Vos feedback sont magnifiques et me donnent encore plus envie de participer à une OP dès que le physique sera prêt !
Merci !
Feed-back Cheyenne Tactical Event!
- Ariegeboy
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Re: Feed-back Cheyenne Tactical Event!
#Bagarre&Saucifflard
- Fred
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Re: Feed-back Cheyenne Tactical Event!
Mon feedback sur MSI -> http://www.media-snipe-info.net/?p=952
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Re: Feed-back Cheyenne Tactical Event!
Voila le mien :
Lorsque Greg avait lancé sur Sniperland qu'il allait organiser une compétition de snipers , j'avais été refroidi par la date : en plein sur mon stage de fin d'études... Soyons sérieux, on va faire passer le stage avant tout... Les mois passent, et alors que tout le monde « se chauffe » sur les différents forum, Groquik me contacte pour m'annoncer que son binôme est en train de lui faire faux bon. « Tu veux venir ? » Quand c'est le patron qui demande, on ne refuse pas ! Bref, il me restait un petit mois pour me mettre au point ! J'ai commencé par faire un gros craquage en me payant un sac digne de ce nom, puis j'ai complété peu à peu le matos indispensable pour l'OP.
Mercredi 20/06/2012, 16h10 : Visite médicale pour obtenir le fameux certificat médical
Jeudi 21/06/2012, 17h30 : départ en train gare de Bordeaux pour rallier le Bitérois, chez mes parents. (Merci Hélène et José pour m'avoir amener à la gare. ^^).
Vendredi 22/06/2012, 10h00 : petite séance de réglage du bolt, mais le vent tourbillonnant m'empêche de faire quelque chose de propre : ça va être tendu sur le pas de tir !
13h30 : Nuage et Van viennent me chercher en R19 : direction l'A9. Nous nous arrêtons sur la première aire de repos pour attendre Mossy « et sa cargaison », puis nous partons en convois, direction Nîmes, pour aller récupéré Renan, que l'on trouve sans mal. La suite du trajet est sencé être une formalité... sauf que l'on tombe sur 2 heures de bouchons bien denses ! Je me paye même le luxe de changer de véhicule en pleine autoroute ! EPIC WIN ! \o/ Finalement, en arrivant à Avigon, on rate une voie rapide, et on s'engage dans le centre ville. En roulant à faible allure, vitre baissé, un bruit nous inquiète : ça siffle étrangement à l'avant droit ! En jouant de la pédale de frein dans les bouchons, le liquide s'est dilaté, et les plaquettes touchent presque en permanence : la jante avant droite et bouillante ! On décide donc de faire une pause... et l'on se paye une pizza salvatrice, que l'on mange du bout des doigts sur un terrain vague !
Bref, on finit par arriver tant bien que mal aux Abeilles alors que le jour décline déjà fortement. Sur place, c'est la foire ! Je connais de vue beaucoup de visage, et de pseudo presque tous les autres. Parmi eux, je retrouve mon fringuant observateur, j 'ai nomé Groquik ! (On a pas tous les jours la chance d'avoir un spotteur de luxe comme ça !). Je m'équipe en vitesse, tout en avalant un plat de pates, qui ne sera pas de trop. Nous sommes invité pour un pot bien sympa, et j'insiste pour que l'on aille dormir un peu. Il est presque minuit, on nous a promis un réveil à 2h30.
Samedi : franchement, je n'ai pas beaucoup dormis : ça discute un peu partout, et des lampes frontales balayent le campement. Toujours est-il que je me suis plus reposé que Groquik qui a opté pour un duvet bien trop light...
2h30 : Tout le monde debout ! Briefing ! Je sort tout habillé de mon duvet, range mes affaires, aide Groquik à plier le tarp, et nous voilà parti vers la zone Orga. Le briefing est bref mais explicite : vous en « saurez plus plus tard » ! Nous sommes répartis par groupes de 3 binômes. On nous fait monter dans un fourgon tôlée sans fenêtres, et l'on s'assoit à même le métal, les uns à côté des autres. « On en a pour au moins une heure de route »... « Tient, si j'allais pisser ? » et c'est tout le monde qui descend vidanger avant de reprendre nos places.
Le convois part, mais rapidement est immobilisé : un « hélicoptère » a crevé ! La réparation dure 20 petites minutes, et c'est reparti. Nous suivons plusieurs pistes cahoteuses. Groquik n'a pas l'air d'apprécier le traitement, d'autant que là il s'est assis, une remonté de gaz d'échappement parfume l'atmosphère... Ça, ajouté au mal des transports, le manque de sommeil, et certainement un manque de sucre font que mon binôme tire vachement la tronche... Lors d'une pause, il demande à passer devant. Le reste du trajet est interminable. Je finis par m'endormir, chose que je pensais impossible vu les secousses... L'air qui rentre dans le camion se fait de plus en plus frais : nul doute que l'on est en train de prendre de l'altitude. Face à moi, un joueur ronfle allègrement ! Finalement, un premier binôme est lâché. Les premières lueurs de l'aube pointe à peine : il doit être guère plus de 5h du mat. Le second binôme saute un petit kilomètre plus loin, et c'est finalement notre tour. Lorsque je sors du véhicule, la première chose que je vois, c'est le sublime paysage : le soleil encore masqué par le ventoux commence à éclairer la plaine, sous la face sud ! C'est magique ! La deusième chose que je vois, c'est mon brave Groquik allongé sous une couverture, à côté du camion... Là, je me rend compte qu'il n'est vraiment pas bien. Les orgas sont aussi inquiet que moi. Je lui file une barre énergétique, et peu à peu, il retrouve des couleurs. Pendant ce temps, j'étudie les documents que l'on m'a passé : nous devons dessouder un bad guys avec un physique à Thierry Lermite, à proximité de la frontière espagnole, et ça, demain, entre 10h00 et 10h04. La zone de tir est délimité grossièrement à proximité des Laurences, sur une surface équivalente à un cercle de 100 mètre de diamètre.
Sans trop de difficultés, à vue de nez, je sais sur quel chemin nous sommes. Lorsque Groquik se remet sur pied, je lui demande notre latitude en UTM, et j'en déduis notre position exacte. Nous sommes à un peu moins de 10 km à vol d'oiseau de notre objectif... à 350 m du sommet. On va marcher minimum 20 km vu le relief. Et vu que je préfère marcher plutôt que vider des chargeurs de PA (où pire, avaler des chargeurs d'AEG !), il est fort probable que l'on en fasse « un peu » plus... J'opte pour un contournement bien border line comme je les aime, de manière à arriver sud-est de la cible, là où le chemin le plus direct nous ferait arriver nord-ouest. De cette manière, on devrait zaper le gros des patrouilles. A ce sujet, d'après l'état major, nous avons une heure de champ libre avant que les premières patrouilles soient sur place. Dès que les orgas nous laissent partir (plus ou moins rassuré), nous mettons cap à l'est, afin de quitter rapidement cette grosse piste carrosable pour s'engager sur un GR. Nous partons avec un pas soutenu, et, un gros kilomètre plus loin, alors que Groquik est en tête, j'entends un « Tktktktk » sur ma gauche... Nuage et Van viennent de nous surprendre comme des bleus ! Grosse honte sur le coup... Il ont déjà croisé une patrouille, et ils nous conseille de faire attention ! On les perd de vu en faisant une pause topo.
Heureusement, on trouve rapidement le GR81B, et l'on reprend plus sereinement la progression : nous avons moins de chance de tomber sur une patrouille dans ce sentier perdu, et un contact sera plus facile à détecter.
Le chemin est superbe. On croise un troupeau de mouton gardé par des chiens sympa, mais bruyants. Au dessus de nous, au grès des virages, nous apercevons parfois le sommet. L'heure tourne, et vers 9 heure, on faite une pause à flan de montagne, à l'ombre d'un chêne vert isolé. Alors que je finis une barre énergétique, j'aperçois un joueur qui marche à reculons sur la piste, à 150 m en dessous de nous ? Est-ce le cul de la patrouille qu'avait observé Van et Nuage ? Alors que nous dissertons de la stratégie à employer, du bruit se fait entendre dans notre dos. On dégage presto pour se mettre à l'abri ! Groquik épaule son mp7 pendant que je dégaine l'USP. Si c'est une patrouille, ils vont s'en souvenir ! Les bruits de voix et de pas se rapproche... Je n'ai toujours rien vu lorsque je reconnais cette vois à l'accent chantant ! C'est justement notre binôme sudiste qui rapplique, en papotant comme des grands mères sur le marché du village ! Sans se rendre compte de rien, ils nous dépassent... Vengeance ! « Alors, on va à la plage les gars ? » Tout aussi penaud que nous il y a une grosse heure, les joueurs se rendent compte de leur erreur ! Finalement, en se rendant compte que nous suivons le même chemin, nous faisons un topo carte commun, et l'on décide de faire un bout de chemin côte à côte. Nous continuons donc notre progression sur le GR.
J'insiste lourdement au près de nos nouveaux compagnons de respecter une bonne distance entre chaque membre du groupe : le paquet de nuggets, ce n'est pas tactique comme progression ! Nous arrivons dans une clairière très dégagé au millieux de laquelle se trouve un « jar » en ruine. Je passe le premier en explorant sommairement les recoins sombres, PA à la main. Lorsque j'atteins de nouveau la lisière, je fait signe au suivant de passer. Petit à petit, nous reformons le groupe de l'autre côté. Groquik reprend les devants, mais il nous fait signe aussi tôt de ne plus bouger. Tout le monde dégaine, mais à notre grand soulagement, c'est un couple de randonneurs sportifs qui déboule. La dame qui était en tête sursaute en apercevant, à seulement une paire de mètres l'imposante silhouette de notre admin préféré ! Après une petite explication, nous reprenons notre route. La progression est ponctué de passages « chauds » : dès que le risque de tomber sur une embuscade se fait trop sentir, nous passons un par un, réplique à la main. Cela nous ralenti considérablement, car les lieux sont propices à ce genre de rencontre...
Quelques kilomètres plus loin, aux alentours de 11 heures, nous croisons un petit groupe de randonneurs en remontant une combe. Nous échangeons quelques politesses et après un petit débat topographique, carte à la main, nous repartons à notre rythme. Nous finissons par arriver sur la départementale D974... TRES encombré ! Il y a une course cycliste, et un vélo passe toutes les 10 secondes, grand maximum ! C'est la meilleure patrouille imaginable : impossible de passer sans se faire voir : on traverse donc au pas de course, sous le regard amusé des cycliste, la langue dans les rayons (oui, eux aussi ils soufrent !).
Un peu plus loin, en ouvrant la marche, je fait fuir un serpent d'une 50ène de centimètres. Certainement une couleuvre qui n'a pas apprécier mes pas (il faut dire, avec tout le matos sur le dos, je pèse plus de 105 Kg !).
Il est à peut prêt midi lorsque l'on arrive à la font d'Angiou. L'espace d'un moment, je maudit les orgas jusqu'à la 42ème génération : ils nous avaient promis un désert, et l'on vient de tomber sur une oasis magnifique ! Bah, après tout, on n'aurait gagné que 2 ou 3 kg... Nuage et Van optent pour une trajectoire plus directe. Nous reprenons la marche à deux. On se fixe comme objectif de rallier un Pavillon de chasse pour faire notre grosse pause durant les heures les plus chaudes du jour. Finalement, c'est à 200 mètres de là que l'on jète l'ancre vers 13 heures, dans un recoin ombragé. On avale une ration française froide alors que 4 randonneurs nous passent à 10 mètres sans nous voir. Je tente de dormir dans mon hamac, mais entre des cordes trop souple, et une position qui me fait courber les épaules meurtris par le sac à dos, j'abandonne l'idée de dormir dans les airs pour me coucher à même le sol. Celui ci est littéralement grouillant de punaises des bois fort envahissantes. Impossible de fermer les yeux plus de 10 minutes sans que l'une d'elle viennent joyeusement gambader sur votre visage ! Ajoutez à ça que ces insectes pue comme c'est pas possible, et surtout, fait étrange, qu'ils sont aussi tâchant que du héné ! J'écris ce rétex 5 jours plus tard, et il me reste encore une petite tâche sur la main droite ! Bref, tout ça pour vous dire qu'ayant accumulé suffisamment de sommeil ces derniers temps, je n'arrive pas à dormir ! Étrangement, je pète la forme ! Bon, il ne faut pas non plus me demander de finir en courant, mais je suis sur d'arriver sur le pas de tir sans ressembler à un zombis !
Vers 16h00, Groquik qui ne dormais guère mieux que moi me propose de remettre les voiles. Après une passage obligé et quelques centaines de grammes en moins, nous remontons sur le chemin. Le soleil est toujours haut dans le ciel, mais heureusement, le chemin est souvent ombragé. Nous commençons à nous éloigner pas mal de l'objectif, et je suis alors presque sur que le risque de croiser une patrouille est maintenant très faible. C'est donc l'esprit serein que l'on continue gentiment notre périple. Nous sommes tellement relax que je me plante à moment donné de 800 mètres sur notre position... Ce qui aura pour conséquence de nous faire faire 2 kilomètres gratuits !
Arrivé à 3 kilomètres de l'objectif, nous mettons cap à l'est-sud-est : azimut brutal sur l'objectif ! La forêt est souvent assez claire, ce qui nous permet de progresser sans trop de difficultés. A l'occasion d'une pose topo, je précise les coordonnées UTM de notre cible à Groquik : 0685900 / 4885800 : à plus ou moins 100 mètres, ça doit être ça !
Par sms interposés, je prends des nouvelles de Mossy/Renan et de Fred/Locky : nous sommes tous dans un rayon de moins de 3000 mètres de la cible. Mossy a déjà eu un visuel sur sa cible... ça ne m'étonne presque pas ! XD Toujours dans l'optique d'éviter les patrouilles, on prend l'option de passer la nuit plus en retrait. En cherchant un coin propice, un faon presque adulte s'enfuit à une disaine de mètres ! J'en ai encore des frissons !
Nous posons finalement nos sacs à 1500 mètres de l'objectif, dans un bois de pin cerné par des cades bien denses. Notre campement est presque plat. Nous mettons en place un tarp de toute beauté *fier*. J'avale ma volaille parisienne froide, puis je m'emménage un petit coin douillet au fond du tarp... Enfin, douillet, c'est vite dit ! Ça consiste surtout à faire virer les cailloux du sol, car en l'absence d'un quelconque matelas, les cailloux, « ça gratte » ! La nuit tombe lorsque je rentre dans mon duvet.
Personnellement, j'ai pas trop mal dormis vu les circonstances, Groquik ne pourra pas en dire autant : le Jungle Bag Ultralight, à 1200 mètre d'altitude, c'est un peu trop light justement. A grand renfort de couvertures de survie, mon pauvre binôme a fait ce qu'il a pu pour conserver quelques calories... Il s'est même levé la nuit pour faire des pompes afin de se réchauffer, et croyez le ou non, je ne l'ai même pas remarqué ! (C'est surtout ça qui me fait dire que j'ai bien dormis).
Au petit matin, nous avalons un petit déjeuné énergétique (comprendre : on avale tout le sucre qui nous reste), et l'on s'attaque à la végétalisation des ghillies. Une grosse branche de chêne y est totalement passé, soit un paquet complet de 100 serflex ! Afin de progresser le plus discrètement possible, on part en config « low profile ». Je prends deux chargeurs de bolt dans les poches de ma gorka, et ce sera tout ! Je fait alors 100% confiance à Groquik pour le reste, en particulier la topo pour m'amener sur le pas de tir.
