Les Secrets du Ruger Mark II
Publié : 04 oct. 2019 17:15
(petit doublon d'un article sur mon blog mais comme je me fais pas d'auto-pub, je préfère retranscrire )
Le Ruger Mark II, sa vie, son histoire.
Aller, un peu de matos, ça faisait longtemps que je n’en avais pas parlé.
Et cette fois, je ne vous cache pas une certaine fierté de vous faire ce retour car c’est un projet qui a demandé du temps, de l’argent, de la patience et beaucoup d’entraide.
Et enfin ! Il touche à son terme !!!!!
Mesdames (s’il y en a), Messieurs ! Je vous présente aujourd’hui le backup de demain, le nouveau PA des snipers, le détrôner du mk23, le plus silencieux des silencieux de pistolet… Un tonnerre d’applaudissements pour le RUUUUUUUUGEEEEEEEEEER MAAAAARK 2 !!!!!!
Bon, ok, je m’emporte… Mais pour vous situer un peu, ce projet a été débuté il y a maintenant presque un an et demi (à cause de toi Calcyn !!!) donc forcément, je suis un peu sensible.
Alors, pourquoi, comment, d’où cela est parti ?
C’est tout simple. Comme beaucoup de sniper, la caractéristique importante d’un bon backup, c’est la discrétion. Car c’est bien beau de tirer à 80m mais cela entraine souvent des limites de distances. En moyenne, en dessous de 30m, on n’est pas souvent autorisé à tirer avec notre fusil. Sauf qu’il arrive plus souvent qu’on ne le croie que l’ennemi se retrouve proche de nous. Et grâce à nos super ghillies, ils ne le savent même pas. Mais comment les éliminer si proche de nous ? D’où l’intérêt d’avoir un backup. Mais bon, tant qu’à faire, on aimerait en avoir un qui ne trahisse pas notre position. Donc un backup silencieux.
Et en matière de discrétion alliée à la performance, la star, c’est le mk23. Que ce soit le Marui ou son cousin STTI, avec ou sans upgrade, ce modèle s’est depuis longtemps imposé comme backup indispensable aux snipers.
Loin de moi l’idée de démentir cela ou de discrédité le mk23. J’en possède d’ailleurs un et c’est une pure merveille ! Cependant, avec le temps, certains points ont commencé à me déranger….
Déjà, c’est une réplique commune. Tous les snipers l’ont et moi j’aime bien ne pas faire comme tout le monde. Et surtout, c’est un pistolet massif. Gros, long et en vue de ma morphologie, pas vraiment adapté. Pour faire simple, ma main est un peu petite. Et mine de rien, ça a un impact car si on a une mauvaise position, une mauvaise prise, les tirs sont moins propre. Il fallait donc trouver une solution, un successeur.
Pas mal de modèles ont été imaginés, mesurés, sans vraiment trouver. Puis est arrivé le Ruger mark 2 (aka mk2). Surtout avec la culasse custom faite par Fownie. Et là, coup de cœur. Je craque, j’achète. Plus le choix, il fallait réussir à rendre ce pistolet jouable…
– Petite parenthèse : bien que j’utilise la culasse custom de Fownie et que ce soit ce look qui m’est fait franchir le pas, je n’aborderai pas ce sujet ici car la culasse n’apporte rien aux performances. –
Mk2 VS MK23
Le choc des titans
Petit prologue avant d’attaquer la partie technique.
Si le mk2 m’a séduit c’est de par son look et son petit gabarit. Il n’y a pas photo, on est sur un modèle quasi deux fois plus fin et qui est bien plus court. Alors bizarrement, mis côte à côte, on ne dirait pas mais une fois le silencieux installé ….. Un mk2 avec son silencieux entier est légèrement plus court qu’un mk23 avec un silencieux recoupé ! (au passage, j’ai opté pour un silencieux carbon Alt Printed Carbon, qui s’aligne parfaitement, de même diamètre que la culasse et que je trouve du plus bel effet) Mais surtout, l’épaisseur ! Et la hauteur. C’est quand même criant de vérité !
