Retex 2506 : Deux en Une

Allez papy, raconte nous encore comment tu as decimé l'equipe adverse bille à billes !
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Phen
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Retex 2506 : Deux en Une

Message par Phen » 26 juin 2011 16:56

Deux en une...

Voilà plus d'une demie-heure que l'on cuit dans la voiture. Les bouchons pour sortir de la ville sont interminables, et nous devrions déjà être sur
site. Comme à l'accoutumé nous sommes Jaune Rouge Vert (moi) et Bleu, entassé parmi les sacs en route pour une petite virée dans la nature.

Nouveauté pour ce début d'été...première mission en partie de jour et découpée et en deux parties distinctes : une reconnaissance sur une
habitation et une embuscade sur le trajet d'exfiltration d'un groupe adverse ayant récupéré des données qu'ils ne devraient pas avoir.

On s'extirpe enfin des bouchons pour voir quelques dizaines de minutes plus tard la campagne pointer le bout de son nez. Malgré le manque de pluie de ce printemps la végétation est quand même bien présente. Je connais le terrain où nous allons et j'ai prévu en fonction : les guêtres pour faire face à deux réelles menaces : les ronces et les serpents.

Nous arrivons enfin à notre lieu de largage avec presque une heure de retard, il est 15h passé. Tout le monde basarde ses affaires dans la forêt à proximité et commence à s'équiper. La manoeuvre n'est même pas fini que le ton est donné : en moins de 10 minutes sont passés 4 vélos, des quads, une voiture et 2 promeneurs... et nous avons 4 kilomètres à faire en moins d'une heure pour arriver à notre point d'observation.Bon.

Nous voilà en route. Armés de toute la bonne volonté du monde nous décidons de ne pas prendre les chemins pour éviter de se faire repérer. Facile, nous sommes dans un sous bois d'épineux, le sol est joché seulement d'aiguilles, et la progression est très rapide, bien que bruyante... sur les 500 premiers mètres. Jusqu'à ce que nous nous retrouvions enfoncés dans les ronces jusqu'au genoux. Bienvenu dans les plantations.

Il faut se rendre à l'évidence, nous avons fait à peine un kilomètre en 25 minutes, on est en nage et on ne progresse pas. Un bref point topo nous permet de définir un nouvel itinéraire, plus carossable jusqu'à notre objectif. Après quelques plongeons d'ésquive traditionnel dans le bas côté, une petite course en montée sur chemin forestier, nous arrivons vers 16h05 en vue de la maison.

On a 25 min pour faire un repérage des points d'accès du batiment, complément indispensable à la photo satelitte pour qu'un autre groupe mène l'assaut contre la batisse lors d'une prochaine mission.
Avec notre timing serré on se divise en 2 binomes et nous feront chacun les plans d'une face. Jaune et Rouge iront ramper dans une haie pour visualiser l'avant du batiment pendant que Bleu et moi prendront l'arrière. Notre face ne présente quasiment aucun accès sauf un vasistas sur le toit.

Rapide prise de mesure, prise de description d'un véhicule à proximité, et nos 20 minutes sont déjà écoulées. Nous retrouvont Jaune et Rouge là où nous nous sommes séparés plus tôt. Pas le temps de discuter, on nous attend pour nous donner les informations pour ce soir à quelques kilomètres de là.

Notre chemin de retour est plus sécuritaire et plus rapide. Nous retrouvons sur un chemin une pièce de MP5... nous ne sommes pas seuls dans la région.

C'est avec quelques minutes de retard seulement que nous rejoignons les contacts partisans sensés nous renseigner.

Nous rentrons directement dans le vif du sujet, ils nous remettent des cartes, souligne les points de passage éventuels et nous donne des timing. Bref nos embuscades nous sont servis sur un plateau d'argent. Nous en profitons d'ailleurs pour nous restaurer rapidement et récupérer de notre marche.

L'heure du départ a sonné et nous montons dans notre véhicule pour nous rapprocher du premier point d'embuscade dont nous avons convenu... le point d'exfiltration de l'équipe adverse ! Nous avons 40 minutes d'avance sur eux, et notre approche pedestre se fait détendue.