Nous laissons donc toutes nos affaires dans le tarp. A peine avons nous fait 200 mètre que mon binôme s'affole : « les piles de rechange du GPS ! » Si celui ci tombe en rade, on va être malin ! Un petit allé retour plus tard, nous revoilà en progression. Il est à peut prêt 8h20 lorsque l'on entends les premiers bruits des patrouilles. Nous tombons directement sur le drapeau espagnol ! A 60 mètres, les coordonnées étaient exacte. Mais la cible qui se trouve dessous n'est pas la bonne. On progresse plein ouest sous le couvert de la forêt avant de découvrir la deuxième cible... Toujours pas la bonne ! Nous ne tardons pas à découvrir notre Thierry Lermite et sa veste bleu un peu kitch. Manque de bol, nous n'avons pas de télémètre... Il va donc falloir faire ça à l'ancienne ! A une distance que j'estime à 40 mètres de la cible, à 5/6 mètre de la lisière se trouve un arbre couché, qui dans sa chute a entrainé une grosse motte de terre qui fait un abris bien apréciable. Cela fait une position de tir un peu évidente, mais au moins, si il se met à pleuvoir de la 0,20, on aura du couvert. La position de tir, allongé, permet de minimiser la silhouette, mais la végétation est relativement dense, et de nombreuses branches risquent de gêner mon tir. Je rampe sur quelques mètres, et armé de mon Leatherman, j'entreprends un petit débroussaillage en règle ! Les dernières branches sont les plus délicates, car les patrouilles commencent à sérieusement se rapprocher : croyez moi, scier une branche de 3 cm de diamètres à quelques dizaines de mètres des gardes, c'était un sacré moment.
Je regagne finalement ma planque, en découvrant enfin une petite fenêtre de tir bien propre ! Il est 8h45 lorsque un groupe de gardes se pointe dans notre direction. Je m'allonge contre la souche, en regardant dans la position opposé. Groquik est allongé sur le ventre, à un mètre de moi. Lui surveille la clairière, avec la 10-22 à porté de main, pendant que je regarde la forêt derrière nous. Le temps passe terriblement lentement. Je demande l'heure toutes les 10 minutes à mon spotteur en me demandant intérieurement si mes réglages de l'avant veille me permettrons quelque chose de correct.
D'un commun accord avec Groquik, vu la distance, je vais tirer à la tête, mais je me réserve une 3ème bille au buste en cas de gros soucis... Je suis à la limite de m'endormir lorsque un pivert me fait sursauter en picotant le tronc d'un arbre, à une demi douzaines de mètres au dessus de nos têtes. Je tente de me calmer en me disant que mon objectif principal, à savoir celui d'arrivé sur le pas de tir, est déjà accompli. Je n'ai aucun visuel sur la cible et les gardes, mais Groquik me donne au fur et à mesure de leurs déplacements leurs positions respectives. Aussi, à 9h59, lorsque Groquik me donne le top pour me mettre en position, j'ai l'impression de revoir une vielle photo. J'arme doucement mon bolt... cette fois ci, c'est la bonne. 10H01 : « Tu peux y aller. » Je vise le point rouge qui orne le front de ma cible, vide mes poumons, vérifie l'assiette de mon bolt, et presse la détente. Le bruit sec du piston claque dans l'air, et la bille vient se loger à une trentaine de centimètre à droite du visage de ma cible ! Merde, le vent ! On ne le sent pas dans le bois, mais il est bel et bien là ! Pas le temps de tergiverser. Déjà, des ordres fuses du côté des gardes : je n'aurais pas le temps de vider un chargeur, ça s'est sur ! J'arme à nouveau mon bolt, rapidement, mais sans me presser. La cible est la seule chose qui retient mon esprit. Tout le reste est secondaire. Si un garde a traversé le champ de ma lunette, je ne m'en suis même pas rendu compte. Je prends une contre visé, et je presse à nouveau la détente. Ma bille fille sur la gauche, puis oblique assez rapidement avant de se loger dans la tête de Thierry Lermite ! Bingo, headshot !
Inutile de finasser, tenter de faire beaucoup mieux, ce serait suicidaire ! D'autant plus que des rafales appuyés viennent découper la végétation de toutes part. Nous nous faisons tout petit derrière notre protection naturelle. Peu à peu, les tir se calmes, puis, enfin (ouf !), le coup de siflet salvateur se fait entendre ! Mission accompli !
Résultat des courses, la deuxième bille a tapé en pleine pommette, à 8 cm du point visé. Le tir a été télémétré à 46 m : je pouvais difficilement espérer mieux à cette distance, et nous sommes donc très fier de notre performance !
Les résultats des autres binômes consolidera cette idée : nous sommes à 2 cm des plus précis, en finissant donc 2nd sur ce tableau, mais aussi 3ème ex æquo sur celui de la distance (chapeau à Mossy pour son superbe 68 m, et Fred pour son non moins beau 59 mètre).
Je vous passe les 3km de plus pour aller chercher le matos, et revenir au camps orga ! La suite, vous la connaissez : remise des prix, paella succulente, photos de groupes, et le traditionnel : « je refait l'OP avec toi » ! J'ai finalement obligé Van et Nuage à partir assez tôt pour attraper mon train à temps. Vers 18h00, j'étais à nouveau chez mes parents (vive la douche !!!), à minuit 30 à Bordeaux, et après une ultime marche de 2,5 km avec tout le matos sur le dos, j'étais de retour à l'appart ! Une bonne douche supplémentaire, et à 1h30, ce lundi 25 juin, lorsque je me suis glissé dans mon lit, je me suis dit que c'était quand même une putain de bonne OP ! A refaire impérativement !
Un gros merci aux orgas, et aux patrouilleurs : vous étaient tous là pour nous : merci encore ! Un gros merci à Van et r19, Mossy et son fourgon : le covoiturage, c'est bien ! Merci aussi à Groquik d'avoir pensé à moi pour cette OP, qui plus est en me laissant le rôle du tireur ! Merci à Renan pour la tente « parking ».
C'était un plaisir de revoir de nombreuses têtes amicales : je pense à Fred, Sebastos, Titi, Renan etc... mais c'était tout aussi sympa d'en découvrir de nouvelle : je pense là à Greg, Dusty, Locky, Cassius, Mino... etc !
Au final, si je devais modifier quelques points, ce serait les suivants :
- Le passage au chrony pour tous, avant et après l'OP.
- Demander un matos sans vérifier quoi que ce soit; c'est paaas bien !
- Un objectif intermédiaire pour mettre un peu de piment, ça serait super.
- Une règle prenant en compte la précision ET la distance pour la notation finale. (Là, je me charge de vous faire un truc propre).
- Des pénalités pour toute cible abattu autre que la cible finale.
- La mise hors classement des binômes qui se sont fait sortir en jeu (mais en leur laissant la possibilité de finir l'op quand même !)
- Justement, un classement ! Avoir un gagnant sans classement, c'est râlant pour ceux qui sont juste en dessous ! (Et je suis bien placé pour le savoir).
- Des joueurs en réal caps (facultatif, nous étions déjà plusieurs à le faire).
Pour le reste, ne changez rien ! La difficulté physique m'a semblé bien dosé. Le terrain est superbe. Les gens souriants ! J'en redemande !
Et pour finir, fécilicitation à Kekedj et Mossy.
PS : j'upgraderais ce récit avec quelques photos quand je les aurais sous la main !
PPS : quelque chiffres quand même :
- 28 km en jeu
- 20 kg au départ sur le dos
- 2 billes tirrés
- 8 cm
- 46 m
- 2.5 km avec 30Kg sur le dos en 30 minutes, le lundi matin entre 0h30 et 1h00
- Beaucoup de t-shirts Sniperland !
Lorsque Greg avait lancé sur Sniperland qu'il allait organiser une compétition de snipers , j'avais été refroidi par la date : en plein sur mon stage de fin d'études... Soyons sérieux, on va faire passer le stage avant tout... Les mois passent, et alors que tout le monde « se chauffe » sur les différents forum, Groquik me contacte pour m'annoncer que son binôme est en train de lui faire faux bon. « Tu veux venir ? » Quand c'est le patron qui demande, on ne refuse pas ! Bref, il me restait un petit mois pour me mettre au point ! J'ai commencé par faire un gros craquage en me payant un sac digne de ce nom, puis j'ai complété peu à peu le matos indispensable pour l'OP.
Mercredi 20/06/2012, 16h10 : Visite médicale pour obtenir le fameux certificat médical
Jeudi 21/06/2012, 17h30 : départ en train gare de Bordeaux pour rallier le Bitérois, chez mes parents. (Merci Hélène et José pour m'avoir amener à la gare. ^^).
Vendredi 22/06/2012, 10h00 : petite séance de réglage du bolt, mais le vent tourbillonnant m'empêche de faire quelque chose de propre : ça va être tendu sur le pas de tir !
13h30 : Nuage et Van viennent me chercher en R19 : direction l'A9. Nous nous arrêtons sur la première aire de repos pour attendre Mossy « et sa cargaison », puis nous partons en convois, direction Nîmes, pour aller récupéré Renan, que l'on trouve sans mal. La suite du trajet est sencé être une formalité... sauf que l'on tombe sur 2 heures de bouchons bien denses ! Je me paye même le luxe de changer de véhicule en pleine autoroute ! EPIC WIN ! \o/ Finalement, en arrivant à Avigon, on rate une voie rapide, et on s'engage dans le centre ville. En roulant à faible allure, vitre baissé, un bruit nous inquiète : ça siffle étrangement à l'avant droit ! En jouant de la pédale de frein dans les bouchons, le liquide s'est dilaté, et les plaquettes touchent presque en permanence : la jante avant droite et bouillante ! On décide donc de faire une pause... et l'on se paye une pizza salvatrice, que l'on mange du bout des doigts sur un terrain vague !
Bref, on finit par arriver tant bien que mal aux Abeilles alors que le jour décline déjà fortement. Sur place, c'est la foire ! Je connais de vue beaucoup de visage, et de pseudo presque tous les autres. Parmi eux, je retrouve mon fringuant observateur, j 'ai nomé Groquik ! (On a pas tous les jours la chance d'avoir un spotteur de luxe comme ça !). Je m'équipe en vitesse, tout en avalant un plat de pates, qui ne sera pas de trop. Nous sommes invité pour un pot bien sympa, et j'insiste pour que l'on aille dormir un peu. Il est presque minuit, on nous a promis un réveil à 2h30.
Samedi : franchement, je n'ai pas beaucoup dormis : ça discute un peu partout, et des lampes frontales balayent le campement. Toujours est-il que je me suis plus reposé que Groquik qui a opté pour un duvet bien trop light...
2h30 : Tout le monde debout ! Briefing ! Je sort tout habillé de mon duvet, range mes affaires, aide Groquik à plier le tarp, et nous voilà parti vers la zone Orga. Le briefing est bref mais explicite : vous en « saurez plus plus tard » ! Nous sommes répartis par groupes de 3 binômes. On nous fait monter dans un fourgon tôlée sans fenêtres, et l'on s'assoit à même le métal, les uns à côté des autres. « On en a pour au moins une heure de route »... « Tient, si j'allais pisser ? » et c'est tout le monde qui descend vidanger avant de reprendre nos places.
Le convois part, mais rapidement est immobilisé : un « hélicoptère » a crevé ! La réparation dure 20 petites minutes, et c'est reparti. Nous suivons plusieurs pistes cahoteuses. Groquik n'a pas l'air d'apprécier le traitement, d'autant que là il s'est assis, une remonté de gaz d'échappement parfume l'atmosphère... Ça, ajouté au mal des transports, le manque de sommeil, et certainement un manque de sucre font que mon binôme tire vachement la tronche... Lors d'une pause, il demande à passer devant. Le reste du trajet est interminable. Je finis par m'endormir, chose que je pensais impossible vu les secousses... L'air qui rentre dans le camion se fait de plus en plus frais : nul doute que l'on est en train de prendre de l'altitude. Face à moi, un joueur ronfle allègrement ! Finalement, un premier binôme est lâché. Les premières lueurs de l'aube pointe à peine : il doit être guère plus de 5h du mat. Le second binôme saute un petit kilomètre plus loin, et c'est finalement notre tour. Lorsque je sors du véhicule, la première chose que je vois, c'est le sublime paysage : le soleil encore masqué par le ventoux commence à éclairer la plaine, sous la face sud ! C'est magique ! La deusième chose que je vois, c'est mon brave Groquik allongé sous une couverture, à côté du camion... Là, je me rend compte qu'il n'est vraiment pas bien. Les orgas sont aussi inquiet que moi. Je lui file une barre énergétique, et peu à peu, il retrouve des couleurs. Pendant ce temps, j'étudie les documents que l'on m'a passé : nous devons dessouder un bad guys avec un physique à Thierry Lermite, à proximité de la frontière espagnole, et ça, demain, entre 10h00 et 10h04. La zone de tir est délimité grossièrement à proximité des Laurences, sur une surface équivalente à un cercle de 100 mètre de diamètre.
Sans trop de difficultés, à vue de nez, je sais sur quel chemin nous sommes. Lorsque Groquik se remet sur pied, je lui demande notre latitude en UTM, et j'en déduis notre position exacte. Nous sommes à un peu moins de 10 km à vol d'oiseau de notre objectif... à 350 m du sommet. On va marcher minimum 20 km vu le relief. Et vu que je préfère marcher plutôt que vider des chargeurs de PA (où pire, avaler des chargeurs d'AEG !), il est fort probable que l'on en fasse « un peu » plus... J'opte pour un contournement bien border line comme je les aime, de manière à arriver sud-est de la cible, là où le chemin le plus direct nous ferait arriver nord-ouest. De cette manière, on devrait zaper le gros des patrouilles. A ce sujet, d'après l'état major, nous avons une heure de champ libre avant que les premières patrouilles soient sur place. Dès que les orgas nous laissent partir (plus ou moins rassuré), nous mettons cap à l'est, afin de quitter rapidement cette grosse piste carrosable pour s'engager sur un GR. Nous partons avec un pas soutenu, et, un gros kilomètre plus loin, alors que Groquik est en tête, j'entends un « Tktktktk » sur ma gauche... Nuage et Van viennent de nous surprendre comme des bleus ! Grosse honte sur le coup... Il ont déjà croisé une patrouille, et ils nous conseille de faire attention ! On les perd de vu en faisant une pause topo.
Heureusement, on trouve rapidement le GR81B, et l'on reprend plus sereinement la progression : nous avons moins de chance de tomber sur une patrouille dans ce sentier perdu, et un contact sera plus facile à détecter.
Le chemin est superbe. On croise un troupeau de mouton gardé par des chiens sympa, mais bruyants. Au dessus de nous, au grès des virages, nous apercevons parfois le sommet. L'heure tourne, et vers 9 heure, on faite une pause à flan de montagne, à l'ombre d'un chêne vert isolé. Alors que je finis une barre énergétique, j'aperçois un joueur qui marche à reculons sur la piste, à 150 m en dessous de nous ? Est-ce le cul de la patrouille qu'avait observé Van et Nuage ? Alors que nous dissertons de la stratégie à employer, du bruit se fait entendre dans notre dos. On dégage presto pour se mettre à l'abri ! Groquik épaule son mp7 pendant que je dégaine l'USP. Si c'est une patrouille, ils vont s'en souvenir ! Les bruits de voix et de pas se rapproche... Je n'ai toujours rien vu lorsque je reconnais cette vois à l'accent chantant ! C'est justement notre binôme sudiste qui rapplique, en papotant comme des grands mères sur le marché du village ! Sans se rendre compte de rien, ils nous dépassent... Vengeance ! « Alors, on va à la plage les gars ? » Tout aussi penaud que nous il y a une grosse heure, les joueurs se rendent compte de leur erreur ! Finalement, en se rendant compte que nous suivons le même chemin, nous faisons un topo carte commun, et l'on décide de faire un bout de chemin côte à côte. Nous continuons donc notre progression sur le GR.