Et là, une fois en main. Ah ! On respire ! On se sent léger, la prise en main est naturelle, détendue… Bref, le confort…. Enfin, je suppose que le feeling ressentit est très personnel. Mais pour ma part, ça match ! Et forcément, à l’utilisation, ça n’a plus rien à voir.
Malheureusement, si le look extérieur est validé, niveau interne, on commence la descente en enfer.
Car clairement, cette réplique est une horreur en interne. D’origine, on est supérieur à 1.6 joules. Du coup, injouable. Sans parler du bruit. Bon sang, que ça claque fort. Et bien sûr, comme on n’aime pas quand c’est trop simple, la mécanique est propriétaire KJW, compatible avec rien et quasiment impossible de trouver des pièces.
Mesdames, Messieurs, le design vous a séduit ? Vous voilà piégé ! Mais heureusement, après un an et demi de patience, d’expérimentation et d’investissement, j’ai réussi à percer les secrets du Ruger pour le rendre jouable. Et comme je suis un mec sympa, je vais vous partager ça !
Le MK2, comment le rendre jouable.
Partie 1 : le bruit de la culasse.
Premier point à corriger et le plus simple.
Le bruit mécanique / métallique de la culasse.
En effet, il y a un peu de jeu dans les pièces ce qui donne un petit bruit assez chiant à la longue.
Pour le corriger, rien de plus simple : une couche de scotch afin d’ajouter une surépaisseur et atténuer le bruit.
Du simple scotch peut faire l’affaire mais un scotch plus épais (style scotch électricien) est quand même préférable.
On en profite également pour ajouter un morceau de joint découpé pour amortir le marteau lors de la percussion.
Le MK2, comment le rendre jouable.
Partie 2 : le hop-up.
Mécanique propriétaire oblige, on se retrouve avec quelque chose d’exotique.
Un bloc petit et une fenêtre ronde. Sans encoche mais avec des aplats…
Pour l’instant aucun bloc en spare ou sur mesure n’a été concluant (celui de Fownie en 3D n’est pas encore sortie à l’heure où j’écris)
Cependant si vous voulez de bonnes perfs avec cette réplique, il va falloir changer le joint. Et le seul qui existe est celui de G&G.
=> https://www.pre6sion.com/product-page/g-g-joint-hop-up
Attention, ce joint est loin d’être le saint graal !
Il apporte beaucoup, mais BEAUCOUP d’effet, même réglé à 0. Il vous satellisera de la 0.20 et même plus.
Grammage conseillé : 0.30
De plus, un petit peu de téflon est le bienvenu pour caler le bloc qui a tendance à se déboîte trop facilement. Mais attention, car il ne faut pas téflonner le joint qui est déjà trop efficace. A vous de jouer du scalpel pour découper autour de la fenêtre.
Vous pouvez également garder le joint d’origine et le retailler. Il dispose d’une petite bosse en plus de l’appui plat qui s’avère être plus gênante qu’autre chose… Si vous la coupez proprement, vous retrouverez un effet correct mais qui demandera un réglage un peu plus conséquent (pour rattraper l’écart de matière enlevé.)
Ou encore, la solution des bricoleurs : prendre un joint d’AEG standard et le découper. Je n’en ai pas encore trouvé dont la bossette n’était pas plus large que la fenêtre du canon donc je ne m’étendrai pas sur cette solution. Certains disent que le A+ ou les joints Maple Leaf passent… Je ne suis pas aller vérifier. C’est une solution qui existe mais je n’en sais pas plus.
Certains conseillent aussi l’insertion d’un o-ring dans le bloc, pour que la bille soit moins libre dans le bloc et prenne toujours le même placement. Personnellement, avec ou sans le o-ring, je n’ai constaté aucune différence de performances.
Le MK2, comment le rendre jouable.
Partie 3 : la puissance.
Gros point noir de cette réplique, sa puissance.
Comme je le disais, d’origine ce petit monstre est à plus de 1.6 joules…
Il existe différentes solutions pour palier cela.
1 – couper le ressort (cf photo). En effet, la puissance de percussion du marteau dépend du ressort dans la poignée. Cependant cette solution n’a pas été retenue. Elle est irréversible et très complexe à faire car il s’agit de couper quelques millimètres du ressort. Si on coupe trop, la puissance tombe drastiquement et impossible de revenir en arrière.
