Ma section devait défendre un lance missiles sol-sol à têtes chimiques contre les attaques incessantes d'un groupe de mercenaires à la solde de la WorldCompany, le puissant consortium multinational.
Nous étions au coeur du fort ennemi que nous mîmes longtemps à conquérir.
Après avoir éliminé la garde de la rampe lance-missiles nous devions tenir la position pour permettre au génie de venir désamorcer ces saloperies.
Sniper de ma section, je me tenais à l'extérieur du fort, en observation debout au milieu des arbriseaux. De nombreux ennemis passèrent à quelques pas de moi, ils ne me vîrent pas. Quand le dernier groupe n'eût dépassé, je prévenais les miens par radio de l'arrivée imminente des renforts mercenaires par les douves.
Pendant que nos hommes organisaient la défense des douves, je contournais le fort, profondément enfoncé dans la forêt. Glissant du couvert d'un arbre à celui d'une fougère, j'entendis une patrouille arriver dans ma direction.
Je restais sous ma fougère et attendis qu'ils fûssent tous éloignés d'une cinquantaine de mètres et épaulais mon APS.
2 points de mildot : soixante mètres, correction de deux points en bas je visais l'avant dernier homme.
Ma bille alla lui picoter la nuque, mais, dans un mouvement que je ne compris pas ils se mirent sur une ligne me tournant tous le dos.
Au quatrième sorti (malgré une première bille arrètée par une bête brindille) j'entendis "doit y avoir un sniper, tirez dans tous les coins faut le faire sortir". Je regardais avec amusement les billes rejoindre le sol à 5-10m de moi. Déjà mis en confiance par le silence de mon APS, je pouvais les sortir tranquilement sans m'inquièter du bruit que je pourrais faire les quelques fois où mes billes rencontraient des branches, car les AEG couvraint tous les bruits de la forêt.
Puis je fis la connaissance de Connor Mc Leod, après cinq billes dans la cuisse, il continuait d'arroser dans une dirction différente de la mienne.
Je décidais le pif-shot (la seule partie avec les joues à l'air), protègé de toute brise par les arbres mais gèné par un conifère juste sur la trajectoire, il me fallut m'y reprendre à 11 fois avant de trouver le bon angle (passant de la position accroupie à allongée puis debout et enfin baissée), ma 12eme bille lui rasa le bout du nez, la 13eme par un des ces mystères du hopup disparut je ne sais où, la 14eme vint se loger exactement au bout de son pif, lui arrachant un aïe spontané et un out indiscutable.
Quelle ne fut pas ma joie de voir détaler les 3 survivants
![Surpris :o](./images/smilies/icon_surprised.gif)
Je reprenais ma manoeuvre de contournement quand le "fin de partie" retentit dans mon écouteur. Les notres avaient tenu bon et nous avions marqué le point.
Le soir, tous réconciliés au coin du feu et la bière à la main, j'entendais des gars parler d'un sniper qui les avait harcelés et presque tous sortis sans qu'ils ne puissent jamais le voir.
Je gardais le silence mais m'endormis ce soir là avec le sourire malgré le froid, bercé par les images de ces silouhettes vues au travers de ma lunette.
merci à ceux qui ont lu jusque-à ;o)