OP Landay: récit d'un voyage au Nuristan...
Publié : 14 juin 2010 23:05
Vendredi 4 Mai 2010: 02:00AM
Après 16h et 1000km de route avec mon covoiturier, nous cherchons à trouver le parking du terrain en vain. Nous allons nous coucher sur le parking de la plage voisine.
08:00AM
Réveil par les mouettes, nous nous remettons en quête du terrain. Impossible de le trouver. Après un passage auprès des autorités locales, et sans plus d'informations, nous repartons sur la route et repérons des tentes à flanc de colline. Après 20 minutes de marche, nous trouvons des barbus en treillis dans une tente, nous sommes arrivés.
09:30AM
Accueil par une partie de l'équipe SDL, qui nous offre notre premier café de la journée avant de nous expliquer que nous ne sommes pas censés être ici, et nous ramènent gentiment à notre voiture, puis au parking. Un grand merci à Fargo qui nous a ramené et un prompt rétablissement pour sa jambe.
Arrivée en terre promise, derniers réglages, passage chrony, derniers préparatifs, manger un morceau, on attend 15h et c'est parti.
03:00PM
Les 80 hectares sous nos pas sont maintenant une province afghane: le Nuristan, région frontalière du Pakistan contrôlée par les talibans. Le camp de réfugiés est superbe, et les costumes plus vrais que nature. Un grand bravo à tous les réfugiés et bad guys.
Briefing sur les règles, conseils de base pour ne pas mourir sous le soleil, la partie peut commencer.
Sauf parenthèses ou précision, tout ce qui suit sera roleplay, je laisse donc le clavier à mon personnage.
04:00PM
Je suis maintenant Erreip Elleyod, médecin au sein de l'unité de tireurs d'élite de l'unité 055 dépêchée par Al Quaeda. Notre unité doit retrouver un drone expérimental américain égaré dans le secteur, prendre contact avec un certain Ali le chimiste afin de lancer le drone chargé d'une arme bactériologique sur Kaboul le lendemain après midi, lors de la visite du président des Etats Unis d'Amérique.
Nos informations nous signalent l'arrivée des troupes OTAN et d'un groupe de l'armée nationale dans le camp abandonné de Rivendell, au sud est.
Nous partons, avec mes équipiers: Deirfliw (Sigma Spirit), Tluabiht (Pionnier d'ACM, il devrait débarquer ici assez rapidement) et Sined (notre Alu national), pour monter notre camp en forêt, loin de tout passage et à proximité d'un point d'eau. Une fois les sacs posés, Sined et moi même partons en reconnaissance pour trouver des informations et des postes de tir sur le camp ISAF.
Après quelques minutes de marche, nous trouvons le camp, vide et sans personne autour. Nous décidons de laisser un message. Nous avons sauté les barricades et exploré le camp. Une bêche nous servira à inscrire "KILL USA" dans le sable avant d'être plantée et transformée en croix chrétienne, histoire de ne pas les induire en erreur sur nos intentions.
Nous repartons à notre camp pour préparer un accueil chaleureux à nos nouveaux amis. Ghillies enfilées (j'ai bien fait de prendre ma vieille, ma jackal ne rend rien ici), bolts au top (sauf Sigma, désolé pour toi), nous partons en embuscade.
En progression vers le camp, nous nous séparons pour rejoindre nos postes. Je progresse, lentement, je suis à 3 mètres de ma position.
Contact! Des voix s'élèvent. Je m'applatis, des hommes passent à 5m de moi, mais n'ayant pas peint mon visage, je ne peux pas me permettre de lever les yeux pour les identifier. J'en compte une dizaine à l'oreille, je ne fais pas le poids, je laisse passer.
15 minutes plus tard, je reprend ma progression, je ne vois rien, je me replace 20 mètres plus loin.
Mouvement dans le camp, près de la mitrailleuse 12.7 fixée à l'angle. J'ajuste, je vois une main, je déplie le bipied, je chambre, bloque ma respiration prêt au tir et...