2 – mettre des brides sur les chargeurs co2. Assez simple à faire, cette solution consiste à mettre des brides rondes dans les chargeurs co2 afin de limiter la sortie de gaz. Efficace sur le court terme, cette solution s’avère être instable dans le temps, montrant rapidement des signes de fatigue de la part des brides et de grosses irrégularités de puissances.
3 – modifier le marteau. Astuce connue sur internet et assez réputée. Deux façons de faire. Soit en limant le percuteur mais encore une fois, il n’y a aucune marge et un coup de lime de trop peut faire tout échouer. Et c’est irréversible.
Soit en remplaçant le percuteur par une vis, ce qui est censé permettre un réglage de puissance à la carte. Cependant après test, méthode non retenue car malgré un contre-écrou, la vis avait tendance à bouger, la pointe de la vis s’aplatissait au rythme de tir et donc ne permettait pas un réglage précis et régulier. Et c’est une nouvelle fois irréversible.
Autre alternative : utiliser des chargeurs gaz et jouer sur la puissance du gaz.
En effet, le mk2 est compatible avec les chargeurs gaz du mk1. Cela apporte un grand intérêt car les chargeurs gaz sont bien plus réguliers que les co2 et ne souffrent pas du cooldown du co2. En contrepartie, les chargeurs gaz ont moins d’autonomie que les co2 mais on reste sur une capacité de 2/3 chargeurs par recharge de gaz. Par contre, leurs talons sont plus fins et peuvent être gênant pour les désengager (cela dit, avec le temps et l’habitude, même avec des gants, j’y arrive très bien malgré mes deux mains gauches)
Toutefois, même avec un chargeur gaz, la réplique restera trop puissante, il faut dont modifier le mécanisme dans la poignée (cf photo) qui donne la puissance au marteau.
Pour cela, il faut changer le ressort par un ressort avec un fil plus fin (d’origine, 0.8, on va opter pour un 0.7)
Vous en trouverez ici :
https://www.amazon.fr/gp/product/B07HR7 ... UTF8&psc=1
Couplé avec un gaz ATM 130PSI, on approche les 1j mais on reste un poil au-dessus (1.07j).
Si vous voulez un réglage de la puissance plus fin, il faudra jouer sur le diamètre de la bille qui va avec le ressort.
D’origine, une 6mm acier. Mais une 5.5mm acier vous permettra d’approcher les 0.8j
Vous trouverez des billes ici : https://www.123roulement.com/accessoire ... BA-5.5.php
Et ce site a l’avantage de proposer toute une gamme de taille différente.
Et petit bonus sur ces modifications : la trigger est donc moins dure. C’est cadeau, ça fait plaisir !
Le MK2, comment le rendre jouable.
Partie 4 : quelques chiffres.
Voici quelques chiffres obtenus sur ma réplique afin d’illustrer mes propos.
Config 1 :
Mk2 KJW
canon interne 90mm 6.02
joint G&G + téflon
chargeur gaz + gaz ATM 130 PSI
ressort 0.7 + bille 6mm acier
billes 0.30
puissance : 1.09 joule
portée 50m avec faible hopup
Config 2 :
Mk2 KJW
canon interne 90mm 6.02
joint G&G + téflon
chargeur gaz + gaz ATM 130 PSI
ressort 0.7 + bille 5.5mm acier
billes 0.30
puissance : 0.8 joule
portée 50m avec réglage hopup
Attention, bien que le gaz ne possède quasi pas de cooldown, il en possède un quand même. Si vous enchaînez les tirs rapidement, attendez-vous à une perte de portée de 5m environs
Voilà qui termine mon « petit » retex sur cette réplique.
Vous l’aurez compris, moi j’en suis plus que satisfait malgré les contre-temps rencontrés. C’est un backup efficace, silencieux et adapté à ma main. De plus, c’est un pistolet encore peu répandu qui fait toujours son petit effet quand je le sors. Je ne pourrai même pas citer toutes les actions magiques que j’ai réalisées avec. Sans mentir et sans surjouer, mon mk23 a pu prendre une retraite bien méritée.
Si vous avez-vous même des retours sur cette réplique ou si vous avez des questions, n’hésitez pas.