J'insiste lourdement au près de nos nouveaux compagnons de respecter une bonne distance entre chaque membre du groupe : le paquet de nuggets, ce n'est pas tactique comme progression ! Nous arrivons dans une clairière très dégagé au millieux de laquelle se trouve un « jar » en ruine. Je passe le premier en explorant sommairement les recoins sombres, PA à la main. Lorsque j'atteins de nouveau la lisière, je fait signe au suivant de passer. Petit à petit, nous reformons le groupe de l'autre côté. Groquik reprend les devants, mais il nous fait signe aussi tôt de ne plus bouger. Tout le monde dégaine, mais à notre grand soulagement, c'est un couple de randonneurs sportifs qui déboule. La dame qui était en tête sursaute en apercevant, à seulement une paire de mètres l'imposante silhouette de notre admin préféré ! Après une petite explication, nous reprenons notre route. La progression est ponctué de passages « chauds » : dès que le risque de tomber sur une embuscade se fait trop sentir, nous passons un par un, réplique à la main. Cela nous ralenti considérablement, car les lieux sont propices à ce genre de rencontre...
Quelques kilomètres plus loin, aux alentours de 11 heures, nous croisons un petit groupe de randonneurs en remontant une combe. Nous échangeons quelques politesses et après un petit débat topographique, carte à la main, nous repartons à notre rythme. Nous finissons par arriver sur la départementale D974... TRES encombré ! Il y a une course cycliste, et un vélo passe toutes les 10 secondes, grand maximum ! C'est la meilleure patrouille imaginable : impossible de passer sans se faire voir : on traverse donc au pas de course, sous le regard amusé des cycliste, la langue dans les rayons (oui, eux aussi ils soufrent !).
Un peu plus loin, en ouvrant la marche, je fait fuir un serpent d'une 50ène de centimètres. Certainement une couleuvre qui n'a pas apprécier mes pas (il faut dire, avec tout le matos sur le dos, je pèse plus de 105 Kg !).
Il est à peut prêt midi lorsque l'on arrive à la font d'Angiou. L'espace d'un moment, je maudit les orgas jusqu'à la 42ème génération : ils nous avaient promis un désert, et l'on vient de tomber sur une oasis magnifique ! Bah, après tout, on n'aurait gagné que 2 ou 3 kg... Nuage et Van optent pour une trajectoire plus directe. Nous reprenons la marche à deux. On se fixe comme objectif de rallier un Pavillon de chasse pour faire notre grosse pause durant les heures les plus chaudes du jour. Finalement, c'est à 200 mètres de là que l'on jète l'ancre vers 13 heures, dans un recoin ombragé. On avale une ration française froide alors que 4 randonneurs nous passent à 10 mètres sans nous voir. Je tente de dormir dans mon hamac, mais entre des cordes trop souple, et une position qui me fait courber les épaules meurtris par le sac à dos, j'abandonne l'idée de dormir dans les airs pour me coucher à même le sol. Celui ci est littéralement grouillant de punaises des bois fort envahissantes. Impossible de fermer les yeux plus de 10 minutes sans que l'une d'elle viennent joyeusement gambader sur votre visage ! Ajoutez à ça que ces insectes pue comme c'est pas possible, et surtout, fait étrange, qu'ils sont aussi tâchant que du héné ! J'écris ce rétex 5 jours plus tard, et il me reste encore une petite tâche sur la main droite ! Bref, tout ça pour vous dire qu'ayant accumulé suffisamment de sommeil ces derniers temps, je n'arrive pas à dormir ! Étrangement, je pète la forme ! Bon, il ne faut pas non plus me demander de finir en courant, mais je suis sur d'arriver sur le pas de tir sans ressembler à un zombis !
Vers 16h00, Groquik qui ne dormais guère mieux que moi me propose de remettre les voiles. Après une passage obligé et quelques centaines de grammes en moins, nous remontons sur le chemin. Le soleil est toujours haut dans le ciel, mais heureusement, le chemin est souvent ombragé. Nous commençons à nous éloigner pas mal de l'objectif, et je suis alors presque sur que le risque de croiser une patrouille est maintenant très faible. C'est donc l'esprit serein que l'on continue gentiment notre périple. Nous sommes tellement relax que je me plante à moment donné de 800 mètres sur notre position... Ce qui aura pour conséquence de nous faire faire 2 kilomètres gratuits !
Arrivé à 3 kilomètres de l'objectif, nous mettons cap à l'est-sud-est : azimut brutal sur l'objectif ! La forêt est souvent assez claire, ce qui nous permet de progresser sans trop de difficultés. A l'occasion d'une pose topo, je précise les coordonnées UTM de notre cible à Groquik : 0685900 / 4885800 : à plus ou moins 100 mètres, ça doit être ça !
Par sms interposés, je prends des nouvelles de Mossy/Renan et de Fred/Locky : nous sommes tous dans un rayon de moins de 3000 mètres de la cible. Mossy a déjà eu un visuel sur sa cible... ça ne m'étonne presque pas ! XD Toujours dans l'optique d'éviter les patrouilles, on prend l'option de passer la nuit plus en retrait. En cherchant un coin propice, un faon presque adulte s'enfuit à une disaine de mètres ! J'en ai encore des frissons !
Nous posons finalement nos sacs à 1500 mètres de l'objectif, dans un bois de pin cerné par des cades bien denses. Notre campement est presque plat. Nous mettons en place un tarp de toute beauté *fier*. J'avale ma volaille parisienne froide, puis je m'emménage un petit coin douillet au fond du tarp... Enfin, douillet, c'est vite dit ! Ça consiste surtout à faire virer les cailloux du sol, car en l'absence d'un quelconque matelas, les cailloux, « ça gratte » ! La nuit tombe lorsque je rentre dans mon duvet.
Personnellement, j'ai pas trop mal dormis vu les circonstances, Groquik ne pourra pas en dire autant : le Jungle Bag Ultralight, à 1200 mètre d'altitude, c'est un peu trop light justement. A grand renfort de couvertures de survie, mon pauvre binôme a fait ce qu'il a pu pour conserver quelques calories... Il s'est même levé la nuit pour faire des pompes afin de se réchauffer, et croyez le ou non, je ne l'ai même pas remarqué ! (C'est surtout ça qui me fait dire que j'ai bien dormis).
Au petit matin, nous avalons un petit déjeuné énergétique (comprendre : on avale tout le sucre qui nous reste), et l'on s'attaque à la végétalisation des ghillies. Une grosse branche de chêne y est totalement passé, soit un paquet complet de 100 serflex ! Afin de progresser le plus discrètement possible, on part en config « low profile ». Je prends deux chargeurs de bolt dans les poches de ma gorka, et ce sera tout ! Je fait alors 100% confiance à Groquik pour le reste, en particulier la topo pour m'amener sur le pas de tir.
Nous laissons donc toutes nos affaires dans le tarp. A peine avons nous fait 200 mètre que mon binôme s'affole : « les piles de rechange du GPS ! » Si celui ci tombe en rade, on va être malin ! Un petit allé retour plus tard, nous revoilà en progression. Il est à peut prêt 8h20 lorsque l'on entends les premiers bruits des patrouilles. Nous tombons directement sur le drapeau espagnol ! A 60 mètres, les coordonnées étaient exacte. Mais la cible qui se trouve dessous n'est pas la bonne. On progresse plein ouest sous le couvert de la forêt avant de découvrir la deuxième cible... Toujours pas la bonne ! Nous ne tardons pas à découvrir notre Thierry Lermite et sa veste bleu un peu kitch. Manque de bol, nous n'avons pas de télémètre... Il va donc falloir faire ça à l'ancienne ! A une distance que j'estime à 40 mètres de la cible, à 5/6 mètre de la lisière se trouve un arbre couché, qui dans sa chute a entrainé une grosse motte de terre qui fait un abris bien apréciable. Cela fait une position de tir un peu évidente, mais au moins, si il se met à pleuvoir de la 0,20, on aura du couvert. La position de tir, allongé, permet de minimiser la silhouette, mais la végétation est relativement dense, et de nombreuses branches risquent de gêner mon tir. Je rampe sur quelques mètres, et armé de mon Leatherman, j'entreprends un petit débroussaillage en règle ! Les dernières branches sont les plus délicates, car les patrouilles commencent à sérieusement se rapprocher : croyez moi, scier une branche de 3 cm de diamètres à quelques dizaines de mètres des gardes, c'était un sacré moment.
Je regagne finalement ma planque, en découvrant enfin une petite fenêtre de tir bien propre ! Il est 8h45 lorsque un groupe de gardes se pointe dans notre direction. Je m'allonge contre la souche, en regardant dans la position opposé. Groquik est allongé sur le ventre, à un mètre de moi. Lui surveille la clairière, avec la 10-22 à porté de main, pendant que je regarde la forêt derrière nous. Le temps passe terriblement lentement. Je demande l'heure toutes les 10 minutes à mon spotteur en me demandant intérieurement si mes réglages de l'avant veille me permettrons quelque chose de correct.
D'un commun accord avec Groquik, vu la distance, je vais tirer à la tête, mais je me réserve une 3ème bille au buste en cas de gros soucis... Je suis à la limite de m'endormir lorsque un pivert me fait sursauter en picotant le tronc d'un arbre, à une demi douzaines de mètres au dessus de nos têtes. Je tente de me calmer en me disant que mon objectif principal, à savoir celui d'arrivé sur le pas de tir, est déjà accompli. Je n'ai aucun visuel sur la cible et les gardes, mais Groquik me donne au fur et à mesure de leurs déplacements leurs positions respectives. Aussi, à 9h59, lorsque Groquik me donne le top pour me mettre en position, j'ai l'impression de revoir une vielle photo. J'arme doucement mon bolt... cette fois ci, c'est la bonne. 10H01 : « Tu peux y aller. » Je vise le point rouge qui orne le front de ma cible, vide mes poumons, vérifie l'assiette de mon bolt, et presse la détente. Le bruit sec du piston claque dans l'air, et la bille vient se loger à une trentaine de centimètre à droite du visage de ma cible ! Merde, le vent ! On ne le sent pas dans le bois, mais il est bel et bien là ! Pas le temps de tergiverser. Déjà, des ordres fuses du côté des gardes : je n'aurais pas le temps de vider un chargeur, ça s'est sur ! J'arme à nouveau mon bolt, rapidement, mais sans me presser. La cible est la seule chose qui retient mon esprit. Tout le reste est secondaire. Si un garde a traversé le champ de ma lunette, je ne m'en suis même pas rendu compte. Je prends une contre visé, et je presse à nouveau la détente. Ma bille fille sur la gauche, puis oblique assez rapidement avant de se loger dans la tête de Thierry Lermite ! Bingo, headshot !
Inutile de finasser, tenter de faire beaucoup mieux, ce serait suicidaire ! D'autant plus que des rafales appuyés viennent découper la végétation de toutes part. Nous nous faisons tout petit derrière notre protection naturelle. Peu à peu, les tir se calmes, puis, enfin (ouf !), le coup de siflet salvateur se fait entendre ! Mission accompli !
Résultat des courses, la deuxième bille a tapé en pleine pommette, à 8 cm du point visé. Le tir a été télémétré à 46 m : je pouvais difficilement espérer mieux à cette distance, et nous sommes donc très fier de notre performance !
Les résultats des autres binômes consolidera cette idée : nous sommes à 2 cm des plus précis, en finissant donc 2nd sur ce tableau, mais aussi 3ème ex æquo sur celui de la distance (chapeau à Mossy pour son superbe 68 m, et Fred pour son non moins beau 59 mètre).
Je vous passe les 3km de plus pour aller chercher le matos, et revenir au camps orga ! La suite, vous la connaissez : remise des prix, paella succulente, photos de groupes, et le traditionnel : « je refait l'OP avec toi » ! J'ai finalement obligé Van et Nuage à partir assez tôt pour attraper mon train à temps. Vers 18h00, j'étais à nouveau chez mes parents (vive la douche !!!), à minuit 30 à Bordeaux, et après une ultime marche de 2,5 km avec tout le matos sur le dos, j'étais de retour à l'appart ! Une bonne douche supplémentaire, et à 1h30, ce lundi 25 juin, lorsque je me suis glissé dans mon lit, je me suis dit que c'était quand même une putain de bonne OP ! A refaire impérativement !
Un gros merci aux orgas, et aux patrouilleurs : vous étaient tous là pour nous : merci encore ! Un gros merci à Van et r19, Mossy et son fourgon : le covoiturage, c'est bien ! Merci aussi à Groquik d'avoir pensé à moi pour cette OP, qui plus est en me laissant le rôle du tireur ! Merci à Renan pour la tente « parking ».
C'était un plaisir de revoir de nombreuses têtes amicales : je pense à Fred, Sebastos, Titi, Renan etc... mais c'était tout aussi sympa d'en découvrir de nouvelle : je pense là à Greg, Dusty, Locky, Cassius, Mino... etc !
Au final, si je devais modifier quelques points, ce serait les suivants :
- Le passage au chrony pour tous, avant et après l'OP.
- Demander un matos sans vérifier quoi que ce soit; c'est paaas bien !
- Un objectif intermédiaire pour mettre un peu de piment, ça serait super.
- Une règle prenant en compte la précision ET la distance pour la notation finale. (Là, je me charge de vous faire un truc propre).
- Des pénalités pour toute cible abattu autre que la cible finale.
- La mise hors classement des binômes qui se sont fait sortir en jeu (mais en leur laissant la possibilité de finir l'op quand même !)
- Justement, un classement ! Avoir un gagnant sans classement, c'est râlant pour ceux qui sont juste en dessous ! (Et je suis bien placé pour le savoir).
- Des joueurs en réal caps (facultatif, nous étions déjà plusieurs à le faire).
Pour le reste, ne changez rien ! La difficulté physique m'a semblé bien dosé. Le terrain est superbe. Les gens souriants ! J'en redemande !
Et pour finir, fécilicitation à Kekedj et Mossy.
PS : j'upgraderais ce récit avec quelques photos quand je les aurais sous la main !
PPS : quelque chiffres quand même :
- 28 km en jeu
- 20 kg au départ sur le dos
- 2 billes tirrés
- 8 cm
- 46 m
- 2.5 km avec 30Kg sur le dos en 30 minutes, le lundi matin entre 0h30 et 1h00
- Beaucoup de t-shirts Sniperland !
- Fred
- membre du bureau
- Messages : 2648
- Inscription : 01 févr. 2010 0:37
- Localisation : Le Havre
- Contact :
Re: Feed-back Cheyenne Tactical Event!
Je migre ici mon feedback publié sur MSI (http://www.media-snipe-info.net/?p=952)
Feedback de Fred : Cheyenne Tactical Event 2012
Après le Trophée Craig Harrison 2011, le brevet eXtreMilSim 2012 et l'OP Griffe Noire, c'est pour le Cheyenne Tactical Event que je prépare mon sac cette fois encore. Le projet était annoncé de longue date. Greg Hanson, président de Sud Airsoft, nous a subtilement distillé son teasing durant de long mois. Puis, le jour des inscriptions, la course pour trouver un binôme.. Les places sont chères.
Finalement, ce sera Loky, que j'ai connu via Sniperland qui m'accompagnera dans cette aventure.
Le forum de Sud Airsoft a recueilli depuis de longues semaines les angoisses des uns, les conseils des autres. Une banque de données que j'aurai surement l'occasion d'aller re-consulter.
Pas mal de combines et de tranches de rires, l'ambiance sera bonne dans la ZN !
Comme toujours, sur le forum les choses s'accélèrent à la fin, un nouveau système de comptage de points est presque adopté 48h avant l'OP, puis par sagesse, le règlement reprend ses lignes initiales.
De mon coté, ma préparation a surtout été mentale, comme à chaque fois, accompagné d'un léger décrassage, un peu de course à pied, mais rien de régulier. Mon emport du brevet eXtreMilSim m'avait plu, même en conditions difficiles (c'est le moins qu'on puisse dire !), je prendrais donc la même chose, à 2-3 détails près (une plus grosse quantité d'eau - 5l, et j'hésite encore à prendre mon duvet quelques heures avant de partir..).