Je vois une tête coiffée d'un pakol, c'est un afghan, il ne m'est pas hostile. J'observe, 2 de ses collègues le rejoignent, le camp est investi. Je me relève, sous le coup de la surprise, ils me braquent, je lève la main en signe de paix, ils se calment. A voir leurs têtes, ma ghillie est efficace. Je vais sur l'autre flanc, l'angle de tir y est meilleur. Je compte au moins 35 combattants de la liberté, et d'autres snipers sont ici. Deirfliw me rejoint, nous sommes inutiles ici (et son VSR foire, il prendra le L96 que Vic' m'a prété par la suite, ou son AK), nous décidons donc de rassembler les autres et d'aller manger et dormir pour attaquer à l'aube.
Tluabiht est réticent, son sang est chaud et il veut participer à l'embuscade. Nous allons donc chercher notre chef Sined, d'humeur taquine, qui attendra qu'on le repère pour bouger (on en a chié...). Une fois Tluabiht convaincu, nous rentrons nous restaurer.
Nous déposons nos affaires, reprenons nos costumes de villageois, mangeons et partons nous mêler aux villageois pour glaner quelques infos.
Nous nous joignons à une chura (réunion) où nous entendons des plaintes par rapport aux ocidentaux. Nous nous présentons en tant que nomades et écoutons leurs plaintes. Les anglais ont fait des promesses, l'avenir nous dira si ils les tiendront. Ils ont promis de l'eau, de la nourriture et des médicaments, pourtant, ils restent mal perçus.
Les militaires ont demandé aux villageois de leur remettre leurs AKs, qui sont sacrées pour eux, car elles représentent leur seul moyen de chasser et de se défendre ici.
Sined parle avec le mollah et le patriarche, de mon côté, je discute de tout et de rien avec des villageois en profitant de la chicha (la menthe dans le tabac, c'est dans le genre costaud...).
Le contact est établi, nous rentrons au camp en évitant les patrouilles. Nous voyons la loupiotte rouge d'une NVG, puis sommes surpris par le halo d'une lampe torche. Nous fuyons dans la forêt et retrouvons le camp grâce au GPS de Deirfliw et décidons de dormir quelques heures. Il est minuit, la nuit sera courte...
La suite dans le post suivant.
Après 16h et 1000km de route avec mon covoiturier, nous cherchons à trouver le parking du terrain en vain. Nous allons nous coucher sur le parking de la plage voisine.
08:00AM
Réveil par les mouettes, nous nous remettons en quête du terrain. Impossible de le trouver. Après un passage auprès des autorités locales, et sans plus d'informations, nous repartons sur la route et repérons des tentes à flanc de colline. Après 20 minutes de marche, nous trouvons des barbus en treillis dans une tente, nous sommes arrivés.
09:30AM
Accueil par une partie de l'équipe SDL, qui nous offre notre premier café de la journée avant de nous expliquer que nous ne sommes pas censés être ici, et nous ramènent gentiment à notre voiture, puis au parking. Un grand merci à Fargo qui nous a ramené et un prompt rétablissement pour sa jambe.
Arrivée en terre promise, derniers réglages, passage chrony, derniers préparatifs, manger un morceau, on attend 15h et c'est parti.
03:00PM
Les 80 hectares sous nos pas sont maintenant une province afghane: le Nuristan, région frontalière du Pakistan contrôlée par les talibans. Le camp de réfugiés est superbe, et les costumes plus vrais que nature. Un grand bravo à tous les réfugiés et bad guys.
Briefing sur les règles, conseils de base pour ne pas mourir sous le soleil, la partie peut commencer.
Sauf parenthèses ou précision, tout ce qui suit sera roleplay, je laisse donc le clavier à mon personnage.
04:00PM
Je suis maintenant Erreip Elleyod, médecin au sein de l'unité de tireurs d'élite de l'unité 055 dépêchée par Al Quaeda. Notre unité doit retrouver un drone expérimental américain égaré dans le secteur, prendre contact avec un certain Ali le chimiste afin de lancer le drone chargé d'une arme bactériologique sur Kaboul le lendemain après midi, lors de la visite du président des Etats Unis d'Amérique.