Quant à moi, je vous dis à bientôt dans un prochain article !
Le Ruger Mark II, sa vie, son histoire.
Aller, un peu de matos, ça faisait longtemps que je n’en avais pas parlé.
Et cette fois, je ne vous cache pas une certaine fierté de vous faire ce retour car c’est un projet qui a demandé du temps, de l’argent, de la patience et beaucoup d’entraide.
Et enfin ! Il touche à son terme !!!!!
Mesdames (s’il y en a), Messieurs ! Je vous présente aujourd’hui le backup de demain, le nouveau PA des snipers, le détrôner du mk23, le plus silencieux des silencieux de pistolet… Un tonnerre d’applaudissements pour le RUUUUUUUUGEEEEEEEEEER MAAAAARK 2 !!!!!!
Bon, ok, je m’emporte… Mais pour vous situer un peu, ce projet a été débuté il y a maintenant presque un an et demi (à cause de toi Calcyn !!!) donc forcément, je suis un peu sensible.
Alors, pourquoi, comment, d’où cela est parti ?
C’est tout simple. Comme beaucoup de sniper, la caractéristique importante d’un bon backup, c’est la discrétion. Car c’est bien beau de tirer à 80m mais cela entraine souvent des limites de distances. En moyenne, en dessous de 30m, on n’est pas souvent autorisé à tirer avec notre fusil. Sauf qu’il arrive plus souvent qu’on ne le croie que l’ennemi se retrouve proche de nous. Et grâce à nos super ghillies, ils ne le savent même pas. Mais comment les éliminer si proche de nous ? D’où l’intérêt d’avoir un backup. Mais bon, tant qu’à faire, on aimerait en avoir un qui ne trahisse pas notre position. Donc un backup silencieux.
Et en matière de discrétion alliée à la performance, la star, c’est le mk23. Que ce soit le Marui ou son cousin STTI, avec ou sans upgrade, ce modèle s’est depuis longtemps imposé comme backup indispensable aux snipers.
Loin de moi l’idée de démentir cela ou de discrédité le mk23. J’en possède d’ailleurs un et c’est une pure merveille ! Cependant, avec le temps, certains points ont commencé à me déranger….
Déjà, c’est une réplique commune. Tous les snipers l’ont et moi j’aime bien ne pas faire comme tout le monde. Et surtout, c’est un pistolet massif. Gros, long et en vue de ma morphologie, pas vraiment adapté. Pour faire simple, ma main est un peu petite. Et mine de rien, ça a un impact car si on a une mauvaise position, une mauvaise prise, les tirs sont moins propre. Il fallait donc trouver une solution, un successeur.
Pas mal de modèles ont été imaginés, mesurés, sans vraiment trouver. Puis est arrivé le Ruger mark 2 (aka mk2). Surtout avec la culasse custom faite par Fownie. Et là, coup de cœur. Je craque, j’achète. Plus le choix, il fallait réussir à rendre ce pistolet jouable…
– Petite parenthèse : bien que j’utilise la culasse custom de Fownie et que ce soit ce look qui m’est fait franchir le pas, je n’aborderai pas ce sujet ici car la culasse n’apporte rien aux performances. –
Mk2 VS MK23
Le choc des titans
Petit prologue avant d’attaquer la partie technique.
Si le mk2 m’a séduit c’est de par son look et son petit gabarit. Il n’y a pas photo, on est sur un modèle quasi deux fois plus fin et qui est bien plus court. Alors bizarrement, mis côte à côte, on ne dirait pas mais une fois le silencieux installé ….. Un mk2 avec son silencieux entier est légèrement plus court qu’un mk23 avec un silencieux recoupé ! (au passage, j’ai opté pour un silencieux carbon Alt Printed Carbon, qui s’aligne parfaitement, de même diamètre que la culasse et que je trouve du plus bel effet) Mais surtout, l’épaisseur ! Et la hauteur. C’est quand même criant de vérité !
Et là, une fois en main. Ah ! On respire ! On se sent léger, la prise en main est naturelle, détendue… Bref, le confort…. Enfin, je suppose que le feeling ressentit est très personnel. Mais pour ma part, ça match ! Et forcément, à l’utilisation, ça n’a plus rien à voir.