Le bolt est réglé, je connais ses habitudes.. Ça fait un moment qu'on navigue tous les deux. Je lui paufine le camo, anticipant une végétation plutôt verdoyante.
Jeudi 21 juin.. Fête de la musique. Je quitte Le Havre direction Clermont-Ferrand, accompagné de ma compagne où je dois passer la nuit précédent le départ pour l'OP.
Il est prévu que Loky me rejoigne le lendemain à 13h à Clermont pour le grand départ.
Vendredi 22 juin.. Je suis encore sous ma douche, Loky est devant la porte.
Rapidement, ses sacs embarquent dans le coffre de ma 307, j'embrasse ma compagne et nous quittons Clermont.
La route est avalée d'une traite, juste une pause déjeuner. Vers 19h00, nous sommes garés sur le parking du Col des Abeilles. Sur place, on retrouve le maitre de cérémonie en la personne de Greg Hanson mais aussi Mossy, Renan... et d'autres que l'ont connait moins ou pas encore, Fabien, Mino, Nuage, j'en passe...
Un combi VW hors d'âge et presque hors d'usage nous achemine violemment vers la zone des participants où d'autres joueurs sont déjà en train de monter des tentes, tailler le bout de gras. J'y retrouve Groquik, équipier lors du brevet eXtreMilSim, puis Alumyx.
La soirée se passe bien. On prépare le matériel, on range le sac. On profite des bouteilles d'eau offertes par les orgas pour remplir les camelbacks.
22h30, les orga nous convient à un "pot d'accueil", histoire de fraterniser avant de s'affronter les heures à venir.
On nous fait un petit rappel du background, pour moi le principal à savoir, ce sont les coordonnées de la cible et le créneau horaire. Le reste, c'est de l'habillage.
Nous allons être héliporté sur zone.
A minuit, la plupart rentrent se coucher dans l'attente du coup de sifflet qui annoncera l'embarquement en vu du largage, plus ou moins prévu vers 2h00 du mat.
Samedi 23 juin : Et ça ne manque pas ! A 2h20, coup de sifflet et RASSEMBLEMENT, DEBOUT AVEC LE PAQUETAGE !
Au dernier moment, je décide de ne pas prendre mon duvet. A croire que la mésaventure de La Griffe Noire ne m'a pas servi de leçon.
On nous attribue le numéro 13, espérons que ce ne sera pas de mauvaise augure.
On nous guide ensuite vers à l'intérieur de l'hélico qui nous larguera sur zone.
Les orgas sont tous reliés par radio, avec des codes spécifiques et une grande discipline.
Dans cet hélico, il y a aussi Dusty et Jex.
Le convoi quitte la base, le pilote écoute des classiques de rock des années 70, sûrement un vétéran du Vietnam..
Près d'une heure après, on nous ouvre la porte pour nous lâcher au milieu de nul part.
Lot de consolation, une enveloppe.
Dans cette enveloppe, on trouve les coordonnées de la zone de tir (à 100m près). Une lettre de l'état major nous informe que la cible a changé de nationalité... Pour nous, ça reste une cible.
Le créneau de tir aura lieu demain, Dimanche 24 Juin entre 9h20 et 9h24.
On avance de quelques mètres sur un chemin qui part vers le Nord, puis on se pose afin de faire un point et choisir les options futures. J'inaugure mon Foretrex 301 sur cette OP.
On nous a largué au Nord du Mont Ventoux (point bleu sur la carte). Notre cible se trouve à une dizaine de bornes à vol d'oiseau. Il nous faudra passer de l'autre côté du Mont.
Le soleil se lève à peine.
http://www.youtube.com/v/yldRXCpZyH4?version=3&hl=fr_FR
Dès les premiers mètres, ça monte assez dur. La mise en condition est un peu douloureuse, je m'essouffle vite -> à travailler pour les prochaines OP.
http://www.youtube.com/v/sG9NfH4qvTg?version=3&hl=fr_FR
On croise des bouquetins..
http://www.youtube.com/v/tYIfDWpVH_s?version=3&hl=fr_FR
Vers 08h - on atteint finalement la crête au sommet du Mont Ventoux (point rouge sur la carte):
http://www.youtube.com/v/EyKmlgfFe1M?version=3&hl=fr_FR
On a ensuite redescendu le Mont en suivant les remontées mécaniques de la station de ski, en parallèle d'un chemin de petite randonnée. La végétation sur le Mont et ses alentours permet souvent de s'aventurer en hors piste.
Vers 10h, de retour dans la vallée, la fatigue commence à se faire sentir et le soleil tape déjà fort.
A 11h, on se pose dans un petit bosquet, à l'ombre (1er point vert). Le chemin que nous avons parcouru nous permet une longue pause, jusqu'à 15h.
Quelques tirs de bolt pour vérifier les réglages, sieste..
A 15h, on se remet en route. Nous suivons un GR silencieusement. Les sous-bois étant jonchés de bois morts, il est très dur de progresser discrètement en dehors des sentiers..
A 17h, nous pouvons quitter de nouveau le sentier et progresser dans de l'herbe haute. Quelques mètres plus loin, une toute petite clairière (2eme point vert sur la carte) nous invite à poser les sacs afin d'établir une stratégie pour la nuit à venir, qui conditionnera l'attaque du lendemain.
Nous sommes de plus en plus proche des lignes ennemies. La tension commence à monter.
Désormais, nous prendrons un grand soin à ne pas faire de bruit et adopter une posture discrète. Le sol n'aide pas, il oblige à zigzaguer pour éviter les zones trop bruyantes.
Nous arrivons en bordure d'un ravin. La nuit va bientôt tomber. Un petit bosquet sera notre planque pour la nuit. Il est 21h.
La chaleur commence à disparaitre au profit d'une fraicheur qui se fera plus insistante durant la nuit. J'ai bien évidemment regretté mon duvet, délaissé en zone neutre peu avant le départ.
Sur moi, 4 couches : 1 Lycra, 1 tee shirt en coton, 1 polaire fine et 1 veste de BDU. Sur les jambes, la veste de la ghilie est d'un confort non négligeable.
La nuit est longue et légèrement éprouvante pour le moral... 9h d'attente.
Dimanche 24 Juin 2012, 05h00, nous nous mettons en route en mode "light". Je rentre le point estimé de la cible dans le Foretrex et nous partons, sans sac, sans carte... ma ghilie sur les épaules.
La progression se fait dans un forêt dense, il nous est difficile d’être silencieux.
Soudain, nous débouchons sur une clairière. A 1ère vue, tout est calme, nous nous avançons prudemment.
Une patrouille de 6 opposants nous a entendu et nous a tendu une embuscade.
Au cours d'une escarmouche d'une 20aine de minutes, la patrouille a eu raison de nous (point jaune sur la carte).
Ce fut la conséquence d'une suite d'erreurs impardonnables due à une baisse de vigilance. On avait juste hâte de tirer notre cible, on a été servi. Bonne leçon.
Nous n'avons plus le droit à l'erreur, il ne nous reste qu'une chance.
Cette gifle nous a remis les idées claires. Nous finissons la progression dans un silence et un ordre tactique parfait.
Vers 7h15, les cibles sont en vue. On se trouve un couloir de tir pas trop mauvais, presque face à la cible.
Mon spotter se charge d'aller couper les branches qui pourraient dévier la bille.
Distance mesurée avec le télémètre de Loky : 59m.
Commence alors une longue attente (point orange sur la carte, point final de notre périple).
Parfois, deux gardes se pointent au loin. A un moment, l'un d'eux nous a sûrement vus.. Il pointe sa M4 dans notre direction. Silencieusement, je chambre une bille..
Mais il ne pousse pas plus loin ses investigations.
A 9h20, Loky me signale que le créneau de tir vient de commencer.
Une bille est déjà chambrée dans mon bolt. Je vise la cible, à 60m de moi.
Le "ploc !" caractéristique se fait entendre.
Je chambre une 2ème bille ... Ploc !
C'est bon, le job est fait. reste à voir quelle sera la précision des tirs.
Les 2 gardes nous rejoignent. On discute un peu, notamment de l'accrochage qu'on a eu avec eux plus tôt dans la matinée.
Un peu plus tard, on nous invite à nous mettre debout pour mesurer la distance de tir. 59m confirmé.
On part ensuite constater les tirs sur la cible, et là, c'est pas glorieux.. Une bille a tapé le carton mais hors de la cible..
L'autre bille par chance a atteint la hanche de la cible, ce qui valide le tir. Mais la précision est calculée par rapport au front de la cible.
L'otage quant à elle est saine et sauve.
Avec Loky, on récupère nos sacs et on commence déjà les auto-analyses de nos performances. On est plutôt contents.. Contents d'avoir choisi de bonnes options d'orientation, d'avoir bien aménagé nos pauses et nos mouvements en fonction de la température. Je suis plutôt satisfait de mon emport, que ce soit en matos ou en eau.
Je n'ai pas vraiment repoussé mes limites sur cette OP, mais j'ai pas mal souffert quand même..
Nos choix de route nous ont évités des dénivelés trop violents.
Les orgas nous proposent un festin ! Une paëlla géante disperse ses fumets dans tout le camp.
Les récompenses sont distribuées. Bravo aux vainqueurs Tal et Kékédj pour leur double headshot à 27m.
Un grand bravo à Mossy et Plantigrade pour leur tir validé à 68m, ce qui fait d'eux les recordmen.
Loky et moi, nous nous satisferons de la seconde place en terme de distance, avec un tir validé à 59m.
J'ai passé un excellent moment dans un cadre magnifique !
Un grand merci à Sud Airsoft et à Greg Hanson d'avoir pu organiser ça.
Plein de bons points pour cette OP. Le choix des cibles Police permet une bonne simulation... Le terrain est grandiose... une bonne ambiance et une bonne prise en main des participants. L'accueil est convivial et chaleureux.
Par contre, niveau jeu, j'aurais aimé plus d'immersion, avec 1 ou 2 missions secondaires, ou l'infiltration du camp.. ou la possibilité pour les binômes de pouvoir s'affronter, avec des choix de drop point qui leur auraient permis de se croiser.
Mais dans les grandes lignes, le Cheyenne Tactical Event est une réussite ! Je serai à coup sûr inscrit pour la 2nd Edition.
J'ai été heureux de retrouver les potes habituels, mais aussi de découvrir de nouvelles têtes !
Un grand merci à Loky pour m'avoir assisté et supporté, ce fut un plaisir de faire équipe...
Merci à Julie pour le soutien, les conseils et la logistique.
Crédits Photo : Loky/Fred
Feedback de Fred : Cheyenne Tactical Event 2012
Après le Trophée Craig Harrison 2011, le brevet eXtreMilSim 2012 et l'OP Griffe Noire, c'est pour le Cheyenne Tactical Event que je prépare mon sac cette fois encore. Le projet était annoncé de longue date. Greg Hanson, président de Sud Airsoft, nous a subtilement distillé son teasing durant de long mois. Puis, le jour des inscriptions, la course pour trouver un binôme.. Les places sont chères.
Finalement, ce sera Loky, que j'ai connu via Sniperland qui m'accompagnera dans cette aventure.
Le forum de Sud Airsoft a recueilli depuis de longues semaines les angoisses des uns, les conseils des autres. Une banque de données que j'aurai surement l'occasion d'aller re-consulter.
Pas mal de combines et de tranches de rires, l'ambiance sera bonne dans la ZN !
Comme toujours, sur le forum les choses s'accélèrent à la fin, un nouveau système de comptage de points est presque adopté 48h avant l'OP, puis par sagesse, le règlement reprend ses lignes initiales.
De mon coté, ma préparation a surtout été mentale, comme à chaque fois, accompagné d'un léger décrassage, un peu de course à pied, mais rien de régulier. Mon emport du brevet eXtreMilSim m'avait plu, même en conditions difficiles (c'est le moins qu'on puisse dire !), je prendrais donc la même chose, à 2-3 détails près (une plus grosse quantité d'eau - 5l, et j'hésite encore à prendre mon duvet quelques heures avant de partir..).
Le bolt est réglé, je connais ses habitudes.. Ça fait un moment qu'on navigue tous les deux. Je lui paufine le camo, anticipant une végétation plutôt verdoyante.
Jeudi 21 juin.. Fête de la musique. Je quitte Le Havre direction Clermont-Ferrand, accompagné de ma compagne où je dois passer la nuit précédent le départ pour l'OP.
Il est prévu que Loky me rejoigne le lendemain à 13h à Clermont pour le grand départ.
Vendredi 22 juin.. Je suis encore sous ma douche, Loky est devant la porte.
Rapidement, ses sacs embarquent dans le coffre de ma 307, j'embrasse ma compagne et nous quittons Clermont.
La route est avalée d'une traite, juste une pause déjeuner. Vers 19h00, nous sommes garés sur le parking du Col des Abeilles. Sur place, on retrouve le maitre de cérémonie en la personne de Greg Hanson mais aussi Mossy, Renan... et d'autres que l'ont connait moins ou pas encore, Fabien, Mino, Nuage, j'en passe...
Un combi VW hors d'âge et presque hors d'usage nous achemine violemment vers la zone des participants où d'autres joueurs sont déjà en train de monter des tentes, tailler le bout de gras. J'y retrouve Groquik, équipier lors du brevet eXtreMilSim, puis Alumyx.
La soirée se passe bien. On prépare le matériel, on range le sac. On profite des bouteilles d'eau offertes par les orgas pour remplir les camelbacks.
22h30, les orga nous convient à un "pot d'accueil", histoire de fraterniser avant de s'affronter les heures à venir.
On nous fait un petit rappel du background, pour moi le principal à savoir, ce sont les coordonnées de la cible et le créneau horaire. Le reste, c'est de l'habillage.
Nous allons être héliporté sur zone.
A minuit, la plupart rentrent se coucher dans l'attente du coup de sifflet qui annoncera l'embarquement en vu du largage, plus ou moins prévu vers 2h00 du mat.
Samedi 23 juin : Et ça ne manque pas ! A 2h20, coup de sifflet et RASSEMBLEMENT, DEBOUT AVEC LE PAQUETAGE !
Au dernier moment, je décide de ne pas prendre mon duvet. A croire que la mésaventure de La Griffe Noire ne m'a pas servi de leçon.
On nous attribue le numéro 13, espérons que ce ne sera pas de mauvaise augure.
On nous guide ensuite vers à l'intérieur de l'hélico qui nous larguera sur zone.
Les orgas sont tous reliés par radio, avec des codes spécifiques et une grande discipline.
Dans cet hélico, il y a aussi Dusty et Jex.
Le convoi quitte la base, le pilote écoute des classiques de rock des années 70, sûrement un vétéran du Vietnam..
Près d'une heure après, on nous ouvre la porte pour nous lâcher au milieu de nul part.
Lot de consolation, une enveloppe.
Dans cette enveloppe, on trouve les coordonnées de la zone de tir (à 100m près). Une lettre de l'état major nous informe que la cible a changé de nationalité... Pour nous, ça reste une cible.
Le créneau de tir aura lieu demain, Dimanche 24 Juin entre 9h20 et 9h24.
On avance de quelques mètres sur un chemin qui part vers le Nord, puis on se pose afin de faire un point et choisir les options futures. J'inaugure mon Foretrex 301 sur cette OP.
On nous a largué au Nord du Mont Ventoux (point bleu sur la carte). Notre cible se trouve à une dizaine de bornes à vol d'oiseau. Il nous faudra passer de l'autre côté du Mont.