Nos informations nous signalent l'arrivée des troupes OTAN et d'un groupe de l'armée nationale dans le camp abandonné de Rivendell, au sud est.
Nous partons, avec mes équipiers: Deirfliw (Sigma Spirit), Tluabiht (Pionnier d'ACM, il devrait débarquer ici assez rapidement) et Sined (notre Alu national), pour monter notre camp en forêt, loin de tout passage et à proximité d'un point d'eau. Une fois les sacs posés, Sined et moi même partons en reconnaissance pour trouver des informations et des postes de tir sur le camp ISAF.
Après quelques minutes de marche, nous trouvons le camp, vide et sans personne autour. Nous décidons de laisser un message. Nous avons sauté les barricades et exploré le camp. Une bêche nous servira à inscrire "KILL USA" dans le sable avant d'être plantée et transformée en croix chrétienne, histoire de ne pas les induire en erreur sur nos intentions.
Nous repartons à notre camp pour préparer un accueil chaleureux à nos nouveaux amis. Ghillies enfilées (j'ai bien fait de prendre ma vieille, ma jackal ne rend rien ici), bolts au top (sauf Sigma, désolé pour toi), nous partons en embuscade.
En progression vers le camp, nous nous séparons pour rejoindre nos postes. Je progresse, lentement, je suis à 3 mètres de ma position.
Contact! Des voix s'élèvent. Je m'applatis, des hommes passent à 5m de moi, mais n'ayant pas peint mon visage, je ne peux pas me permettre de lever les yeux pour les identifier. J'en compte une dizaine à l'oreille, je ne fais pas le poids, je laisse passer.
15 minutes plus tard, je reprend ma progression, je ne vois rien, je me replace 20 mètres plus loin.
Mouvement dans le camp, près de la mitrailleuse 12.7 fixée à l'angle. J'ajuste, je vois une main, je déplie le bipied, je chambre, bloque ma respiration prêt au tir et...
Je vois une tête coiffée d'un pakol, c'est un afghan, il ne m'est pas hostile. J'observe, 2 de ses collègues le rejoignent, le camp est investi. Je me relève, sous le coup de la surprise, ils me braquent, je lève la main en signe de paix, ils se calment. A voir leurs têtes, ma ghillie est efficace. Je vais sur l'autre flanc, l'angle de tir y est meilleur. Je compte au moins 35 combattants de la liberté, et d'autres snipers sont ici. Deirfliw me rejoint, nous sommes inutiles ici (et son VSR foire, il prendra le L96 que Vic' m'a prété par la suite, ou son AK), nous décidons donc de rassembler les autres et d'aller manger et dormir pour attaquer à l'aube.
Tluabiht est réticent, son sang est chaud et il veut participer à l'embuscade. Nous allons donc chercher notre chef Sined, d'humeur taquine, qui attendra qu'on le repère pour bouger (on en a chié...). Une fois Tluabiht convaincu, nous rentrons nous restaurer.
Nous déposons nos affaires, reprenons nos costumes de villageois, mangeons et partons nous mêler aux villageois pour glaner quelques infos.
Nous nous joignons à une chura (réunion) où nous entendons des plaintes par rapport aux ocidentaux. Nous nous présentons en tant que nomades et écoutons leurs plaintes. Les anglais ont fait des promesses, l'avenir nous dira si ils les tiendront. Ils ont promis de l'eau, de la nourriture et des médicaments, pourtant, ils restent mal perçus.
Les militaires ont demandé aux villageois de leur remettre leurs AKs, qui sont sacrées pour eux, car elles représentent leur seul moyen de chasser et de se défendre ici.
Sined parle avec le mollah et le patriarche, de mon côté, je discute de tout et de rien avec des villageois en profitant de la chicha (la menthe dans le tabac, c'est dans le genre costaud...).
Le contact est établi, nous rentrons au camp en évitant les patrouilles. Nous voyons la loupiotte rouge d'une NVG, puis sommes surpris par le halo d'une lampe torche. Nous fuyons dans la forêt et retrouvons le camp grâce au GPS de Deirfliw et décidons de dormir quelques heures. Il est minuit, la nuit sera courte...
La suite dans le post suivant.