Malheureusement, si le look extérieur est validé, niveau interne, on commence la descente en enfer.
Car clairement, cette réplique est une horreur en interne. D’origine, on est supérieur à 1.6 joules. Du coup, injouable. Sans parler du bruit. Bon sang, que ça claque fort. Et bien sûr, comme on n’aime pas quand c’est trop simple, la mécanique est propriétaire KJW, compatible avec rien et quasiment impossible de trouver des pièces.
Mesdames, Messieurs, le design vous a séduit ? Vous voilà piégé ! Mais heureusement, après un an et demi de patience, d’expérimentation et d’investissement, j’ai réussi à percer les secrets du Ruger pour le rendre jouable. Et comme je suis un mec sympa, je vais vous partager ça !
Le MK2, comment le rendre jouable.
Partie 1 : le bruit de la culasse.
Premier point à corriger et le plus simple.
Le bruit mécanique / métallique de la culasse.
En effet, il y a un peu de jeu dans les pièces ce qui donne un petit bruit assez chiant à la longue.
Pour le corriger, rien de plus simple : une couche de scotch afin d’ajouter une surépaisseur et atténuer le bruit.
Du simple scotch peut faire l’affaire mais un scotch plus épais (style scotch électricien) est quand même préférable.
On en profite également pour ajouter un morceau de joint découpé pour amortir le marteau lors de la percussion.
Le MK2, comment le rendre jouable.
Partie 2 : le hop-up.
Mécanique propriétaire oblige, on se retrouve avec quelque chose d’exotique.
Un bloc petit et une fenêtre ronde. Sans encoche mais avec des aplats…
Pour l’instant aucun bloc en spare ou sur mesure n’a été concluant (celui de Fownie en 3D n’est pas encore sortie à l’heure où j’écris)
Cependant si vous voulez de bonnes perfs avec cette réplique, il va falloir changer le joint. Et le seul qui existe est celui de G&G.
=> https://www.pre6sion.com/product-page/g-g-joint-hop-up
Attention, ce joint est loin d’être le saint graal !
Il apporte beaucoup, mais BEAUCOUP d’effet, même réglé à 0. Il vous satellisera de la 0.20 et même plus.
Grammage conseillé : 0.30
De plus, un petit peu de téflon est le bienvenu pour caler le bloc qui a tendance à se déboîte trop facilement. Mais attention, car il ne faut pas téflonner le joint qui est déjà trop efficace. A vous de jouer du scalpel pour découper autour de la fenêtre.
Vous pouvez également garder le joint d’origine et le retailler. Il dispose d’une petite bosse en plus de l’appui plat qui s’avère être plus gênante qu’autre chose… Si vous la coupez proprement, vous retrouverez un effet correct mais qui demandera un réglage un peu plus conséquent (pour rattraper l’écart de matière enlevé.)
Ou encore, la solution des bricoleurs : prendre un joint d’AEG standard et le découper. Je n’en ai pas encore trouvé dont la bossette n’était pas plus large que la fenêtre du canon donc je ne m’étendrai pas sur cette solution. Certains disent que le A+ ou les joints Maple Leaf passent… Je ne suis pas aller vérifier. C’est une solution qui existe mais je n’en sais pas plus.
Certains conseillent aussi l’insertion d’un o-ring dans le bloc, pour que la bille soit moins libre dans le bloc et prenne toujours le même placement. Personnellement, avec ou sans le o-ring, je n’ai constaté aucune différence de performances.
Le MK2, comment le rendre jouable.
Partie 3 : la puissance.
Gros point noir de cette réplique, sa puissance.
Comme je le disais, d’origine ce petit monstre est à plus de 1.6 joules…
Il existe différentes solutions pour palier cela.
1 – couper le ressort (cf photo). En effet, la puissance de percussion du marteau dépend du ressort dans la poignée. Cependant cette solution n’a pas été retenue. Elle est irréversible et très complexe à faire car il s’agit de couper quelques millimètres du ressort. Si on coupe trop, la puissance tombe drastiquement et impossible de revenir en arrière.