Le soleil se lève à peine.
http://www.youtube.com/v/yldRXCpZyH4?version=3&hl=fr_FR
Dès les premiers mètres, ça monte assez dur. La mise en condition est un peu douloureuse, je m'essouffle vite -> à travailler pour les prochaines OP.
http://www.youtube.com/v/sG9NfH4qvTg?version=3&hl=fr_FR
On croise des bouquetins..
http://www.youtube.com/v/tYIfDWpVH_s?version=3&hl=fr_FR
Vers 08h - on atteint finalement la crête au sommet du Mont Ventoux (point rouge sur la carte):
http://www.youtube.com/v/EyKmlgfFe1M?version=3&hl=fr_FR
On a ensuite redescendu le Mont en suivant les remontées mécaniques de la station de ski, en parallèle d'un chemin de petite randonnée. La végétation sur le Mont et ses alentours permet souvent de s'aventurer en hors piste.
Vers 10h, de retour dans la vallée, la fatigue commence à se faire sentir et le soleil tape déjà fort.
A 11h, on se pose dans un petit bosquet, à l'ombre (1er point vert). Le chemin que nous avons parcouru nous permet une longue pause, jusqu'à 15h.
Quelques tirs de bolt pour vérifier les réglages, sieste..
A 15h, on se remet en route. Nous suivons un GR silencieusement. Les sous-bois étant jonchés de bois morts, il est très dur de progresser discrètement en dehors des sentiers..
A 17h, nous pouvons quitter de nouveau le sentier et progresser dans de l'herbe haute. Quelques mètres plus loin, une toute petite clairière (2eme point vert sur la carte) nous invite à poser les sacs afin d'établir une stratégie pour la nuit à venir, qui conditionnera l'attaque du lendemain.
Nous sommes de plus en plus proche des lignes ennemies. La tension commence à monter.
Désormais, nous prendrons un grand soin à ne pas faire de bruit et adopter une posture discrète. Le sol n'aide pas, il oblige à zigzaguer pour éviter les zones trop bruyantes.
Nous arrivons en bordure d'un ravin. La nuit va bientôt tomber. Un petit bosquet sera notre planque pour la nuit. Il est 21h.
La chaleur commence à disparaitre au profit d'une fraicheur qui se fera plus insistante durant la nuit. J'ai bien évidemment regretté mon duvet, délaissé en zone neutre peu avant le départ.
Sur moi, 4 couches : 1 Lycra, 1 tee shirt en coton, 1 polaire fine et 1 veste de BDU. Sur les jambes, la veste de la ghilie est d'un confort non négligeable.
La nuit est longue et légèrement éprouvante pour le moral... 9h d'attente.
Dimanche 24 Juin 2012, 05h00, nous nous mettons en route en mode "light". Je rentre le point estimé de la cible dans le Foretrex et nous partons, sans sac, sans carte... ma ghilie sur les épaules.
La progression se fait dans un forêt dense, il nous est difficile d’être silencieux.
Soudain, nous débouchons sur une clairière. A 1ère vue, tout est calme, nous nous avançons prudemment.
Une patrouille de 6 opposants nous a entendu et nous a tendu une embuscade.
Au cours d'une escarmouche d'une 20aine de minutes, la patrouille a eu raison de nous (point jaune sur la carte).
Ce fut la conséquence d'une suite d'erreurs impardonnables due à une baisse de vigilance. On avait juste hâte de tirer notre cible, on a été servi. Bonne leçon.
Nous n'avons plus le droit à l'erreur, il ne nous reste qu'une chance.
Cette gifle nous a remis les idées claires. Nous finissons la progression dans un silence et un ordre tactique parfait.
Vers 7h15, les cibles sont en vue. On se trouve un couloir de tir pas trop mauvais, presque face à la cible.
Mon spotter se charge d'aller couper les branches qui pourraient dévier la bille.
Distance mesurée avec le télémètre de Loky : 59m.
Commence alors une longue attente (point orange sur la carte, point final de notre périple).
Parfois, deux gardes se pointent au loin. A un moment, l'un d'eux nous a sûrement vus.. Il pointe sa M4 dans notre direction. Silencieusement, je chambre une bille..
Mais il ne pousse pas plus loin ses investigations.
A 9h20, Loky me signale que le créneau de tir vient de commencer.
Une bille est déjà chambrée dans mon bolt. Je vise la cible, à 60m de moi.
Le "ploc !" caractéristique se fait entendre.
Je chambre une 2ème bille ... Ploc !
C'est bon, le job est fait. reste à voir quelle sera la précision des tirs.
Les 2 gardes nous rejoignent. On discute un peu, notamment de l'accrochage qu'on a eu avec eux plus tôt dans la matinée.
Un peu plus tard, on nous invite à nous mettre debout pour mesurer la distance de tir. 59m confirmé.
On part ensuite constater les tirs sur la cible, et là, c'est pas glorieux.. Une bille a tapé le carton mais hors de la cible..
L'autre bille par chance a atteint la hanche de la cible, ce qui valide le tir. Mais la précision est calculée par rapport au front de la cible.
L'otage quant à elle est saine et sauve.
Avec Loky, on récupère nos sacs et on commence déjà les auto-analyses de nos performances. On est plutôt contents.. Contents d'avoir choisi de bonnes options d'orientation, d'avoir bien aménagé nos pauses et nos mouvements en fonction de la température. Je suis plutôt satisfait de mon emport, que ce soit en matos ou en eau.
Je n'ai pas vraiment repoussé mes limites sur cette OP, mais j'ai pas mal souffert quand même..
Nos choix de route nous ont évités des dénivelés trop violents.
Les orgas nous proposent un festin ! Une paëlla géante disperse ses fumets dans tout le camp.
Les récompenses sont distribuées. Bravo aux vainqueurs Tal et Kékédj pour leur double headshot à 27m.
Un grand bravo à Mossy et Plantigrade pour leur tir validé à 68m, ce qui fait d'eux les recordmen.
Loky et moi, nous nous satisferons de la seconde place en terme de distance, avec un tir validé à 59m.
J'ai passé un excellent moment dans un cadre magnifique !
Un grand merci à Sud Airsoft et à Greg Hanson d'avoir pu organiser ça.
Plein de bons points pour cette OP. Le choix des cibles Police permet une bonne simulation... Le terrain est grandiose... une bonne ambiance et une bonne prise en main des participants. L'accueil est convivial et chaleureux.
Par contre, niveau jeu, j'aurais aimé plus d'immersion, avec 1 ou 2 missions secondaires, ou l'infiltration du camp.. ou la possibilité pour les binômes de pouvoir s'affronter, avec des choix de drop point qui leur auraient permis de se croiser.
Mais dans les grandes lignes, le Cheyenne Tactical Event est une réussite ! Je serai à coup sûr inscrit pour la 2nd Edition.
J'ai été heureux de retrouver les potes habituels, mais aussi de découvrir de nouvelles têtes !
Un grand merci à Loky pour m'avoir assisté et supporté, ce fut un plaisir de faire équipe...
Merci à Julie pour le soutien, les conseils et la logistique.
Crédits Photo : Loky/Fred
Dernière modification par Fred le 04 juil. 2012 18:19, modifié 1 fois.
Re: Feed-back Cheyenne Tactical Event!
Merci à tous pour cette op vécue par procuration!!
Le récits sont supers, les photos vraiment sympas, et la paella semble goûtue!!
Ça donne vraiment envie de participer à ce genre d'event! Mais ça montre aussi à quel point mes réglages sont superficiels...
En même temps, pour une capture drapeau en 15 minutes, et pour une op milsim sur deux jours avec chargeur "real cap", les enjeux ne sont pas les mêmes...
Quoi qu'il en soit, chapeau pour vos exploits!!
Et désolé pour ceux qui ont mal dormi...
À défaut de pour pouvoir être là pour la prochaine (11000km et plus de 15h de voyage - avion + train) j'attends les récits de l'edition 2013 et les photo de 2012!!
Le récits sont supers, les photos vraiment sympas, et la paella semble goûtue!!
Ça donne vraiment envie de participer à ce genre d'event! Mais ça montre aussi à quel point mes réglages sont superficiels...
En même temps, pour une capture drapeau en 15 minutes, et pour une op milsim sur deux jours avec chargeur "real cap", les enjeux ne sont pas les mêmes...
Quoi qu'il en soit, chapeau pour vos exploits!!
Et désolé pour ceux qui ont mal dormi...
À défaut de pour pouvoir être là pour la prochaine (11000km et plus de 15h de voyage - avion + train) j'attends les récits de l'edition 2013 et les photo de 2012!!
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Re: Feed-back Cheyenne Tactical Event!
Debrief orga dispo sur le forum SAS.
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Re: Feed-back Cheyenne Tactical Event!
Le début de l’histoire commence à la fin du mois de mars sur le retour de la Griffe Noire. Comme une impression de reviens y. C’est donc décidé, avec Jack on se tente le Trophée Craig Harrison 2012 en novembre prochain, soit 8 mois de préparation en perspective.
Pas une journée ne passe sans que l’on en discute ensemble. Prévision des différents achats à prévoir, un sac, des moyens de communication dignes de ce nom, des gourdes filtrantes, bref pas mal de mato’s puis début avril, un message de Fred me proposant de venir avec lui sur le Cheyenne Tactical Event en juin m’attendent sur ma boite de réception. Je pense d’abord que ce n’est pas possible, puis après une petite prise de renseignements, je bloque mes dates. Rendez-vous le 22/23/24 juin sur le Ventoux. Je propose à Jack de venir avec nous sachant que Fred avait d’autres pistes pour être binômé. Mais devant son absence, j’accepte la proposition initiale. C’est donc avec Fred que je vivrais cette aventure.
Dans mon esprit, c’est l’impatience, l’excitation, enfin je vais faire une OP qui en jette dans la montagne ! Puis d’un coup retour sur terre, il me reste 3 mois à peine pour me préparer…
Ok je priorise mes besoins pour ne pas me planter. D’abord le sac, le reste viendra après. Je vous passe les différentes commandes, etc…Le forum sud airsoft devient une vraie mine d’informations, tous les jours, les participants et les orgas du challenge postes des messages sur leur emport, les techniques d’orientation, astuces de camouflage, etc… Bref, la bible du mec qui veut faire du milsim un jour.
La semaine avant le challenge, un élément important vient de rentrer en jeu, en effet, le système de points va peut être, être modifié afin d’avantager les tirs longues distances. La question est à l’étude, mais jusqu’à la veille de la compétition, on est dans le flou. Que vont choisir les orgas ? Finalement le système est bien, mais vient trop tardivement pour être mis en œuvre lors de l’édition 2012.
Puis vient l’heure du challenge…
Départ 8h45 de Poitiers en direction de Clermont-Ferrand pour rejoindre Fred. Arrivé sur les lieux à 12h45, on charge le mato’s dans la 307, et en route pour le col des Abeilles.
Nous arrivons vers 18h30 sur place, et on se rend compte que Fred n’a pas d’eau pour remplir ses camelback. On redescend donc dans la vallée en croisant tout un tas de voitures venant d’ailleurs (on verra par la suite que ce petit convoi vient également protéger des oléoducs). Arrivé dans le premier village, on trouve une fontaine, malgré le panneau « eau non potable », les habitants du coin nous disent qu’il y a aucun problème, et que l’on peut y aller. Nous remplissons donc nos réserves d’eau en prévision d’un weekend riche en soleil et températures caniculaires (bah oui on vient du nord, donc passé 25°C c’est l’Afrique). Nous remontons au col, et nous retrouvons le convoi croisé lors de notre descente, et une willis accompagné d’un comby plutôt original…
Prise de contact avec les participants et une grande partie des orgas présents. On se change tranquillement dans la joie et la bonne humeur. Greg nous informe que l’eau « potable » que nous venons de charger dans nos camelback est en réalité potable sur 15 minutes… On vide donc nos réserves d’eau pour les remplir avec des bouteilles qui nous attendent en haut. Puis on charge nos affaires dans le combi en direction de notre camp de base. L’ascension est plutôt mouvementée, entre les pneus qui frottent sur les ailes et les chemins caillouteux, on peut dire que notre pilote s’est fait plaisir. Et comme dit l’adage populaire : « Il y a pas de mal à ce faire du bien ! ».
Arrivé sur le camp, on nous explique l’organisation de celui-ci. J’en profite pour faire la connaissance de Mino, Renan, Mossy, Groquik, et bien d’autres. Il règne ici une très bonne ambiance, et le sujet de toutes les conversations tourne autour de l’airsoft et du mato’s comme on aurait pu s’en douter…
On se pose et l’on commence à finaliser nos sacs. S’en suivent des petits tirs de réglages. L’occasion de discuter airsoft une fois de plus. Mon bolt semble être en forme, je suis plutôt content, car ça m’évite de perdre du temps à le rerégler. Celui de Fred semble être également dans ses grands jours, c’est plutôt de bon augure sachant que c’est lui qui tirera les 2 billes dans la cible. Une fois les chargeurs graillés, on commence à manger. Pour moi ça sera ration française, pour la simple et bonne raison que ça constipe… Malheureusement pour moi, ça n’aura pas suffi, mais on en parlera plus tard.
Au coucher du soleil, je redescends à la voiture chercher les duvets et la polaire de Fred, qui a peur d’avoir froid. Grand bien nous en a pris, car il a beau faire 30° la journée, les nuits sont fraiches. Ce voyage fût pour moi l’occasion de regarder le terrain en détail, et notamment près du camp orga. En effet, en ayant lus les règles et écouté les différentes conversations, nous en avons conclu avec Fred que la zone de tir était ici sur le terrain. Il se trouve qu’en effet, la ZT était à quelques centaines de mètres de notre camp. Ce fut également l’occasion de faire un tour de Willis, et bien sûr, ça, ça reste mythique.
En début de soirée (comprendre 22h / 22h30) on se dirige doucement vers le petit apéro d’accueil. Là, Greg fait un bref topo en nous remerciant d’avoir fait le déplacement pour certain (beaucoup même) de plusieurs centaines de kilomètres. On profite de cette soirée pour échanger avec nos confrères sniper et faire plus ample connaissance. La bonne ambiance est au rendez-vous, et restera tout le weekend. On s’éclipse tranquillement de la petite fête pour aller se reposer quelques heures, car on se doute que le réveil se ferra bien vers les 2h30 comme prévu initialement. En me couchant, je ne regrette pas de mettre glissé dans mon duvet, car très vite la température chute.
À 2h37, coup de sifflet annonçant le briefing de début d’OP. On range tranquillement nos affaires, et on se rend sur le camp orga. Là on nous remet un autocollant à mettre sur nous comportant le numéro « 13 », notre nom de binôme. On ne comprend pas l’utilité d’un tel dispositif (je n’ai toujours pas compris d’ailleurs), mais on se fait tous la réflexion, qu’un bout de papier sur le treillis, ça ne durera pas tout l’OP, donc on le glisse dans la poche. Greg et Fabien nous font un point règlement, et sécurité. Ils nous apprennent également que nous partirons en hélicoptère du camp pour notre DZ.
Ni une ni deux, les orgas prennent 1 ou 2 binôme et partent avec. À notre tour, nous sommes appelés avec le binôme 2 (Dusty et Jex), on me remet un sac-poubelle que je glisse dans le sac, car je ne comprends pas trop son utilité, mais on me dit : « Ça peut toujours servir… ». Ok je ne cherche pas à comprendre, et on rejoint le tarmac (heu la piste) pour monter dans notre hélicoptère de combat (sorte de Peugeot Partner) où l’on se retrouve dans le noir. Les turbines se mettent en route (on dirait un ralentit de diesel) et on décolle en direction de notre point de largage. Au moment où les roues quittent le sol, le pilote, homme de bon goût, nous passe Jimmy Hendrix à fond, suivi d’ACDC. Le voyage commence et devrait durer 1 bonne heure selon le copilote. 10 minutes plus tard, pris sous le feu ennemi, un hélicoptère (orange) est touché (viens de crever) et doit atterrir en urgence (changer la roue rapidement). Occasion pour nous de prendre un peu l’air et remarquer que l’on est les seuls à ne pas disposer d’un voyant vert nous indiquant le largage… Chose qui sera corrigée lors du décollage suivant.
