Le bolteux sans son bolt

Allez papy, raconte nous encore comment tu as decimé l'equipe adverse bille à billes !
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BOUCHBI
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Le bolteux sans son bolt

Message par BOUCHBI » 07 avr. 2011 2:46

Amis de la poésie et de la belle prose bonsoir,
Je ne pouvais pas que vous lire, je me devais de poster mes exploits et mes aventures.

Plantons tous d’abord le décor…
Réveille plutôt difficile comme tout les dimanches matins qui suivent une nuit de débauche et d’alcoolisme. 4h de sommeil c’est bien peu me dis je pour aller communier avec les vers de terre.
Peu importe, j’ai réservé ma place et puis aujourd’hui, c’est moi le taxi.
J’avale donc mon café et 2 ou 3 biscuits, trouvés au bord du bureau, dont la péremption n’est pas vérifiée. Je jette un œil rapide à mon paquetage pour être sur que mes yeux ne m’ont pas joué des tours hier soir en rentrant. Tout y est, on charge.

Me voilà parti sur la route pour aller chercher mes compères. Ma mine de cocaïnomane en manque les fait doucement sourire et la critique va bon train.
*Rien à foutre, j’ai laissé mon cerveau sur l’oreiller, ça ne m’atteint même pas*

La route vers Blois et le terrain me paraît interminable. Une heure, c’est surmontable pour quelqu’un qui collectionne les allers-retours en Espagne non ?

Nous voilà enfin arrivé chez nos amis de l’AST41 qui nous ont gracieusement invités pour cette partie dominicale un peu particulière pour eux, étant donné qu’elle s’étalera sur toute la journée et non simplement sur l’après midi comme à l'accoutumé.
*Ma conscience me dit que certains organismes vont mal le vivre*

Prise de position dans la zone neutre. Les paquetages, isolés de la rosée du matin par une rangée de palettes agencées à la lisière de la forêt, s’entassent petit à petit à l'arrivé des convois

Passage au chroni obligatoire, je charge donc en 0,20 et me permet une petite boutade pour l’orga avec la première bille en 0,40.

Première bille.
« 285 fps ? C’est tout ? J’avais peur mais là je suis soulagé »
Deuxième bille
« 421 fps, à c’est mieux, ça devient plus raisonnable pour une réplique comme ça »
J’acquiesce et m’éloigne tout sourire.

Pendant que je m’équipe, j’analyse du coin de l’œil les regards surpris des occupants de lieux qui reluquent mon pyjama avec insistance :
«-C’est quoi cette horreur ?
-Je sais pas mais c’est vilain… »
Je me retourne et lance, d’un ton supérieur qui ne me ressemble en rien, un petit :
« On en reparle tout à l’heure »
Pas de réponse, j’ai peut être été un peu direct …
L’orga ne me laisse pas le temps de m’excuser, et appelle tout le monde sur le terrain pour le brief de la première partie.
Nous nous enfonçons sur le terrain. Le rève….
Pour vous décrire l’endroit, j’ai devant moi une cuvette et nous sommes en haut. J’avais déjà visité le terrain mais il vaut le détour. Il y en a pour tous les goûts, des surplombs et une grande prairie de joncs pour les snipers, des forts sur les crêtes et au milieu de la cuvette pour nous amis du soutien, et un maquis bien dense pour les adeptes du coupe-gorge.

Le brief est lancé et c’est un deathmatch sans respawn qui nous attend pour chauffer les gambettes et les hopup.
Les équipes sont faites, je serais donc avec mes compères SOG45 et quelques nouvelles têtes.
Le chemin vers nos points de départ me fait réfléchir aux positions propices à cette partie et je constate bien malgré moi que la crête ne fait pas un bon poste de tir. La faute à une végétation bien trop dense. Qu’à cela ne tienne, j’irai sentir l’humus du vieil arbre couché dans la cuvette.

Le départ est donné. Je dévale la pente comme un fou pour prendre position avant l’arrivé des adversaires, et me jette derrière mon vieil arbre. J’ai connu meilleure position de tir mais elle conviendra pour une partie aussi courte. Quoi que… Je suis sur le flanc, en contre bas, le bolt épaulé comme je peux mais j’attends et tente de calmer mon palpitant.
Ma patience ne fut pas mise à rude épreuve. J’avais déjà deux jolis brassards rouges dans ma lunette.
Une cinquantaine de mètre, pas un brin de vent. Conditions idéales. Je m’applique, calme ma respiration, et décoche la première bille de la journée. Quelques secondes de vol plus tard, OUT !. Parfait. Je vois sortir de derrière un tas de bois, un gaillard équipé comme un porte avion en train de se frotter la tête (On n’a pas idée de mettre son brassard autour de sa tête) en cherchant la provenance de l’agression. Il interpelle les orgas à quelques mètres de moi pour être sur de ne pas s’être fait avoir. Ils valident la touche et le prie de retourner en ZN. Son chemin croise ma position et je me permets de lui glisser :
« -Psssit, c’était moi.
-Hein ? quoi ?
-Ici…
-AAAAAhhh bravo, en effet efficace le camo »
Je sourie et me remet en quête de bonheur.