2 – mettre des brides sur les chargeurs co2. Assez simple à faire, cette solution consiste à mettre des brides rondes dans les chargeurs co2 afin de limiter la sortie de gaz. Efficace sur le court terme, cette solution s’avère être instable dans le temps, montrant rapidement des signes de fatigue de la part des brides et de grosses irrégularités de puissances.
3 – modifier le marteau. Astuce connue sur internet et assez réputée. Deux façons de faire. Soit en limant le percuteur mais encore une fois, il n’y a aucune marge et un coup de lime de trop peut faire tout échouer. Et c’est irréversible.
Soit en remplaçant le percuteur par une vis, ce qui est censé permettre un réglage de puissance à la carte. Cependant après test, méthode non retenue car malgré un contre-écrou, la vis avait tendance à bouger, la pointe de la vis s’aplatissait au rythme de tir et donc ne permettait pas un réglage précis et régulier. Et c’est une nouvelle fois irréversible.
Autre alternative : utiliser des chargeurs gaz et jouer sur la puissance du gaz.
En effet, le mk2 est compatible avec les chargeurs gaz du mk1. Cela apporte un grand intérêt car les chargeurs gaz sont bien plus réguliers que les co2 et ne souffrent pas du cooldown du co2. En contrepartie, les chargeurs gaz ont moins d’autonomie que les co2 mais on reste sur une capacité de 2/3 chargeurs par recharge de gaz. Par contre, leurs talons sont plus fins et peuvent être gênant pour les désengager (cela dit, avec le temps et l’habitude, même avec des gants, j’y arrive très bien malgré mes deux mains gauches)
Toutefois, même avec un chargeur gaz, la réplique restera trop puissante, il faut dont modifier le mécanisme dans la poignée (cf photo) qui donne la puissance au marteau.
Pour cela, il faut changer le ressort par un ressort avec un fil plus fin (d’origine, 0.8, on va opter pour un 0.7)
Vous en trouverez ici :
https://www.amazon.fr/gp/product/B07HR7 ... UTF8&psc=1
Couplé avec un gaz ATM 130PSI, on approche les 1j mais on reste un poil au-dessus (1.07j).
Si vous voulez un réglage de la puissance plus fin, il faudra jouer sur le diamètre de la bille qui va avec le ressort.
D’origine, une 6mm acier. Mais une 5.5mm acier vous permettra d’approcher les 0.8j
Vous trouverez des billes ici : https://www.123roulement.com/accessoire ... BA-5.5.php
Et ce site a l’avantage de proposer toute une gamme de taille différente.
Et petit bonus sur ces modifications : la trigger est donc moins dure. C’est cadeau, ça fait plaisir !
Le MK2, comment le rendre jouable.
Partie 4 : quelques chiffres.
Voici quelques chiffres obtenus sur ma réplique afin d’illustrer mes propos.
Config 1 :
Mk2 KJW
canon interne 90mm 6.02
joint G&G + téflon
chargeur gaz + gaz ATM 130 PSI
ressort 0.7 + bille 6mm acier
billes 0.30
puissance : 1.09 joule
portée 50m avec faible hopup
Config 2 :
Mk2 KJW
canon interne 90mm 6.02
joint G&G + téflon
chargeur gaz + gaz ATM 130 PSI
ressort 0.7 + bille 5.5mm acier
billes 0.30
puissance : 0.8 joule
portée 50m avec réglage hopup
Attention, bien que le gaz ne possède quasi pas de cooldown, il en possède un quand même. Si vous enchaînez les tirs rapidement, attendez-vous à une perte de portée de 5m environs
Voilà qui termine mon « petit » retex sur cette réplique.
Vous l’aurez compris, moi j’en suis plus que satisfait malgré les contre-temps rencontrés. C’est un backup efficace, silencieux et adapté à ma main. De plus, c’est un pistolet encore peu répandu qui fait toujours son petit effet quand je le sors. Je ne pourrai même pas citer toutes les actions magiques que j’ai réalisées avec. Sans mentir et sans surjouer, mon mk23 a pu prendre une retraite bien méritée.
Si vous avez-vous même des retours sur cette réplique ou si vous avez des questions, n’hésitez pas.
Quant à moi, je vous dis à bientôt dans un prochain article !