Nous repartons. Le copilote nous demande si ça va en rigolant et demande si le sac est à porter. Devant ma réponse, il ne peut que se marrer devant ma naïveté (en même temps on est des commandos de la mort ou on n’en est pas ^^).Nous tournons beaucoup, l’itinéraire ne semble pas évident, et régulièrement nous entendons la radio donner des consignes pour esquiver les troupes ennemies (sanglier & Co). L’ambiance dans la caisse est plutôt bonne, en même temps en présence de 3 Normands, je ne pouvais que me faire petit. On sent cependant de l’excitation et de la concentration sur les visages, si on doit marcher tout l’itinéraire effectué, on n’est pas arrivé…
Le convoi se sépare, et nous reprenons la route. 5 ou 10 minutes plus tard, notre hélico se pose sans encombre, et le binôme 2 est appelé par notre pilote, pour lui donner les renseignements qui les aideront à accomplir leur mission. Puis c’est notre tour, Fred descend le premier et on se dirige vers notre pilote qui nous remet l’enveloppe contenant les informations récoltées par nos informateurs. Pas besoin de s’attarder ici, on remercie nos pilotes qui ne manquent pas de nous souhaiter bonne chance pour notre mission.
Un chemin étant présent juste devant, et le mont Ventoux juste derrière, on décide de s’engager dedans pour faire notre point topo. On se passe donc 25 mètres plus loin sous un arbre pour ouvrir l’enveloppe et découvrir à quelle sauce on va être mangé. Finalement les papiers de mise en situation que j’avais pris au cas où, ne nous servirons pas, car nous partons pour l’Angleterre. Notre cible est un mec prenant en otage une femme (j’espère juste pour elle que la photo est récente, car sa position ne doit pas être confortable). Créneau de tir entre 9h20 et 9h24 sur le lieu indiqué par la carte… Quoi !? Il y a un bout de la carte, même pas de coordonnés ? Ça valait le coup de faire tout un foin de l’orientation sur le forum. D’un coup un « Bonjour » retentit. On lève la tête surpris, et on voit un papi venu faire des photos à 2mètres de nous. Il nous demande si on fait de la chasse à l’arc (surement au vu de nos tenus), on lui explique que non et que l’on fait de l’airsoft. Sur ceux, il reprend son chemin et nous ne croiserons plus personne de la journée. On se questionne encore, comment a-t-il fait pour ne pas faire de bruit sur ce sol ? Entre les cailloux qui glissent et les branches qui craquent, c’est surnaturel.
Notre petite mésaventure avec le photographe terminé, on met en place notre stratégie pour la suite. Afin d’éviter le plus gros dénivelé, nous allons contourner le sommet par l’Est, ainsi, il ne nous restera plus qu’à couper plein Sud pour arriver sur notre ZT avant la nuit. C’est donc parti, pour moi c’est le début d‘une belle aventure !
L’ascension de la crête, est pour moi une réelle bouffé d’oxygène, le fait d’être largué au moment du soleil levant nous permet d’observer des paysages somptueux. La magie fait effet, et l’on observe régulièrement des bouquetins évoluer dans les grandes coulées de pierres qui ponctuent notre route.
La montée se fait sans heurts, mais on la sent quand même dans les jambes. Disons que le Poitou n’est pas connu pour ses montagnes, donc n’ayant pas réellement préparé le challenge sur l’aspect physique, je profite de l’occasion pour voir mon comportement dans un relief vallonné. Heureusement, les acquis sont toujours là, et ça passe sans difficulté majeure.
La vu au sommet est juste splendide. Il est 7h30, on en profite pour nous restaurer, faire un point topo pour choisir notre itinéraire, et prendre quelques photos. Je pars en reconnaissance pour voir où ce situ les remonter mécaniques qui vont nous servir de repères pour la descente. Il se trouve qu’elles sont sur notre gauche, nous décidons donc de les rejoindre afin d’entamer la descente. Au bout d’un certain moment, je ressens une légère douleur sur le pouce de mon pied droit. L’explication m’est évidente, mes chaussures étant limites en taille, je touche le fond et vient comprimer mon orteil. Pas grave, on ferra avec, puis le gros du dénivelé est passé…Nous voulons rattraper le fond du vallon afin de repiquer sur le GR qui nous accompagnera sur 1 ou 2 km. Pour ça, il faut couper la route où se déroule une course cycliste. Malheureusement, vu le trafic, ça va être délicat de faire dans la discrétion. La pente ne va d’ailleurs pas nous aider dans ce sens. On attend le bon moment, et quand l’on pense que c’est bon, on traverse. Fred d’abord, je ferme la marche. La suite de la descente est rude, car Fred commence à sentir une petite faiblesse sur son genou gauche. Il me rassure en disant que c’est normal (se qui pour moi n’a rien de rassurant) et je décide de lui faire confiance. Après tout, ce n’est pas sa première OP et il a l’aire de bien se connaitre le bonhomme. Une petite erreur nous fait prendre le mauvais chemin, mais finalement ce sera salutaire, car ça nous permet de prendre une bonne pause de 45minutes, arrosé par de grandes gorgées d’eau, et un bout de saucisson. Nous reprenons donc notre chemin situé 30 mètres plus loin et continuons notre voyage.
La suite n’est qu’enchainement de petits vallons.
Sur les coups de 11h, on décide de se trouver un petit coin ombragé et à l’abri des regards, afin de piquer un petit roupillon. En effet, dés notre largage, nous avions décidé de faire une sieste sur les heures les plus chaudes de la journée. Nous voilà partie pour un long repos qui nous conduira vers les 16h. Nous avons bien marché, et nous estimons être entre 3 et 4 km de la ZT. Il nous restera donc largement le temps de nous rapprocher pour la nuit. Je vous passe notre repas de salades ressemblant à un reliquat de vomis, les photos de nos petits pieds en train de sécher, la pause caca et l’humour tordant de mon binôme. Il se trouve en revanche que dans le Sud, il y a un ennemi inconnu. À peine allongés pour dormir, que nous sommes assiégés par des hordes de fourmis faisant la taille de 5 de chez nous. En plus de cela, elles sont dotées de carapace les rendant blindées à toute attaque. Manque plus que leurs amis les mouches se mettent dans la partie, et vous êtes sur de ne pas trouver les bras de Morphée avec aisance…
Bref, nous avons pu en profiter pour tirer 2, 3 coups de PA et me rendre compte que le mien à un sérieux problème. Une fois démontée, tout rendre dans l’ordre, et heureusement. Maintenant que nous sommes bien reposés, nous repartons vers notre prochain point que nous avons établi sur la carte. Il marquera notre séparation avec les chemins et autres routes. Désormais, nous ne passerons que dans la forêt et à travers champs. En quittant la dernière route de notre parcours, nous nous trouvons un nouveau coin où nous resterons 1 ou 2 heures, histoire de dormir encore un peu… Nous en profitons pour faire un point sur la suite des évènements. Nous connaissons notre ZT et le camp des orgeats d’où nous avons été briefés. On se dit que les patrouilles feront des navettes entre ces 2 points, et nous décidons donc de dormir à équidistance de ces lieux, et précisément à moins de 500m de notre ZT. Cette position nous offrira d’après la carte une vision en hauteur des festivités à venir. Bref on est en haut, et comme chacun de nous le sait, mieux vos être dans cette position qu’en bas… Nous repartons, et passons en ambiance « tactique » afin de ne pas révéler notre présence.
Après une progression plus ou moins lente, et une petite frayeur quant à d’éventuels poursuivants (un binôme de sniper ?), nous arrivons sur un grand découverts. C’est ici que nous avons perdu le challenge. En effet, il me semble apercevoir à 150m de nous une cible. Il fait noir, et dans le doute, nous nous arrêtons dormir dans un bosquet, à l’abri de la végétation. Cette cible ne sera jamais identifiée, et il ne s’agissait que d’un tronc d’arbre très certainement. Le garmin de Fred, annonce 600m de notre objectif, une distance raisonnable à parcourir demain matin, nous commençons donc notre nuit. Le choix de laisser les duvets fut surement une grande erreur qui a joué sur la qualité de la nuit et le réveil de mon binôme… En gros il n’a pas dormi. Je la vis beaucoup mieux que lui, certes la nuit fût fraiche, mais j’ai réussi à dormir suffisamment pour être en forme à l’aube. Au soleil levant, nous laissons sur place nos sacs, et nos cartes (je ne sais toujours pas pourquoi, surement à cause de notre « proximité » avec notre cible). Nous partons donc en configuration tactique vers notre terroriste pour effectuer son élimination. Fred part devant, et je le suis de près. Nous traversons tant bien que mal une pente très dense en végétation, où il est quasi impossible de se faire discret (comprendre un troupeau de sanglier ferrait moins de bruit). Arrivé en bas, un grand découvert rejoint un talweg où se trouve une route. Je décide d’immortaliser l’instant en filmant Fred. De très jolies images qui ne rendent pas forcément à la caméra du coup… À ce moment, j’entends une rafale, et me couche immédiatement. Je préviens Fred, et un Combat s’enga ge avec une patrouille. À la fin de cet affrontement, nous trainons nos corps criblés de balles… Ils ont été plus malins, plus nombreux, bref plus fort. Tant pis pour nous. On décide de faire une pause de 5 minutes, pour digérer notre défaite. Le moral en a pris un sacré coup, mais ça nous reboost pour la suite. On utilise nos bandeaux de respawn, et on reprend la progression. La suite se ferra sans embuche jusqu’à notre lieux de tir…
Nous entendons des gens à proximité, nous avons plus d’une heure d’avance sur notre créneau de tir, donc nous décidons de choisir le meilleur emplacement possible. Je m’arme de mon télémètre, et je commence une série de mesures, afin de trouver le bon compromis entre distance de tir, et camouflage. Finalement, je repère un bosquet à 59m. Le temps que mon binôme se mette en position, je vais lui dégager un couloir de tir afin de lui offrir les meilleures conditions possible. Commence ainsi une longue attente en regardant l’aller venu de Fabien, et de sa garde rapprochée.
Il est 9h20, je donne le signal à Fred, 2 tirs dont 1 dans la hanche de notre cible conclura ce challenge. On se débrief entre nous lors de notre voyage pour récupérer nos sacs,puis l’on partage une grosse paëlla avec tout le monde, où chacun raconte sa guerre.
Petit +/- pour les orgas :
+ Le paysage
+ Les moyens mis en œuvre (les hélicoptères)
+ Une réelle motivation de la part des orgas
+ L’ambiance
+ La paëlla
- Pas de résistance sauf à la fin (relatif pour nous, pas de résistance aurait été mieux ^^).
- Pas d’objectifs intermédiaires.
- Un petit souvenir pour chaque participant (patch, etc… mais c’est du bonus, il faut bien que je trouve quelque chose).
Ce fût pour moi un réel plaisir de participer à cette OP, pour les rencontres que j’y est fait, l’ambiance, et l’aventure humaine. Pour moi, c’était la confirmation de mon style de jeu, peu de billes, mais plein les yeux et la tête. Je voudrais remercier les orgas, les plastrons, les participants, et plus particulièrement Fred, avec qui j’ai partagé tous ces moments.
Je n’ai plus qu’une chose à dire, à l’année prochaine !
Notre parcours :
Pas une journée ne passe sans que l’on en discute ensemble. Prévision des différents achats à prévoir, un sac, des moyens de communication dignes de ce nom, des gourdes filtrantes, bref pas mal de mato’s puis début avril, un message de Fred me proposant de venir avec lui sur le Cheyenne Tactical Event en juin m’attendent sur ma boite de réception. Je pense d’abord que ce n’est pas possible, puis après une petite prise de renseignements, je bloque mes dates. Rendez-vous le 22/23/24 juin sur le Ventoux. Je propose à Jack de venir avec nous sachant que Fred avait d’autres pistes pour être binômé. Mais devant son absence, j’accepte la proposition initiale. C’est donc avec Fred que je vivrais cette aventure.
Dans mon esprit, c’est l’impatience, l’excitation, enfin je vais faire une OP qui en jette dans la montagne ! Puis d’un coup retour sur terre, il me reste 3 mois à peine pour me préparer…
Ok je priorise mes besoins pour ne pas me planter. D’abord le sac, le reste viendra après. Je vous passe les différentes commandes, etc…Le forum sud airsoft devient une vraie mine d’informations, tous les jours, les participants et les orgas du challenge postes des messages sur leur emport, les techniques d’orientation, astuces de camouflage, etc… Bref, la bible du mec qui veut faire du milsim un jour.
La semaine avant le challenge, un élément important vient de rentrer en jeu, en effet, le système de points va peut être, être modifié afin d’avantager les tirs longues distances. La question est à l’étude, mais jusqu’à la veille de la compétition, on est dans le flou. Que vont choisir les orgas ? Finalement le système est bien, mais vient trop tardivement pour être mis en œuvre lors de l’édition 2012.
Puis vient l’heure du challenge…
Départ 8h45 de Poitiers en direction de Clermont-Ferrand pour rejoindre Fred. Arrivé sur les lieux à 12h45, on charge le mato’s dans la 307, et en route pour le col des Abeilles.
Nous arrivons vers 18h30 sur place, et on se rend compte que Fred n’a pas d’eau pour remplir ses camelback. On redescend donc dans la vallée en croisant tout un tas de voitures venant d’ailleurs (on verra par la suite que ce petit convoi vient également protéger des oléoducs). Arrivé dans le premier village, on trouve une fontaine, malgré le panneau « eau non potable », les habitants du coin nous disent qu’il y a aucun problème, et que l’on peut y aller. Nous remplissons donc nos réserves d’eau en prévision d’un weekend riche en soleil et températures caniculaires (bah oui on vient du nord, donc passé 25°C c’est l’Afrique). Nous remontons au col, et nous retrouvons le convoi croisé lors de notre descente, et une willis accompagné d’un comby plutôt original…
Prise de contact avec les participants et une grande partie des orgas présents. On se change tranquillement dans la joie et la bonne humeur. Greg nous informe que l’eau « potable » que nous venons de charger dans nos camelback est en réalité potable sur 15 minutes… On vide donc nos réserves d’eau pour les remplir avec des bouteilles qui nous attendent en haut. Puis on charge nos affaires dans le combi en direction de notre camp de base. L’ascension est plutôt mouvementée, entre les pneus qui frottent sur les ailes et les chemins caillouteux, on peut dire que notre pilote s’est fait plaisir. Et comme dit l’adage populaire : « Il y a pas de mal à ce faire du bien ! ».
Arrivé sur le camp, on nous explique l’organisation de celui-ci. J’en profite pour faire la connaissance de Mino, Renan, Mossy, Groquik, et bien d’autres. Il règne ici une très bonne ambiance, et le sujet de toutes les conversations tourne autour de l’airsoft et du mato’s comme on aurait pu s’en douter…
On se pose et l’on commence à finaliser nos sacs. S’en suivent des petits tirs de réglages. L’occasion de discuter airsoft une fois de plus. Mon bolt semble être en forme, je suis plutôt content, car ça m’évite de perdre du temps à le rerégler. Celui de Fred semble être également dans ses grands jours, c’est plutôt de bon augure sachant que c’est lui qui tirera les 2 billes dans la cible. Une fois les chargeurs graillés, on commence à manger. Pour moi ça sera ration française, pour la simple et bonne raison que ça constipe… Malheureusement pour moi, ça n’aura pas suffi, mais on en parlera plus tard.
Au coucher du soleil, je redescends à la voiture chercher les duvets et la polaire de Fred, qui a peur d’avoir froid. Grand bien nous en a pris, car il a beau faire 30° la journée, les nuits sont fraiches. Ce voyage fût pour moi l’occasion de regarder le terrain en détail, et notamment près du camp orga. En effet, en ayant lus les règles et écouté les différentes conversations, nous en avons conclu avec Fred que la zone de tir était ici sur le terrain. Il se trouve qu’en effet, la ZT était à quelques centaines de mètres de notre camp. Ce fut également l’occasion de faire un tour de Willis, et bien sûr, ça, ça reste mythique.