Nous arrivons en vu du croisement de chemin forestier qui doit courroner notre succès mais nous déchantons vite. C'est une immense clairière de 150 mètres de diamètre, et dont les couverts principaux se trouvent du côté où les ennemis n'auront pas a aller. Point topo, et reconnaissance du terrain s'ensuit. C'est vraiment merdique... Rouge est en camo désert dans un sous bois de résineux... la classe ! On se place Est et Ouest de l'axe Sud nord qu'est sensée emprunter l'autre escouade. Reste 20 minutes à attendre, dans 10 minutes plus personne ne bougera. J'essaye donc de m'installer confortablement derrière la petite souche que j'ai choisi, en retrait par rapport au trajet adverse, et en vue de la clairière. Je pourrais donc tirer de dos. Je cale mon L96 avec des branches de sapin, dégage un peu mon espace au sol, enterre légèrement mes bottes pour que les semelles noires ne me trahissent pas. 10 minutes avant l'heure je suis fin prêt... Ainsi que la colonie de fourmis qui commencent à s'agiter suite à la desctruction par mes soins de leur demeure, sur laquelle je suis à présent allongé. Tant pis pour moi, l'heure approche.

Un moteur de 4x4 gronde dans le chemin plus bas...Il arrive vite. Je me prépare, cale ma réplique et attend. Pour voir passer en trombe le 4x4 qui ne s'arrête pas et franchit nos lignes à toute vitesse. Je reste incrédule jusqu'à ce que ma radio crépite, c'est Jaune qui m'annonce voir l'équipe ennemie passer en contre bas de sa position à 100 mètres en courrant dans l'autre sens, vers là où est parti le 4x4.

Soit nos infos étaient mauvaise, soit nous avons été repéré et je penche pour la solution numéro deux. Jamais des gars aussi entrainés que nos
adversaires prendraient autant de risque en déplacement.
Je rappelle mes hommes, rendez au pas de course vers le point de ralliement convenu. Pas le choix il va nous falloir courir, ils sont plus chargé que nous et nous connaissons leur deuxième point d'exfiltr'.

Nous voilà partis en courrant dans la forêt, il est 21h20. Jaune surveille nos flancs à la camera thermique alors que j'harrangue les gars pour qu'ils pressent le pas. Nous arrivons à peine 20 minutes plus tard en vu du deuxième point. Nous en sommes trop prêt et ne voulons pas être en vu des véhicules. On retourne se placés plus haut en paquet, persuadés que l'autre équipe va surgir d'un moment à l'autre.

Je m'allonge avec déléctation dans les orties tous les sens aux aguets. Nous sommes à moins de 10 mètres de l'unique chemin qui mène à l'exfiltration, et à 5 mètres les uns des autres. L'attente commence.

Là couché au sol, le soleil disparaissant progressivement derrière la montagne, on devient tous attentif. Le coeur se calme après la course, les sens se reveillent. Chaque craquements fait dresser l'oreille, chaque oiseau s'enfuyant à tir d'aile semble être l'alarme annonciatrice de l'arrivée prochaine de l'ennemi. Mais on attend... il est déjà 22h.

On entend les 4x4 se placer, nous sommes déjà au bon endroit.Les conducteurs discutent, probablement, rassurés d'avoir établis un deuxième point de rendez vous. Puis le silence se fait.

A 22h30, j'envois Bleu de l'autre côté du chemin, vérifier la présence des véhicules en profitant de la pénombre, et se placer en bordure du pré voir si les hommes ne traverseraient pas par l'autre côté. Il acquiesse puis ne répond plus. Rouge descend a son tour...Idem... et ils n'ont pas de radio.

Reste Jaune et moi, à 5 mètres. Il me confirme ne capter aucune signature thermique. Je m'engage alors à mon tour en direction du chemin. Les 4x4 sont là, aucune trace de mes coéquipiers. J'en réfère à Jaune, et luid emande de garder sa position stratégique.
Je me place dans un petit ébouli en bord de chemin, bien décider à attendre... Au moins juqu'à 23h30. Les gars auraient du être là depuis plus d'une heure, et il me semble évident qu'ils doivent être enterrés quelque part, à attendre la nuit pour passer comme des voleurs.

Vu ma proximité au chemin, je pose le L96 armé contre les pierres et garde en main mon glock, les premiers tirs se feront presque au corps à corps.

23h07 je vois enfin Bleu traverser le chemin à quelques mètres de moi pour se placer en contre haut sur le talus... Il m'a fait peur ce c**..