Je cherche maintenant le deuxième brassard. Il n’a pas bougé et ne se doute de rien. Même alignement, même correction, même cible.
C’est parti…….. et ça touche, OUT ! Ma proie sort toute penaude de sa cache.
Deux billes, deux OUT, la journée s’annonce merveilleusement bien.


Mes collègues finissent le boulot commencé et une deuxième partie démarre dans la foulé. Cette fois nous devons défendre le fort au fond de la cuvette.
*Mer**, encore une position délicate*

Nous sommes en infériorité numérique, je me positionne en fonction de mes collègues afin d’être couvert partout et scrute la crête en attendant le départ.
Je suis debout, derrière un gros chêne et la mousse qui le couvre me permet de me fondre parfaitement avec lui. A 5 mètres à ma droite, la prairie, à 15 mètre à ma gauche le fort. A 150 mètres devant, l’ennemi.
Je sais déjà que le bunker sur la crête va être une cible, seulement la fenêtre de tir est plutôt étroite et les 60 mètres qui m’en séparent me dissuadent quelque peu. La partie n’a pas encore commencé et je tire une bille dans sa direction pour évaluer ma correction. C’est chose faite, il suffira de monter d’un point.

Coup de sifflet, c’est parti pour 30 minutes de souffrance. Fixe derrière mon arbre, j’entends déjà les premières billes taper contre les palettes du fort et je me dis que les gars maitrisent plutôt bien le tir en cloche.
Comme prévu les premières têtes se pointent dans le bunker de crête. C’est parti, je règle la hausse, ajuste mon tir… « Mer** trop haut » La deuxième est dans la boite, avec un joli OUT lointain. Les touches et les ratés se succèdent.

Pas le temps de souffler, mon collègue à droite vient de se faire sortir. Coller à mon arbre, je scrute le champ à la recherche du récalcitrant. Rien. Ou bien il est loin, ou bien il est diablement bien caché.
Je décide de laisser le champ pour le moment et me concentre sur les assaillants visibles et à porté.
Ca n’aura duré qu’un temps, le temps de voir débouler de derrière moi le gugusse qui se moquait de mon camo en début de journée. Il est là l’animal que je cherchais dans le champ, avec ses joncs plantés sur son bonnie. Surtout ne pas bouger, il ne m’a pas vu.
5 mètres, je glisse discrètement ma main vers le CQC et la crosse du 1911.
4 mètres, je dégaine en enlevant la sécurité et en me demandant si j’ai bien chambré une bille.
3 mètres, il est sur mon flanc, entre le fort et moi, c’est tout de suite ou il va se mettre à courir vers l’objectif. PAN. La bille dans la cuisse. Il se met à genou et me regarde d’un air dubitatif en se demandant ce que je fous la.

Le bruit du 1911 m’a surement démasqué je bats donc en retraite. 3 pas auront suffis à cette retraite, avant de me faire découper par le binôme de ma première victime. Full auto reflex dans les tibias, je m’effondre. Fin de partie pour moi. J’ai néanmoins le sourire jusqu’aux oreilles en raccompagnant mon ennemi en ZN, qui vante désormais les mérites de mon vomis de macédoine.

Petite pause repas pour calmer les esprits et reprendre quelques forces.

On nous annonce que l’après midi reprendra par un petit sénar’ classique de prise de drapeaux.
On recharge et tous le monde se dispache dans les camps respectifs.