En début de soirée (comprendre 22h / 22h30) on se dirige doucement vers le petit apéro d’accueil. Là, Greg fait un bref topo en nous remerciant d’avoir fait le déplacement pour certain (beaucoup même) de plusieurs centaines de kilomètres. On profite de cette soirée pour échanger avec nos confrères sniper et faire plus ample connaissance. La bonne ambiance est au rendez-vous, et restera tout le weekend. On s’éclipse tranquillement de la petite fête pour aller se reposer quelques heures, car on se doute que le réveil se ferra bien vers les 2h30 comme prévu initialement. En me couchant, je ne regrette pas de mettre glissé dans mon duvet, car très vite la température chute.
À 2h37, coup de sifflet annonçant le briefing de début d’OP. On range tranquillement nos affaires, et on se rend sur le camp orga. Là on nous remet un autocollant à mettre sur nous comportant le numéro « 13 », notre nom de binôme. On ne comprend pas l’utilité d’un tel dispositif (je n’ai toujours pas compris d’ailleurs), mais on se fait tous la réflexion, qu’un bout de papier sur le treillis, ça ne durera pas tout l’OP, donc on le glisse dans la poche. Greg et Fabien nous font un point règlement, et sécurité. Ils nous apprennent également que nous partirons en hélicoptère du camp pour notre DZ.
Ni une ni deux, les orgas prennent 1 ou 2 binôme et partent avec. À notre tour, nous sommes appelés avec le binôme 2 (Dusty et Jex), on me remet un sac-poubelle que je glisse dans le sac, car je ne comprends pas trop son utilité, mais on me dit : « Ça peut toujours servir… ». Ok je ne cherche pas à comprendre, et on rejoint le tarmac (heu la piste) pour monter dans notre hélicoptère de combat (sorte de Peugeot Partner) où l’on se retrouve dans le noir. Les turbines se mettent en route (on dirait un ralentit de diesel) et on décolle en direction de notre point de largage. Au moment où les roues quittent le sol, le pilote, homme de bon goût, nous passe Jimmy Hendrix à fond, suivi d’ACDC. Le voyage commence et devrait durer 1 bonne heure selon le copilote. 10 minutes plus tard, pris sous le feu ennemi, un hélicoptère (orange) est touché (viens de crever) et doit atterrir en urgence (changer la roue rapidement). Occasion pour nous de prendre un peu l’air et remarquer que l’on est les seuls à ne pas disposer d’un voyant vert nous indiquant le largage… Chose qui sera corrigée lors du décollage suivant.
Nous repartons. Le copilote nous demande si ça va en rigolant et demande si le sac est à porter. Devant ma réponse, il ne peut que se marrer devant ma naïveté (en même temps on est des commandos de la mort ou on n’en est pas ^^).Nous tournons beaucoup, l’itinéraire ne semble pas évident, et régulièrement nous entendons la radio donner des consignes pour esquiver les troupes ennemies (sanglier & Co). L’ambiance dans la caisse est plutôt bonne, en même temps en présence de 3 Normands, je ne pouvais que me faire petit. On sent cependant de l’excitation et de la concentration sur les visages, si on doit marcher tout l’itinéraire effectué, on n’est pas arrivé…
Le convoi se sépare, et nous reprenons la route. 5 ou 10 minutes plus tard, notre hélico se pose sans encombre, et le binôme 2 est appelé par notre pilote, pour lui donner les renseignements qui les aideront à accomplir leur mission. Puis c’est notre tour, Fred descend le premier et on se dirige vers notre pilote qui nous remet l’enveloppe contenant les informations récoltées par nos informateurs. Pas besoin de s’attarder ici, on remercie nos pilotes qui ne manquent pas de nous souhaiter bonne chance pour notre mission.
Un chemin étant présent juste devant, et le mont Ventoux juste derrière, on décide de s’engager dedans pour faire notre point topo. On se passe donc 25 mètres plus loin sous un arbre pour ouvrir l’enveloppe et découvrir à quelle sauce on va être mangé. Finalement les papiers de mise en situation que j’avais pris au cas où, ne nous servirons pas, car nous partons pour l’Angleterre. Notre cible est un mec prenant en otage une femme (j’espère juste pour elle que la photo est récente, car sa position ne doit pas être confortable). Créneau de tir entre 9h20 et 9h24 sur le lieu indiqué par la carte… Quoi !? Il y a un bout de la carte, même pas de coordonnés ? Ça valait le coup de faire tout un foin de l’orientation sur le forum. D’un coup un « Bonjour » retentit. On lève la tête surpris, et on voit un papi venu faire des photos à 2mètres de nous. Il nous demande si on fait de la chasse à l’arc (surement au vu de nos tenus), on lui explique que non et que l’on fait de l’airsoft. Sur ceux, il reprend son chemin et nous ne croiserons plus personne de la journée. On se questionne encore, comment a-t-il fait pour ne pas faire de bruit sur ce sol ? Entre les cailloux qui glissent et les branches qui craquent, c’est surnaturel.
Notre petite mésaventure avec le photographe terminé, on met en place notre stratégie pour la suite. Afin d’éviter le plus gros dénivelé, nous allons contourner le sommet par l’Est, ainsi, il ne nous restera plus qu’à couper plein Sud pour arriver sur notre ZT avant la nuit. C’est donc parti, pour moi c’est le début d‘une belle aventure !
L’ascension de la crête, est pour moi une réelle bouffé d’oxygène, le fait d’être largué au moment du soleil levant nous permet d’observer des paysages somptueux. La magie fait effet, et l’on observe régulièrement des bouquetins évoluer dans les grandes coulées de pierres qui ponctuent notre route.
La montée se fait sans heurts, mais on la sent quand même dans les jambes. Disons que le Poitou n’est pas connu pour ses montagnes, donc n’ayant pas réellement préparé le challenge sur l’aspect physique, je profite de l’occasion pour voir mon comportement dans un relief vallonné. Heureusement, les acquis sont toujours là, et ça passe sans difficulté majeure.
La vu au sommet est juste splendide. Il est 7h30, on en profite pour nous restaurer, faire un point topo pour choisir notre itinéraire, et prendre quelques photos. Je pars en reconnaissance pour voir où ce situ les remonter mécaniques qui vont nous servir de repères pour la descente. Il se trouve qu’elles sont sur notre gauche, nous décidons donc de les rejoindre afin d’entamer la descente. Au bout d’un certain moment, je ressens une légère douleur sur le pouce de mon pied droit. L’explication m’est évidente, mes chaussures étant limites en taille, je touche le fond et vient comprimer mon orteil. Pas grave, on ferra avec, puis le gros du dénivelé est passé…Nous voulons rattraper le fond du vallon afin de repiquer sur le GR qui nous accompagnera sur 1 ou 2 km. Pour ça, il faut couper la route où se déroule une course cycliste. Malheureusement, vu le trafic, ça va être délicat de faire dans la discrétion. La pente ne va d’ailleurs pas nous aider dans ce sens. On attend le bon moment, et quand l’on pense que c’est bon, on traverse. Fred d’abord, je ferme la marche. La suite de la descente est rude, car Fred commence à sentir une petite faiblesse sur son genou gauche. Il me rassure en disant que c’est normal (se qui pour moi n’a rien de rassurant) et je décide de lui faire confiance. Après tout, ce n’est pas sa première OP et il a l’aire de bien se connaitre le bonhomme. Une petite erreur nous fait prendre le mauvais chemin, mais finalement ce sera salutaire, car ça nous permet de prendre une bonne pause de 45minutes, arrosé par de grandes gorgées d’eau, et un bout de saucisson. Nous reprenons donc notre chemin situé 30 mètres plus loin et continuons notre voyage.
La suite n’est qu’enchainement de petits vallons.
Sur les coups de 11h, on décide de se trouver un petit coin ombragé et à l’abri des regards, afin de piquer un petit roupillon. En effet, dés notre largage, nous avions décidé de faire une sieste sur les heures les plus chaudes de la journée. Nous voilà partie pour un long repos qui nous conduira vers les 16h. Nous avons bien marché, et nous estimons être entre 3 et 4 km de la ZT. Il nous restera donc largement le temps de nous rapprocher pour la nuit. Je vous passe notre repas de salades ressemblant à un reliquat de vomis, les photos de nos petits pieds en train de sécher, la pause caca et l’humour tordant de mon binôme. Il se trouve en revanche que dans le Sud, il y a un ennemi inconnu. À peine allongés pour dormir, que nous sommes assiégés par des hordes de fourmis faisant la taille de 5 de chez nous. En plus de cela, elles sont dotées de carapace les rendant blindées à toute attaque. Manque plus que leurs amis les mouches se mettent dans la partie, et vous êtes sur de ne pas trouver les bras de Morphée avec aisance…
Bref, nous avons pu en profiter pour tirer 2, 3 coups de PA et me rendre compte que le mien à un sérieux problème. Une fois démontée, tout rendre dans l’ordre, et heureusement. Maintenant que nous sommes bien reposés, nous repartons vers notre prochain point que nous avons établi sur la carte. Il marquera notre séparation avec les chemins et autres routes. Désormais, nous ne passerons que dans la forêt et à travers champs. En quittant la dernière route de notre parcours, nous nous trouvons un nouveau coin où nous resterons 1 ou 2 heures, histoire de dormir encore un peu… Nous en profitons pour faire un point sur la suite des évènements. Nous connaissons notre ZT et le camp des orgeats d’où nous avons été briefés. On se dit que les patrouilles feront des navettes entre ces 2 points, et nous décidons donc de dormir à équidistance de ces lieux, et précisément à moins de 500m de notre ZT. Cette position nous offrira d’après la carte une vision en hauteur des festivités à venir. Bref on est en haut, et comme chacun de nous le sait, mieux vos être dans cette position qu’en bas… Nous repartons, et passons en ambiance « tactique » afin de ne pas révéler notre présence.
Après une progression plus ou moins lente, et une petite frayeur quant à d’éventuels poursuivants (un binôme de sniper ?), nous arrivons sur un grand découverts. C’est ici que nous avons perdu le challenge. En effet, il me semble apercevoir à 150m de nous une cible. Il fait noir, et dans le doute, nous nous arrêtons dormir dans un bosquet, à l’abri de la végétation. Cette cible ne sera jamais identifiée, et il ne s’agissait que d’un tronc d’arbre très certainement. Le garmin de Fred, annonce 600m de notre objectif, une distance raisonnable à parcourir demain matin, nous commençons donc notre nuit. Le choix de laisser les duvets fut surement une grande erreur qui a joué sur la qualité de la nuit et le réveil de mon binôme… En gros il n’a pas dormi. Je la vis beaucoup mieux que lui, certes la nuit fût fraiche, mais j’ai réussi à dormir suffisamment pour être en forme à l’aube. Au soleil levant, nous laissons sur place nos sacs, et nos cartes (je ne sais toujours pas pourquoi, surement à cause de notre « proximité » avec notre cible). Nous partons donc en configuration tactique vers notre terroriste pour effectuer son élimination. Fred part devant, et je le suis de près. Nous traversons tant bien que mal une pente très dense en végétation, où il est quasi impossible de se faire discret (comprendre un troupeau de sanglier ferrait moins de bruit). Arrivé en bas, un grand découvert rejoint un talweg où se trouve une route. Je décide d’immortaliser l’instant en filmant Fred. De très jolies images qui ne rendent pas forcément à la caméra du coup… À ce moment, j’entends une rafale, et me couche immédiatement. Je préviens Fred, et un Combat s’enga ge avec une patrouille. À la fin de cet affrontement, nous trainons nos corps criblés de balles… Ils ont été plus malins, plus nombreux, bref plus fort. Tant pis pour nous. On décide de faire une pause de 5 minutes, pour digérer notre défaite. Le moral en a pris un sacré coup, mais ça nous reboost pour la suite. On utilise nos bandeaux de respawn, et on reprend la progression. La suite se ferra sans embuche jusqu’à notre lieux de tir…
Nous entendons des gens à proximité, nous avons plus d’une heure d’avance sur notre créneau de tir, donc nous décidons de choisir le meilleur emplacement possible. Je m’arme de mon télémètre, et je commence une série de mesures, afin de trouver le bon compromis entre distance de tir, et camouflage. Finalement, je repère un bosquet à 59m. Le temps que mon binôme se mette en position, je vais lui dégager un couloir de tir afin de lui offrir les meilleures conditions possible. Commence ainsi une longue attente en regardant l’aller venu de Fabien, et de sa garde rapprochée.
Il est 9h20, je donne le signal à Fred, 2 tirs dont 1 dans la hanche de notre cible conclura ce challenge. On se débrief entre nous lors de notre voyage pour récupérer nos sacs,puis l’on partage une grosse paëlla avec tout le monde, où chacun raconte sa guerre.
Petit +/- pour les orgas :
+ Le paysage
+ Les moyens mis en œuvre (les hélicoptères)
+ Une réelle motivation de la part des orgas
+ L’ambiance
+ La paëlla
- Pas de résistance sauf à la fin (relatif pour nous, pas de résistance aurait été mieux ^^).
- Pas d’objectifs intermédiaires.
- Un petit souvenir pour chaque participant (patch, etc… mais c’est du bonus, il faut bien que je trouve quelque chose).
Ce fût pour moi un réel plaisir de participer à cette OP, pour les rencontres que j’y est fait, l’ambiance, et l’aventure humaine. Pour moi, c’était la confirmation de mon style de jeu, peu de billes, mais plein les yeux et la tête. Je voudrais remercier les orgas, les plastrons, les participants, et plus particulièrement Fred, avec qui j’ai partagé tous ces moments.
Je n’ai plus qu’une chose à dire, à l’année prochaine !
Notre parcours :
- greg hanson
- one shot one out !
- Messages : 436
- Inscription : 31 août 2010 13:10
Re: Feed-back Cheyenne Tactical Event!
Voiçi un condensé de l'ancien CTE via les retours photos des joueurs et orgas mais aussi en quelque sorte la presentation du CTE 2013 qui aura lieu le 7/8/9 Juin 2013.
Soyez donc vigileant à l'ouverture des inscriptions car la competition est aussi poster sur d'autres forums (natioanle et europeens pour pas dire France)
Bonjour à tous,
Pour commencer bonne année et meilleurs voeux.
Pas tres actif ces derniers temps sur le/les forums, je continue quand meme à oeuvrer pour notre passion. Cela me prend beaucoup de temps.
Tout d'abord les images qui vont suivrent sont uniquement celles des binomes participants et quelques une de l'organisations merci à eux d'ailleurs.
Merci à tous les particpants.
Info sur: www.sud-airsoft.com
Maintenant
Cette competition est dedié aux groupe snipers/spotters attention donc à etre coherent sur le materiel utiliser pour le/les tirs.
Ne seront pris en compte que:
Tout les bolts (gaz, spring) à verrou principalement.
Marksman type SR-25 et autres derivés.
Autant dire de ne pas se pointer avec un PDW ou KAC pour faire un tir sur cible et/ou plastron.
Pour le spotter toutes repliques autorisees.
Tout est dans le titre vous l'aurez compris. La premiere edition ayant eut lieu 22/23/24 Juin 2012 et fut un enorme succés ayant à la base boucler les inscriptions en moins de 2 jours.
Cette année sera evidement differente dans la mesure ou:
Nous avons écouté, lu et analysé vos retours, vos suggestions, etc.....
L'avantage que vous avez aujourd'hui, c'est qu'en dehors de la compétition vous connaissez notre état d'esprit et les personnes qui la compose.
Donc le CTE 2013 sera plus difficile d'un point de vue technique, la partie physique sera peut être moins difficile.