23h10 Ca y'est c'est le moment Jaune m'annonce par radio un contact, quelques secondes avant que j'entende quelques pierres rouler sur le chemin. Ils marchent très vite, à 3 mètres les uns des autres, spectres diffus dans la nuit bien assise maintenant. Au bruit j'éstime qu'ils sont quatres hommes, et je n'ouvrirais le feu qu'une fois le dernier passé. Jaune est bien au dessus de moi, je pense qu'il engagera avant moi.

Première silhouette...Deuxième...Troisième...Quatrième à ma hauteur ...*Biiip ICI Jaune, je me déplace pas de visuelle sur la cible BIIP* Et merde cet appel me semble avoir résonné dans toute la vallée.
Le quatrième vient de faire arreté sa colonne, il est à 4 mètres de moi sur le chemin, il regarde dans la direction. Je n'ai que mon boonie ghilifié, et je dois ressembler à un lapin au milieu de la route surpris par de phare. Il s'écoule moins de deux secondes qui me semble une éternité.
Je pense le voir lever son arme, je suis déjà prêt j'engage... Blamblamblam, je tire trois billes dans les jambes de ma cible et plonge à couvert avant que l'enfer ne se déchaine... Des projectiles s'écrase instanément a hauteur de ma tête il y a une fraction de seconde dans le tronc derrière moi. Les ordres fusent dans l''escouade adverse pendant qu'ils entament une manoeuvre de dégagement. Ma position est pilonnée mais Jaune jaillit 10 mètres derrière bien dans l'axe du chemin alors que Bleu ouvre le feu depuis la lisière du bois.
Les adversaires se replient en ordre à mon sens mais rapidement, je saute sur l'occasion et saisi le L96. Je gravis le petit tas de cailloux devant moi et prend la visée. Je ne vois que des silouhettes dansantes dans l'axe des feux de voitures qui viennent de s'allumer. Ce sera donc ma cible, cette franche découpe noire dans un rayon aveuglant. Je tire *clac*, et il me semble voir la silhouette tituber...aurais je touché ?
On entend enfin quelques tirs de Rouge, bien plus bas, trop proche des véhicules à mon goût... Il s'était endormi. Je hurle aux hommes de remonter,
pour ne pas se prendre un retour de feu si des renforts devaient arriver aux véhicules. Tout le monde se replie sur ma position et personne n'est
blessé. Vu le silence radio relativement long c'est un soulagement pour moi.

Nous reprenons la montée en direction du premier point d'embuscade puis de notre véhicule que nous atteignons sans encombre aux alentours de minuit.

Mission terminée.

Nous apprendrons plus tard que notre embuscade fut un succès puisque tous les commandos ont été touchés et sont "morts" dans les véhicules. Je me
plais à croire que deux furent mes victimes !
Dernière modification par Phen le 26 juin 2011 19:06, modifié 2 fois.
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Re: Retex 2506 : Deux en Une

Message par dusty » 26 juin 2011 17:23

Super bien racconté (à un moment je me suis cru sur ce chemin et presque j'entendais les "wiiiizzzz" des billes)
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...du bon coté de la lunette...

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Re: Retex 2506 : Deux en Une

Message par Alumyx » 26 juin 2011 20:45

+1 ! Comme toujours avec tes récits ^^. Chapeau. :wink:
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VASSILI 93
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Re: Retex 2506 : Deux en Une

Message par VASSILI 93 » 26 juin 2011 22:23

Magnifique récit :twisted:

J'étais tellement dedans qu'a la lecture de "mission terminée" j'étais dégouté :lol:

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Re: Retex 2506 : Deux en Une

Message par MOSSYOAK » 27 juin 2011 8:28

Miam !il manque juste le story board pour faire une excellente serie d'action, j'adore le scénar avec ses imprévues qui donnent vraiment du réalisme à la mission et bravo pour la capacité d'adaptation ( retard,ronce,fourmi,nuit,ortie,arrosage) il ne manquait plus que le nettoyage de la scène d'engagement avec récupération des données et ça aurait été parfait!!!
s'entraîne pour que le tir devienne une formalité....

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Phen
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Re: Retex 2506 : Deux en Une

Message par Phen » 27 juin 2011 21:31

Tout n'est pas nickel à tous les coups ;)
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Zwitt
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Re: Retex 2506 : Deux en Une

Message par Zwitt » 28 juin 2011 9:50

Joli récit ! ;)
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