Notre point de respawn, le maquis. Pas évident avec un engin d’1m35. Peu importe, j’en ai vu d’autre. La partie commence, et comme d’habitude je suis en première ligne.
Arrivé au détour d’un bosquet, j’ai le malheur de croiser le chemin d’une bille.
« Ils sont déjà là ??? ah, va falloir changer de technique »
Retour au point de respawn, on branche la radio, on ajuste le laryngo et on y retourne. Cette fois je reste à couvert et ne me fait pas avoir.
Mes collègues sont incapables de me situer le tireur et comme je ne vais pas rester là je pose le bolt et m’allonge avec les feuilles mortes et les coléoptères. Et c’est parti pour 20 minutes à ramper dans les ronces et les branches mortes. Une victoire ça se mérite !
Premier contact radio 3 minutes après mon départ, j’ai fais environ 5 mètres en rampant et mon collègue me cherche. Lui aussi c’est fait avoir par la macédoine :). Je lui annonce ma position. Il acquiesce et se demande comment il a fait pour me rater.
Je continu ma petite vie de lombric pour arriver devant le fort sud. Le voilà mon tireur, en pleine fusion avec les palettes du fort. Je baisse le bonnie et continu ma progression. Je me dis intérieurement qu’il serait dommage de le sortir au BU pour être à nouveau repéré. J’ai eu la lueur d’esprit de prendre avec moi mon couteau d’entrainement et c’est son baptême du feu. Les minutes qui me séparent d’une opportunité pour sortir de ce bourbier me paraissent interminables. J’entrevoie quelques fenêtres bien trop courtes pour permettre une percée. Je trouve toute fois le temps de m’extirper de mon maquis durant une longue rafale et vient coller la lame de mon couteau sur la joue de ma cible. Il joue le jeu et ne dit rien. J’en conclue qu’un collègue n’est pas loin. En effet, 2 mètres plus loin, et un deuxième beefsteak aujourd’hui.
J’informe l’équipe que la position est prise. Je n’aurais comme seule réponse qu’une rafale de M249 dans le dos. Fin de partie par un friendlyfire… Tellement dommage.

Fin de journé avec des petits sénars rapide ne nécessitant pas le bolt. Je part donc léger, prêt à courir. Un objectif obtenu sur le fil avec un sprint de 200 mètres avec un bidon en tôle dans les mains, un flurt avec les accacias du maquis ou encore une grosse gamelle dans une racine viendront cloturer cette journée fantastique.

Conclusion de cette journée :
-Le PENCOTT c’est l’avenir
-L'APS2 a encore fait des ravages
-Ne pas mettre sa radio sur le torse en rampant, ça change les canaux
-Trouver un Backup plus silencieux que le 1911
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Bougateu
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Re: Le bolteux sans son bolt

Message par Bougateu » 07 avr. 2011 5:37

J'ai adoré, bien sympa ton histoire. Et dire qu'en 2 ans d'étude à Blois j'ai pas eu le privilège de jouer avec l'AST41...
VSR-10 G-SPEC Marui : spring guide, tête de cylindre, piston (orange), zero trigger Laylax, joint nineball + canon 6.01 303mm-10ext, 2 barrel spacer PDI + patte d'appui Dogi.
4.3 Stainless Marui / Mk23 Marui: canon 6.01 PDI + joint nineball

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Re: Le bolteux sans son bolt

Message par Seraph » 07 avr. 2011 7:55

Aurais tu des photos de ton "pyjama macédonien en vomi" qu'on se rende mieux compte ? :mrgreen:
TM VSR-10 G-Spec OD
Barikaru Bore-Up Kit & Nineball
350 fps

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BOUCHBI
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Re: Le bolteux sans son bolt

Message par BOUCHBI » 07 avr. 2011 23:46

L'AST dispose de deux terrains, celui décrit dans mon épopé ne fais que 2 ou 3 hectares. Ca topographie est parfaite à mon goût. L'autre avoisine les 11 ou 12 hectares, (Rosen confirmera) et a vu des OP comme KOUAI s'y dérouler. Je ne l'ai pas encore pratiqué.

Je poste les photos de moi en milieu végétal courant de semaine prochaine, et pour en faire saliver certains, c'est ce camo que je porte :roll:
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ON REGARDE LE CAMO MESSIEURS, LE CAMO !!!

Et ceci pour vous montrer l'efficacité du bout de tissu contre un arbre plein de mousse.

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Re: Le bolteux sans son bolt

Message par bonengo » 08 avr. 2011 12:40

Salut,
très jolie camo en effet.
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Prochaine acquisition : Dragunov bolt.
Prochaine bouteille : vodka
Prochaine cible : une fille de préférence.

Rosen
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Re: Le bolteux sans son bolt

Message par Rosen » 08 avr. 2011 14:04

Ça fait plaisir un récit sur le terrain sur lequel je joue regulierement ! Je crois pas avoir été présent à cette partie malheureusement, mais je retiens le out au couteau :mrgreen: .

Ce terrain c'est vraiment la merde pour un tireur embusqué à cause la vegetation hyper dense (en cette periode) et des distances de tirs. Y'a vraiment pas beaucoup de couloirs de tirs . Mais ça force à jouer de la ghillie :)

Concernant les terrains l'AST en a aujourd'hui 3 :

-Celui ci, relativement petit avec des grosses structures et qui rend le jeu un peu mou à mon gout.
-Le grand qui est à une cinquantaine de kilometre de blois utilisé pour KOUAI (que j'ai pas eu l'occasion de voir) on se retrouvera à l'OP KOUAI tous ensemble ;)
-Un autre trouvé dernierement, aucune info.

edit: tiens d'ailleur on a une partie ce dimanche si ça te tente.
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