scène semble durer une éternité, jusqu'à ce que la bombe cesse de clignoter.


Félicitation, fin de partie ...

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Nous restons un peu sur notre faim mais nous venons de sauver le monde, comme d'habitude en somme. Une petite photo de groupe pour clôturer et nous rentrons au village rejoindre le reste des joueurs encore présent avant d'aller manger tous ensemble.

En conclusion, il s'agissait de la première OP de ce type organisée, tout n'a pas fonctionne comme sur des roulettes, en écrivant le feedback plusieurs mois après je suis encore plus critique avec ma prestation que je ne l'étais sur le moment. Mais malgré les reproches un peu durs, j'ai énormément appris de cette OP, notamment dans la préparation d'un OP aussi rigoureuse. Et en discutant avec les orgas, j'ai appris qu'ils avaient réussi à lancer 25 des 27 évènements prévus au cours de l'OP, nous nous en sommes donc plutôt bien tirés. J'ai également appris que lors de la mission sur Nice, ils n'étaient que les membres présents dans le restaurant. Il n'y avait donc aucun guetteur qui ne sont que le fruit de notre paranoïa, l'avion qui est passé en rase motte lors du larguage des balises n'était qu'une énorme coïncidence, etc ... Mais une très bonne OP. Encore un grand merci à tous ceux qui ont rendu cela possible.

Certes pas de bolt, mais maintenant vous savez ce qui vous attend au TCH13.
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Re: Stories of Ariegeboy

Message par Mino » 24 sept. 2013 9:46

ouf ça c'est du feedback et quelle op , condition météo , j'envoie des gars en shouff sur un point sensible progression dans la neige , fin avril , le role play du maitre du jeu , fantastique, quand j'ai vu la trame du jeu le dimanche au restau , franchement je dis chapeau , quel boulot de thorcrynn et natasha, a feliciter et puis toujours pareil valdeblore pouf on peut dire ce qu'on veut sacre paysage quand meme , l'op de fin juillet là ou on est monte à 2300 m pose une batterie de missile sur les 3 lacs , bref ça vous aurez encore plus plu , bref j'ai pas mal appris sur cet op , commandement etc......mais le role play ça se travaille car la c'est du gn de haut niveau !!!
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Sebastos

Re: Stories of Ariegeboy

Message par Sebastos » 24 sept. 2013 10:55

Malgré le climat exécrable, je me souviendrai longtemps de cette OP mémorable.
Jamais je n'ai assisté à un tel rôleplay, une telle immersion et croyez moi, l'immersion, ça me connait ...

Promis, en 2014, je repars en OPEX en Valdebloristan ... une de mes meilleures missions même si nous n'avons pas été à la hauteur de l'événement et je le reconnais humblement ... on fera mieux la prochaine fois.

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Re: Stories of Ariegeboy

Message par Simon » 24 sept. 2013 14:15

Mon 400 mm et moi auriont adoré y être !
A cause de toi, je m'en mords les doigts de ne pas avoir découvert l'ACP avant. :mrgreen:
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Re: Stories of Ariegeboy

Message par Mino » 24 sept. 2013 14:59

j'ai l'impression que je vais devoir recontacter le maitre du jeu rapidement !!! :D

pour ceux qui auraient aimé venir pour celle de cet été lol : 2300 m !! it's a long way to the top !! valdebloristan power !!!

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Sebastos

Re: Stories of Ariegeboy

Message par Sebastos » 24 sept. 2013 16:25

Allé, c'est décidé, pour moi se sera aout 2014 :mrgreen:

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Re: Stories of Ariegeboy

Message par groquik » 24 sept. 2013 18:56

tres tres sympa :p
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powerp
et non, le groquik sauvage n'est pas un prédateur, sauf pour les lapins en chocolat


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