Le milsim sera de mise, notamment sur les engagements des patrouilleurs vis a vis des groupes TP et ce dans tout les cas de figure (assaut, dégagement, protection, etc...) tous les cas de figure RS devraient être de mise.
Préparez vous a être endurant, précis, imprévisible et invisible.
Si l'enjeu est plus difficile nous gardons quand même a l'esprit que c'est de l'airsoft, nous ne le perdons pas de vue.
De ce fait, tous les binômes capturés ne seront pas classés au final mais auront la possibilité de terminer l'épreuve.
Il n'y aura pas de 2ème chance, il n'y aura pas de ravitaillement, va falloir prévoir en fonction de vos besoins et du terrain. Le moindre contact avec une aide extérieur sera considéré comme éliminatoire. Le moindre contact avec la population extérieure devra être considérée comme hostile, donc éliminatoire. Plus tout le reste du règlement évidement.
Après,.........
Comme on dit: pas vu, pas pris.....je respecte ça aussi, ca fait parti du jeu.
Tout est question d'esprit.
Ceux qui se font tirer dessus parce qu'il se sont fait voir, faudra pas venir râler (on la vu et entendu sur les pas de tir l'an dernier ) si ça avait été moi sur le pas de tir, j'aurais sorti le joueur en allant le chercher.
Ne nous jugez pas à cause de vos erreurs. La frustration qu'entraîne un échec peut être transférée sur celui qui en est l'acteur pas l'auteur. Soyez donc vigilant avec vous même et votre état de fatigue, votre sens du jugement ne doit pas venir perturber le bon déroulement de la compétition et de tous les acteurs qui la compose. Posez donc toutes vos questions sur le forum avant l'engagement sur la compétition et votre premier pas sur le terrain. A ce moment là, plus rien ne doit venir interférer dans votre engagement.
Nous serons toujours a votre écoute. Nous sommes là pour vous offrir un moment d'évasion et vous faire passer un agréable moment. Nous savons ce que le dépassement de soi peut signifier sur un moment comme celui là. Les auteurs de la compétition sont passés par le même type d'épreuve, nous ne sommes pas novices.
Nous sommes juste des joueurs, des passionnés, qui souhaitent seulement vous voir avec la banane en fin de challenge, là et notre seule récompense.
On nous a demandé d'être plus rigoureux sur l'engagement, l'immersion. Nous allons essayer de le faire selon vos attentes.
Le CTE 2013 sera plus immersif en terme de jeu et de règle.
Respecter l'enjeu, respecter les règles et que le meilleur gagne.
Voiçi une vision de ce que represente le CTE et ceci n'est que le 1/4 de ce que va etre le challenge de cette année.
-Le terrain de jeu plus de 20km² mais aussi le Panorama
- Lorientation sera de mise et la topographie
Voila le resultat en image de ce qui a pu se passer et la preparation necessaire, pour pas dire obligatoire, à avoir afin de pouvoir participer à cette epreuve.
Létat desprit qui règne sur la zone
- Lorganisation
Le planning chargé :
Des éléments cruciaux... :
Les orgas étudient les zones de largages :
Bis :
Tous concentrés sur le tableau :
Le dossier de la compétition..... qui commence à peser sur les bras....
Heu........on est bien dans le fond du fond là, oui oui
Les orgas en reco parcours et tests.
Green Forest
Toujours en RECO parcours et test
13.00 à table, le capot du Willys ira très bien....
Nous avions aussi du carburant pour chauffer nos moteurs
- Le trophée de 27Kgs en plaque d'acier massive.
- Divers
Le CTE 2012 première édition,
Avec un total de 18 personnes au total ayant mis la main à la patte pour cette compétition, présente ou pas lors de ces 3 jours passer ensemble.
- Fabien
- Pastis
- Christophe
- Jean Thomas
- Subzero
- Loic
- Papouner
- Kalou
- Zitoune
- Shawn
- Dimitri
- Romain
- John Phenix pour UNIVAIRSOFT
- Hydre
- Hugo
- Pascalou
- Flashi
- Greg Hanson
Merci au 10 REPTOR en équipe externe d'avoir fait le déplacement. Venu de Montbrison spécialement pour le CTE.
- 15 binômes venu de la FRANCE entière et d'Allemagne.
- Voici les 21 départements qui étaient représenter par les binômes présent:
93 - 18 - 83 - 13 - 76 - 86 - 57 - 64 - 45 - 66 - 80 - 62 - 75 - 44 - 91 - 34 - 31 - 92 - 27 - 84 - 59
- Binôme le plus éloigné:
Lambres-Lez-Douai département 59 avec 920 km uniquement pour l'aller.
- Budget de 30 par personne soit un montant global de 900 pour boucler le CTE
- Montant total des dépenses: 990,04 budget dépasser de 10%, augmenter le PAF à 35/personne en cours de vote.
- Mais le CTE c'est aussi:
- 57 Heures d'orga à partir du premier jour sur zone de jeu
- Plus de 100 heures de préparation au global
- 4 communes à traverser soit environ une centaine de km² de zone de jeu dispo
- 1 Forum dédié
- 112 Sujets
- 1 Tchat
- 1 Réunion avec tout les orgas
- 8 véhicules
- 1 tente PC
- 2 Groupes électrogènes
- 10 Projos
- 1 trophée de 27Kgs
- 1 Réplique King Arms gratuite et mis a dispo par UNIVAIRSOFT
- 1 Spoting Scope Yukon mise à dispo par Greg Hanson
- 15 portes cibles
- 15 Cibles PJL
- 1 Zone ORGA dédié
- 600km de rando cumulé (binômes) sans les patrouilles
- 1 Douche
- 240 litres d'eau pour se laver
- 270 litres d'eau potable
- 1 Cafetière
- 1 Bureau PC
- 1 Ordinateur
- 1 WC Chimique
- 1 daube de fouuuuuu
- 1 Paella de malade
- 1 article dans "bille de 6"
- 1 article dans "WARSOFT"
- 1 article dans "Airsoft Inside"
- 1 Shoot à 68 mètres
- 1 drone PARROTT
- 1 Plancha
- 1 apéro avec tout le monde (avant compétition )
- 1 repas avec tout le monde ( après compétition )
- 15 binômes sur le pas de tir
Mais le CTE c'est aussi:
- 1 Une roue crevé et remplacer sur le camion de Christophe
- 1 Grosse prise de tète avec Fabien
- 1 Stress de fou
- 1 Malade sur zone de droop (Groquick)
- Très peut d'heures de sommeil
- 2000 cyclistes évités lors de la "Sporta"
- 1 AEG casser
- 1 Liaison PC 24H/24H
- 1 couverture RADIO sur un périmètre de 20km² et sera améliorer pour la seconde édition
- 1 Équipe de Nuit
- Des photos de fou
- Des Feedback plus que positif et constructif
- En général aucun incident majeur
Et quelques photos des organisateurs et nos sponsors dont UNIVAIRSOFT boutique ONLINE et WARSOFT magazine dédié à notre passion commune, lAIRSOFT.
Tout le Staff de Sud Airsoft (S.A.S) vous donne RDV sur http://www.sud-airsoft.com pour l'édition 2013
Greg Hanson
Soyez donc vigileant à l'ouverture des inscriptions car la competition est aussi poster sur d'autres forums (natioanle et europeens pour pas dire France)
Bonjour à tous,
Pour commencer bonne année et meilleurs voeux.
Pas tres actif ces derniers temps sur le/les forums, je continue quand meme à oeuvrer pour notre passion. Cela me prend beaucoup de temps.
Tout d'abord les images qui vont suivrent sont uniquement celles des binomes participants et quelques une de l'organisations merci à eux d'ailleurs.
Merci à tous les particpants.
Info sur: www.sud-airsoft.com
Maintenant
Cette competition est dedié aux groupe snipers/spotters attention donc à etre coherent sur le materiel utiliser pour le/les tirs.
Ne seront pris en compte que:
Tout les bolts (gaz, spring) à verrou principalement.
Marksman type SR-25 et autres derivés.
Autant dire de ne pas se pointer avec un PDW ou KAC pour faire un tir sur cible et/ou plastron.
Pour le spotter toutes repliques autorisees.
Tout est dans le titre vous l'aurez compris. La premiere edition ayant eut lieu 22/23/24 Juin 2012 et fut un enorme succés ayant à la base boucler les inscriptions en moins de 2 jours.
Cette année sera evidement differente dans la mesure ou:
Nous avons écouté, lu et analysé vos retours, vos suggestions, etc.....
L'avantage que vous avez aujourd'hui, c'est qu'en dehors de la compétition vous connaissez notre état d'esprit et les personnes qui la compose.
Donc le CTE 2013 sera plus difficile d'un point de vue technique, la partie physique sera peut être moins difficile.
Le milsim sera de mise, notamment sur les engagements des patrouilleurs vis a vis des groupes TP et ce dans tout les cas de figure (assaut, dégagement, protection, etc...) tous les cas de figure RS devraient être de mise.
Préparez vous a être endurant, précis, imprévisible et invisible.
Si l'enjeu est plus difficile nous gardons quand même a l'esprit que c'est de l'airsoft, nous ne le perdons pas de vue.
De ce fait, tous les binômes capturés ne seront pas classés au final mais auront la possibilité de terminer l'épreuve.
Il n'y aura pas de 2ème chance, il n'y aura pas de ravitaillement, va falloir prévoir en fonction de vos besoins et du terrain. Le moindre contact avec une aide extérieur sera considéré comme éliminatoire. Le moindre contact avec la population extérieure devra être considérée comme hostile, donc éliminatoire. Plus tout le reste du règlement évidement.
Après,.........
Comme on dit: pas vu, pas pris.....je respecte ça aussi, ca fait parti du jeu.
Tout est question d'esprit.
Ceux qui se font tirer dessus parce qu'il se sont fait voir, faudra pas venir râler (on la vu et entendu sur les pas de tir l'an dernier ) si ça avait été moi sur le pas de tir, j'aurais sorti le joueur en allant le chercher.
Ne nous jugez pas à cause de vos erreurs. La frustration qu'entraîne un échec peut être transférée sur celui qui en est l'acteur pas l'auteur. Soyez donc vigilant avec vous même et votre état de fatigue, votre sens du jugement ne doit pas venir perturber le bon déroulement de la compétition et de tous les acteurs qui la compose. Posez donc toutes vos questions sur le forum avant l'engagement sur la compétition et votre premier pas sur le terrain. A ce moment là, plus rien ne doit venir interférer dans votre engagement.
Nous serons toujours a votre écoute. Nous sommes là pour vous offrir un moment d'évasion et vous faire passer un agréable moment. Nous savons ce que le dépassement de soi peut signifier sur un moment comme celui là. Les auteurs de la compétition sont passés par le même type d'épreuve, nous ne sommes pas novices.
Nous sommes juste des joueurs, des passionnés, qui souhaitent seulement vous voir avec la banane en fin de challenge, là et notre seule récompense.
On nous a demandé d'être plus rigoureux sur l'engagement, l'immersion. Nous allons essayer de le faire selon vos attentes.
Le CTE 2013 sera plus immersif en terme de jeu et de règle.
Respecter l'enjeu, respecter les règles et que le meilleur gagne.
Voiçi une vision de ce que represente le CTE et ceci n'est que le 1/4 de ce que va etre le challenge de cette année.
-Le terrain de jeu plus de 20km² mais aussi le Panorama
- Lorientation sera de mise et la topographie
Voila le resultat en image de ce qui a pu se passer et la preparation necessaire, pour pas dire obligatoire, à avoir afin de pouvoir participer à cette epreuve.
Létat desprit qui règne sur la zone
- Lorganisation
Le planning chargé :
Des éléments cruciaux... :
Les orgas étudient les zones de largages :
Bis :
Tous concentrés sur le tableau :
Le dossier de la compétition..... qui commence à peser sur les bras....
Heu........on est bien dans le fond du fond là, oui oui
Les orgas en reco parcours et tests.
Green Forest
Toujours en RECO parcours et test
13.00 à table, le capot du Willys ira très bien....
Nous avions aussi du carburant pour chauffer nos moteurs
- Le trophée de 27Kgs en plaque d'acier massive.
- Divers
Le CTE 2012 première édition,
Avec un total de 18 personnes au total ayant mis la main à la patte pour cette compétition, présente ou pas lors de ces 3 jours passer ensemble.
- Fabien
- Pastis
- Christophe
- Jean Thomas
- Subzero
- Loic
- Papouner
- Kalou
- Zitoune
- Shawn
- Dimitri
- Romain
- John Phenix pour UNIVAIRSOFT
- Hydre
- Hugo
- Pascalou
- Flashi
- Greg Hanson
Merci au 10 REPTOR en équipe externe d'avoir fait le déplacement. Venu de Montbrison spécialement pour le CTE.
- 15 binômes venu de la FRANCE entière et d'Allemagne.
- Voici les 21 départements qui étaient représenter par les binômes présent:
93 - 18 - 83 - 13 - 76 - 86 - 57 - 64 - 45 - 66 - 80 - 62 - 75 - 44 - 91 - 34 - 31 - 92 - 27 - 84 - 59
- Binôme le plus éloigné:
Lambres-Lez-Douai département 59 avec 920 km uniquement pour l'aller.
- Budget de 30 par personne soit un montant global de 900 pour boucler le CTE
- Montant total des dépenses: 990,04 budget dépasser de 10%, augmenter le PAF à 35/personne en cours de vote.
- Mais le CTE c'est aussi:
- 57 Heures d'orga à partir du premier jour sur zone de jeu
- Plus de 100 heures de préparation au global
- 4 communes à traverser soit environ une centaine de km² de zone de jeu dispo
- 1 Forum dédié
- 112 Sujets
- 1 Tchat
- 1 Réunion avec tout les orgas
- 8 véhicules
- 1 tente PC
- 2 Groupes électrogènes
- 10 Projos
- 1 trophée de 27Kgs
- 1 Réplique King Arms gratuite et mis a dispo par UNIVAIRSOFT
- 1 Spoting Scope Yukon mise à dispo par Greg Hanson
- 15 portes cibles
- 15 Cibles PJL
- 1 Zone ORGA dédié
- 600km de rando cumulé (binômes) sans les patrouilles
- 1 Douche
- 240 litres d'eau pour se laver
- 270 litres d'eau potable
- 1 Cafetière
- 1 Bureau PC
- 1 Ordinateur
- 1 WC Chimique
- 1 daube de fouuuuuu
- 1 Paella de malade
- 1 article dans "bille de 6"
- 1 article dans "WARSOFT"
- 1 article dans "Airsoft Inside"
- 1 Shoot à 68 mètres
- 1 drone PARROTT
- 1 Plancha
- 1 apéro avec tout le monde (avant compétition )
- 1 repas avec tout le monde ( après compétition )
- 15 binômes sur le pas de tir
Mais le CTE c'est aussi:
- 1 Une roue crevé et remplacer sur le camion de Christophe
- 1 Grosse prise de tète avec Fabien
- 1 Stress de fou
- 1 Malade sur zone de droop (Groquick)
- Très peut d'heures de sommeil
- 2000 cyclistes évités lors de la "Sporta"
- 1 AEG casser
- 1 Liaison PC 24H/24H
- 1 couverture RADIO sur un périmètre de 20km² et sera améliorer pour la seconde édition
- 1 Équipe de Nuit
- Des photos de fou
- Des Feedback plus que positif et constructif
- En général aucun incident majeur
Et quelques photos des organisateurs et nos sponsors dont UNIVAIRSOFT boutique ONLINE et WARSOFT magazine dédié à notre passion commune, lAIRSOFT.
Tout le Staff de Sud Airsoft (S.A.S) vous donne RDV sur http://www.sud-airsoft.com pour l'édition 2013
Greg Hanson
Lenteur egale precision, precision egale vitesse